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Grimaud Sigard, le Père Sourire
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Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Mer 16 Aoû - 22:28
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    SIGARD, GRIMAUD
    "Un sourire peut effacer bien des maux."

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    ■ Son âge : 57 ans
    ■ Lieu d'origine : Volg
    ■ Alias populaire : Père Sourire
    ■ Son rang : Clerc
    ■ Son métier : Prêtre tamaste

    Son caractère

    GÉNÉREUX - BIENVEILLANT - ÉRUDIT - MALIN - DÉVOUÉ

    Le Père Sigard n'a pas été appelé par son nom depuis longtemps. Si on l'appelle toujours Père Sourire, c'est bien pour son trait le plus reconnu : sa bienveillance.
    Bien que prêtre de Tamas, l'Astika de la destruction, qui mettra fin à ce monde, c'est d'abord, comme son dieu primordial, un homme d'une grande sagesse. Sa longue expérience de la vie et les épreuves traversées lui ont enseigné à prendre l'instant présent comme un cadeau, et à ne pas le gâcher en de vaines disputes. L'existence est, pour lui, une série de défis qui révèlent nos maux et nous aident à les guérir. Il s'est voué à aider tout un chacun à en faire ainsi.
    C'est un homme qui sait écouter, mais aussi parler. Il est indulgent avec ses ouailles et les aide à traverser leurs doutes et leurs crises. C'est un homme extrêmement doux et agréable avec les enfants, pour lesquels il conserve souvent des fruits secs et des noix dans sa robe. Bien entendu, la Mort est aussi son office, et il apaise les derniers instants des anciens tout en préparant patiemment les siens.

    On peut être étonné de constater une telle gentillesse chez cet homme. Né à la veille des guerres entre Mirann et Néra, il a été orphelin et réfugié, un sans-abri tiraillé par la faim ; mais son intelligence lui a toujours permis de trouver des solutions, aussi ne se lamente-t-il jamais, et cherche-t-il les réponses aux questions que nous pose chaque épreuve. En tant que prêtre, il a été amené à intervenir auprès des malades, des réfugiés et de toutes les victimes des malheurs de ce monde. Il a vu des gens couverts de furoncles, épuisés, pleurer leurs familles mortes dans leurs bras. Il a vu des orphelins comme lui autrefois, et des personnes ayant tout perdu, dans une détresse immense. Il a vu la jeunesse de tous les pays d'Eurate se vider de son sang sous des tentes infectes et poisseuses. Il en a été marqué à vie, bien sûr, mais, pour lui, cela n'est que dans l'ordre des choses et dans les plans des Astika. Il appelle chacun à se souvenir et à aspirer à une vie meilleure.

    Très pieux et inébranlable croyant, le Père Sourire a ses petites habitudes. En tant qu'ascète, il se lève avant l'aurore, prie longuement et s'exerce. Il est connu que rares sont ceux à pouvoir le déranger avant l'aube, moment auquel il se nourrit chichement et profite des premiers rayons pour étudier, relire les textes sacrés et consulter son éventuelle correspondance.
    Le Soleil est déjà haut dans le ciel quand il apparait en société, après, éventuellement, avoir visité son hôte. Il se met à l'écoute de ceux venant à sa rencontre. Il interdit d'être interrompu quand il prend soin d'une personne, sauf cas urgent. L'après-midi, après une collation, il sort à la rencontre des petites gens, leur apportant la parole des Astika durant leurs pauses de travail ou, l'hiver, visitant les chaumières pour s'enquérir des malades et les examiner.
    Le Soleil est bas quand il rentre, recevant à nouveau des visiteurs. A la tombée du jour, il s'attache aux fonctions terrestres qui pourraient lui incomber, sinon quoi il prend de l'avance sur ses études et ses prières du soir. Il mange peu avant de s'endormir, bien après que les bonnes gens se soient couchées.

    Réputé pour être bon, agréable, doux, presque paternel, lui qui n'a pas de famille, le Père Sourire reste cependant un clerc. S'il ressent de la compassion et même de la peine pour les païens ne connaissant pas la parole des Astika, il considère ceux bordant l'empire ou, pire encore, y vivant, comme des vaniteux malsains refusant le Salut et l'ascension de leurs âmes. Il a aussi une profonde répulsion pour les hérétiques de Feynes, qui ont cru intelligent de travestir la Foi en imaginant une quatrième divinité.
    Il vaut donc mieux éviter de discuter de fausses croyances ou de personnages impies en sa présence, car ses réactions peuvent aller du silence poli à une colère retentissante. Il sait se tenir en société et lors des occasions, mais il est dit qu'il peut faire preuve, en privé, d'une formidable fureur. Père Sourire se transforme alors en un personnage bien moins amical, et il peut proférer condamnations et malédictions envers ceux qui mettraient en cause la véracité des textes sacrés, et la pleine légitimité du Trimurti.

    Heureusement, au-delà de cela, il n'a pas de vices. C'est un saint homme, que certains vénèrent parfois comme tel - surtout au sein du petit peuple, qui n'a pas toujours conscience des nuances. Peut-être son intolérance religieuse relève-t-elle de l'orgueil ? Certains le disent à demi-mot, mais il n'est en fait que le produit de l'enseignement qu'il a reçu.

    Avec l'âge, la force du corps diminue, mais l'esprit, dit-on, reste intact. Malheureusement, Grimaud a parfois un peu de mal à se souvenir de certaines choses, alors qu'il n'a pas la réputation d'être tête en l'air. Il a prétexté du surmenage pour demander à Nacre un novice, qui l'aiderait à tenir comptes et rendez-vous, mais, en vérité, ses petits oublis pourraient être un rappel de Tamas que son œuvre, elle aussi, aura un jour une fin.



    Son physique

    ASCÉTIQUE - BLANC - SIMPLE - VÉNÉRABLE - CHARISMATIQUE

    Le Père Sourire est un homme de petite contenance, pas trop grand (il fait 5 pieds 6 pouces, soit à peu près 1.7m selon notre système de mesure) et clairement plus léger à mesure que l'âge gagne du terrain (un peu plus de 120 livres, soit à peu près 55kg). En sa qualité d'ascète, c'est un homme fin, au corps encore vigoureux grâce à l'activité, mais qui se voûte, lentement, et ralentit, un peu plus chaque année.
    Ses yeux bruns captivants, presque noirs, sont souvent plissés par un léger sourire, et son visage entier est marqué par les rides, témoins de sa vie. Ceux qui savent les lire verront beaucoup de joies, mais aussi son lot de souffrances et de peines, et les longues journées passées à lire des traités à la lueur des bougies ou du Soleil déclinant.
    Ses cheveux autrefois foisonnants et noirs comme le jais tombent aujourd'hui. Sa calvitie partielle et disgracieuse a laissé place à un crâne glabre, ceint d'une couronne de boucles blanches et tombantes. Tout son poil à blanchi, et sa barbe, heureusement toujours en bonne santé et bien fournie, est un rideau ondulant presque cotonneux lui donnant les traits d'un sage ancien. Sa peau, marquée par le temps passé dans les études, les caveaux funéraires et les chambres, est restée blanche, aussi, comme celle d'un jeune homme, et elle ne porte pas les tâches que beaucoup d'anciens, nobles comme paysans, portent au crépuscule de leur vie.

    On reconnait le vieil homme immédiatement à son allure, mais c'est sa tenue distinctive qui retire tout doute quant à son identité. Il porte une tunique blanche de prêtre en lin par-dessus une robe écru, pour ne pas salir l'étoffe sacrée lors de ses déplacements. Il va et vient couramment en sandales, mais aussi pieds nus quand le temps et le terrain le permettent, signe de sa proximité des petites gens et de son renoncement aux pouvoirs de ce monde. Il est aussi pieds nus lors des fêtes et rites.
    Depuis plusieurs années maintenant, il apparaît aussi avec un châle, qu'il ramène sur son crâne pour dissimuler pudiquement ses cheveux perdus, mais aussi pour se prémunir des courants d'air et du froid, car sa gorge n'est plus aussi résistante qu'autrefois, et sa respiration peut volontiers s'altérer quand le temps change. C'est un signe de l'âge, bien sûr, mais beaucoup pensent, d'après les croyances de la médecine, que cela annonce un caractère changeant et des maladies du sang.
    Bien sûr, il porte aussi son chasuble de prêtre marron assez souvent. Ce n'est pas par vanité, car l'habit est normalement réservé aux rites, mais sa pratique de la magie et de la médecine requièrent de pouvoir invoquer l'intercession des Astika à tout moment. C'est donc plus par crainte de perdre l'attention des dieux qu'il s'en pare souvent, moins par doute que par inquiétude sincère pour la bonne santé de ses ouailles. Dans ces conditions, il considère un échec comme la volonté irrévocable de Tamas, plutôt que comme une faute personnelle.

    C'est un homme calme et patient. Son timbre de voix est agréable, à la fois solennel et cordial. Son élocution est d'une qualité rare en Eurate, et il se focalise plus sur sa capacité à être compris que sur la technicité du verbe, car il souhaite que tout un chacun puisse le comprendre et diffuser sa parole. En petit comité, il parle suffisamment fort pour être compris de tous, mais il n'élève jamais la voix, pour que, naturellement, le silence se fasse. Lors des rassemblements, cependant, sa voix peut porter à travers un large comité, et il n'a habituellement pas besoin d'un crieur ou d'un porte-voix ; même aujourd'hui, quoique ses prises de parole devant la foule soient maintenant suivies assez souvent d'une extinction de voix.
    Alors qu'il approche doucement les soixante hivers, Père Sourire a pris l'habitue d'apparaître avec une canne. Il s'est ainsi fait offrir un sceptre par les artisans d'Emerald, un magnifique bâton de bois blanc de près de 6 pieds (1.8m) figurant un serpent entortillé autour du cœur du bois (un peu à la façon d'un serpent d'Esculape). Comme c'est un cadeau, il s'en sert volontiers, malgré sa grande richesse manifeste. Il le considère comme le retour d'une vie au service de tous, et la preuve que le karma est un fait et non une théorie.



    Son histoire

    HIVER 1190
    VOLG

    C'est une époque de guerre civile entre hérétiques et défenseurs de la Vraie Foi trimurtiste. Dans une chaumière volgienne, couverte d'une fine couche de neige, au cœur de la pénombre, invincible sans les bougies saisies par les derniers soldats passant là, une simple femme crie en donnant vie à son deuxième enfant. Rannoud Sigard coupe du bois, non loin de là, tandis que son Eunide, assistée de la sage femme du village, délivre au monde le petit Grimaud. Menu mais fort, il poussa des premiers cris que même son père entendit.

    PRINTEMPS 1193
    VOLG

    La guerre civile a pris un tour inattendu. Tandis que les hérétiques semblaient presque vaincus dans l'empire, les traîtres feyneshiens ont tourné leurs armes contre les défenseurs du Trimurti. L'ost banal fut levé. Rannoud Sigard faisait partie des gens appelés à servir sur ordre du baron. Il fit ses adieux à sa femme, à son fils, et à sa petite Godelive, née trois saisons plus tôt. Grimaud perdait son père, à deux ans, sans encore le savoir, et sa courageuse mère devrait se débrouiller, sans un prétendant convenable d'aventure, pour subvenir seule à leur sécurité et à leurs besoins ; mais, à cet âge, il se souciait surtout de ne pas renverser d'eau en revenant du puits, et d'attraper insectes et petites bêtes pour son amusement. Non pas qu'il aime torturer les bêtes comme certains enfants : il les observait, tentait de les comprendre et d'apprendre ce qu'il pouvait sur le vivant à travers elles.
    Grimaud était curieux de tout. Toujours enjoué et joueur, il sautillait à travers champs, bouleversait les petites vies tranquilles des voisins alentour et rendait la vie infernale au Père Guibert, incapable de canaliser son énergie aux choses que l'on voulait lui faire faire.

    HIVER 1193
    VOLG

    Eunide Sigard fondit en larmes dans les bras d'un des hommes du village revenus de la guerre. Feynes à pris son indépendance et est désormais le foyer légitime des hérétiques. La guerre civile a repris en vigueur après leur victoire, mais, déjà, les familles déviantes prennent la route ou le bateau pour le nord. Chacun compte ses morts et aspire à voir la guerre quitter le quotidien.
    Grimaud a perdu son père. Il eut du mal à comprendre qu'il ne reviendrait pas. Il crut d'abord qu'il avait été retenu par le seigneur, car il avait été très brave ; car on lui avait dit que son père était un brave, et il en était très fier. Il passa plusieurs jours à l'attendre, extatique, mais finit par réaliser, tandis que les autres villageois organisaient une cérémonie et qu'on venait lui présenter des condoléances, qu'il était maintenant orphelin de père, et que jamais il ne profiterait plus de son amour et de son exemple.
    Le petit Grimaud le pleura le jour de son troisième anniversaire.

    ÉTÉ 1198
    VOLG
     
    Un nouveau conflit s'est éveillé, alors que le précédent ne s'était même pas terminé. Les adultes s'étaient réunis pour repartir à la guerre, mais, pour l'instant, ils restaient là. D'autres les rejoignaient, en armes et en armures. Il y avait beaucoup de seigneurs. Grimaud, sept ans, les observait avec un émerveillement teinté d'inquiétude. On lui avait dit que les seigneurs de Néra convoitaient les terres de Volg, les terres riches du Duché de Mirann, pour leur bénéfice personnel. L'ambiance était à la bravade et à l'indignation.
    Les armées se rencontrèrent loin au sud. Il y avait beaucoup de blessés, et bien des morts. Grimaud fut mis à contribution pour installer ceux que l'on pouvait aider, porter de l'eau aux soigneurs et soulever de lourds paquets de bandages des étalages aux tentes. L'odeur du sang céda la place à celle de la mort. Elle devint omniprésente, ne devrait plus quitter l'enfant.
    Les armées de Néra finirent par arriver au village. Il y eut un combat, bref, et les villageois furent abandonnés à leur sort dans la débâcle. Parti puiser de l'eau au puits, le petit Grimaud se cacha en y sautant, sous le coup d'un terrible pressentiment. Il retrouva la chaumière, le jour suivant, toute incendiée et encore fumante. A proximité, le cadavre souillé de sa mère, sous lequel pleurait Godelive, qu'elle avait protégé au-delà de la mort.
    Le petit voulut dégager les ruines et reconstruire, mais aucun adulte ne revint. Il fut condamné à partir pour trouver des gens et à manger. Il survécut avec sa sœur de la cueillette et d'un peu de pêche chanceuse. La guerre avait vidé la terre, malheureusement.
    Godelive mourut de faim pendant l'hiver.

    PRINTEMPS 1203
    TERRESANG

    Grimaud a passé les dernières années à cumuler les petits travaux pour vivre. Certains jours, il oubliait presque les visages de sa mère et de sa sœur disparues. A douze ans, il marquait les arbres prêts pour la coupe dans les grandes forêts de la province de Terresang, amenait par charrue les planches de la scierie jusqu'à la ville et, arrivé là-bas, il cirait des chaussures, faisait des tours et chantait pour gagner quelques sous. Avec la croissance économique partout dans l'empire, il fallait beaucoup de bois, partout. Le territoire était florissant, et les citoyens aisés se montraient facilement généreux et compatissants envers un orphelin. Le garçon avait évité comme il avait pu les bandes de basses œuvres et l'aigreur de l'échec. A force de travail et de détermination, il avait compris que l'on pouvait toujours réussir à condition de s'en donner les moyens.
    Du lever au coucher du Soleil, il mangeait chichement et réfléchissait à ses plans du lendemain tout en accomplissant son labeur du jour. Il ne se plaignait jamais, ne demandait jamais à être épargné et faisait volontiers plus que sa part lorsque le patron le récompensait. Son attitude attirait de la jalousie et des reproches de la part des autres, mais il ne voulait pas se laisser dicter sa nature par des gens qui n'avaient à la bouche que des condamnations pour les autres et de l'envie pour leurs possessions.
    C'est au cours de l'année qu'il fut remarqué par le Père Drogon, un clerc érudit venant de Nacre qui, s'exerçant à des jeux d'esprit avec l'enfant, remarqua sa vivacité et s'enquit de lui donner une éducation ecclésiastique.

    ÉTÉ 1205
    VOLG


    Retour aux terres de son enfance. Désormais assez âgé pour avoir reçu son Intronisation et être le novice officiel du Père Drogon, il le suivit au sud pour soulager le peuple des affres de la Peste. Cette maladie terrible emportait bourgs et familles entières. Nobles, clercs et paysans : personne n'était à l'abri de son jugement implacable.
    Ci-gisent ceux qui n'ont su trouver grâce aux yeux des Astika, répétait Père Drogon quand, d'aventure, il remarquait une lueur de désespoir dans les yeux de son élève.
    Grimaud, qui n'avait pas encore pu boire le sang des dieux, n'avait accès à aucune magie, et il dut chercher dans les livres de médecine les remèdes et cures à prescrire aux patients qu'il recevait. Malgré son jeune âge, il apprit à réconforter les malades comme s'il avait été un homme d'une grande expérience et de sagesse. Il comprenait que les condamnés auraient cherché n'importe quelle marque de réconfort, et leurs familles n'importe quelle réassurance, même venant d'un simple novice en bure grise.
    Les soins durèrent deux saisons. Quand Père Drogon finit par tomber malade et décéder à son tour, Grimaud eut beaucoup de mal à comprendre pourquoi lui non plus n'aurait trouvé grâce aux yeux des dieux. Protégé par son statut, il rallia Nacre, chargé de questions sans réponses et de vœux pieux. Il but le sang des dieux et son destin de soigneur et d'accompagnateur lui fut révélé. Il ceint le serpent de Tamas à son cou et démarra ses longues études de noviciat.

    Tempus fugit ...

    Autres années, autres guerres. Volg, sa terre natale, fut encore saignée par les rivalités mesquines de seigneurs avides. Les champs tranquilles et les souvenirs malheureux étaient loin à présent. Plus près de là, Sinople et Durdinis teintaient de rouge leurs riches contrées. Durant la dernière année de son noviciat, Grimaud, âgé maintenant de 24 ans, rejoignit le front se dressant contre les cavaliers khöz. Tandis qu'il soignait les corps brisés et les âmes meurtries, et qu'il accompagnait moult croyants vers leur future voyage cosmique, il rédigeait chroniques et traités pour immortaliser les événements dont il était témoin. Durdinis gagna sa paix quand son duc, Hauer Bjarkison, devint Empereur à la mort d'Hermine.
    Confirmé dans la prêtrise et affecté à une titulature mineure à Emerald, par la force de l'expérience acquise et de la démonstration de son savoir par la pratique, il écrivit, en 1216, sur les étrangers poussés aux portes des villes et des fermes. En 1217, il était toujours à Emerald quand les Thoréens vinrent piller les terres de l'Empereur, mais c'est à Fiercastel qu'il fut appelé pour prodiguer ses soins aux soldats du baron Brohan, un homme pieux et bon qu'il visita ensuite régulièrement. Il eut le plaisir de voir naître Godfroy de Fiercastel, depuis peu le baron de cette terre. En 1219, il vint en aide à ceux qui perdirent leurs biens dans la dévaluation.
    Les années suivantes furent douces. Il se consacra davantage à la théologie, à la pratique de la magie et à la transmission des textes sacrés qu'à la médecine. Il se déplaçait souvent à Fiercastel pour y officier, à la demande du baron Brohan. Il eut l'occasion de se substituer occasionnellement au précepteur du jeune Godfroy, auquel il apprit les textes sacrés et les vertus cardinales, l'importance du respect de l'ordre universel et de l'amélioration du karma. Mais après dix ans, une nouvelle dévaluation et le drame du banquet crématoire scellèrent la fin d'un bref temps de félicité.

    Guerres et famines

    Les années suivantes, Grimaud parcourut beaucoup les routes dans une tentative de calmer les malheurs et ardeurs du petit peuple et des nobles. Il était toujours à Fiercastel lors des raids thoréens de 1231, mais on le vit aussi sur les côtes du golfe d'Aurore l'année suivante, portant assistance aux marins rejetés par les flots. Son devoir à peine terminé, il dut rallier Emerald pour constater les affres de la guerre intestine secouant le duché autrefois paisible et prospère. Cet épisode de sa vie le marqua, parce qu'il constata à quel point le malheur comme la réussite sont des choses éphémères. Ce que les dieux donnaient, ils pouvaient le reprendre aussi sec sans que l'on puisse expliquer pourquoi. Il eut beaucoup de réflexions sur les volontés des Astika et leurs desseins, et parvint à la conclusion qu'un homme ne pouvait aspirer à appréhender la gloire de leurs pensées sans avoir remis les choses en perspective dans le cadre de l'univers entier. Contemplant l'harmonie fragile et supérieure de toute chose au monde, il devint plus serein et heureux, persuadé que chaque chose, en tout temps, était à sa place, avait une cause, un but et une raison d'être.
    Au début des années 1240, il était ainsi en Isédra pour adoucir les affres de la malaria, du grand froid et de la famine.

    FIERCASTEL

    Contraint de se retirer après que la paysannerie ait sombré dans de folles révoltes, Grimaud regagna son investiture emeraldienne pour s'y voir délégué à la paroisse de Fiercastel. Le prêtre avait grand plaisir à pouvoir officier pleinement sur ce territoire qu'il connaissait bien, pour le baron Brohan envers qui il n'avait qu'amour et respect. Son fils Godfroy était devenu un grand et beau chevalier, qui se révélait aussi pieux et vertueux que son bienheureux père. Malheureusement, le père comme le fils furent malheureux en amours, car son épouse, Lyssandre, périt en couches. Grimaud, que l'on baptisait maintenant Père Sourire, eut bien du mal à redresser le jeune héritier au grand avenir qui, derrière son air de ferme résolution, cachait un cœur meurtri et des questions sans réponses.
    Père Sourire s'absenta brièvement lors de l'inondation de Nacre, mais il fut de retour bien vite de l'île sacrée. Il accompagna le baron et son jeune fils face aux Feyneshiens en 1247, et, lorsque le vieux Brohan tomba, Grimaud passa nuit et jour à son chevet pendant plusieurs semaines. Il parvint à guérir les blessures du baron, mais son essence était endommagée au-delà même de ses capacités. Il eut l'impression que le jeune Godfroy commençait à douter de ses compétences, s'interrogeait sur son âge et sur son aptitude à remplir son office.
    La volonté de Tamas s'accomplit au début de l'année suivante. Le nouveau baron fut célébré et Père Sourire retourna à ses offices communs. Il sait que son remplacement a soulagé le baron, et il ne lui tient pas cure. Mais s'il osait parler à cœur ouvert au jeune homme, il lui dirait de garder patience et confiance, car, à dire vrai, le vieux prêtre souriant reste persuadé qu'il a un rôle à jouer dans l'ascension de ce jeune seigneur vers de plus nobles offices.




    Compétences

    ■ Érudition (Théologie) - 3
    ■ Érudition (Histoire) - 1
    ■ Sciences (Médecine) - 2
    ■ Étiquette - 1
    ■ Voie de Tamas - 4
    Derrière l'écran

    ■ Etes-vous majeur ? - Oui
    ■ Avez-vous lu le règlement - "Validé Anémone" (Bande de farceurs !)
    ■ Comment-êtes vous arrivé sur Les Serments d'Eurate ? - via l'Antre du RPG
    ■ Une suggestion ? - J'ai remarqué des petites fautes ; rien de grave ni de très dérangeant ; à l'occasion, je les retrouverai peut-être.
    ■ Ce personage est-il un DC, et si oui de qui ? - Non


    Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 4:18
    Courage de Nera
      Courage de Nera
      Duc
      Oh ! Le père sourire de Fiercastel. 
      Je connais un baron qui va être heureux de vous voir ici.
      En tout cas bienvenue parmis nous. Si tu as des questions n'hésite pas à passer sur le Discord. 
      Si par hasard tu retrouves les fautes, nous serons heureux d'aller les corriger.
      Dernier petit point ce n'est malheureusement pas le bon code que tu as inscrit. Nous te laissons relire le règlement et corriger.

      Amicalement Courage.
      Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 4:49
      Anonymous
        Invité
        Invité
        AAAAAAH !!!! Bande de malinois ! J'ai arrêté de noter les trucs louches passé le faux, moi. Very Happy
        En plus, comme j'aime pas les Gros Bill, j'ai sauté cette partie ; j'avoue. Smile

        Bref, je vais corriger si mon vilain téléphone le permet. Wink
        Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 4:52
        Courage de Nera
          Courage de Nera
          Duc
          *planque ses cornes de démones* Nous sommes des Admin adorable !
          Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 4:54
          Anonymous
            Invité
            Invité
            Entre confrères, on se connaît. *Cache le fouet des absents.*
            Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 5:47
            Anonymous
              Invité
              Invité
              Bienvenue à toi Very Happy
              Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 6:20
              Anonymous
                Invité
                Invité
                Merci gente damoiselle. Au plaisir de faire plus ample connoissance !
                Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 14:19
                Alastor de Boisnoir
                  Alastor de Boisnoir
                  Bien le bonjour mon père, soyez le bienvenue chez nous.
                  Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 14:44
                  Anonymous
                    Invité
                    Invité
                    C'est bien aimable à toi mon fils ! J'ai hâte d'entrer officiellement.
                    Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 15:27
                    Anonymous
                      Invité
                      Invité
                      Par le Trimurti ! Mais quelle belle surprise, que voilà ! Fait une pieuse révérence. C'est un plaisir de vous voir, mon père.
                      Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 16:39
                      Anonymous
                        Invité
                        Invité
                        Et pareillement pour moi mon bon sire ! Voilà bien longtemps qu'un entretien tarde entre nous. Razz
                        Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 16:41
                        Anonymous
                          Invité
                          Invité
                          Bienvenue Grimaud ! Smile
                          Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 17:34
                          Anonymous
                            Invité
                            Invité
                            Votre Altesse Sérénissime, vivre sous votre bon droit efface tout besoin de le dire.

                            Silence, vieux fou ! Merci ! Very Happy

                            Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 17:39
                            Chroniqueur Impérial
                              Chroniqueur Impérial
                              Salut Grimaud !

                              Ta présentation est très complète et très agréable a lire Smile Je me ferai un plaisir de te lire en rp ! Par ailleurs il semblerait que tu aies l'aval du créateur de ton prédéfini, donc c'est impeccable de ce côté la.

                              Pour ce qui est des points à revoir, il n'y a pas grand chose (surtout compte tenu de ton travail !):

                              * Dans l'univers d'Eurate la femme n'a pas un rôle de second plan, et on ne reprend pas le cliché de la femme soumise de la renaissance. Quand tu dis qu'à la mort de son père le loupiot devient chef de famille à 2 ans, en fait certainement pas ^^ Sa mère reste la seule chef, et ce jusqu'à sa mort !

                              * J'ai un petit doute à propos de la doctrine du mentor de Grimaud (dans les années 1205). Que veux-tu dire par "Ci-gisent ceux qui n'ont su trouver grâce aux yeux des Astika" ? (ce n'est pas une question piège, je voudrais juste être sure qu'on comprend bien la même chose :p )

                              * Tes compétences enfin. Normalement, à la présentation on a le droit à 40 points + une compétence bonus de niveau 1 pour les clercs. Or dans ton cas j'arrive à 80 points ! ^^
                              Pour t'aider, une compétence de niveau 1 coûte 2 points, une compétence de niveau 2 coûte 6 points, une compétence de niveau 3 coûte 12 points, et une compétence de niveau 4 coûte 20 points.

                              C'est tout pour moi. Préviens moi quand ce sera bon et n'hésite pas à poser tes questions ici, par mp, ou sur le discord Smile
                              Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─ Jeu 17 Aoû - 20:16
                              Anonymous
                                Invité
                                Invité
                                Tu as entièrement raison pour la mère. C'est un réflexe conditionné par rapport à l'époque. Je vais corriger ça.

                                Ensuite la doctrine du Père Drogon n'en est pas formellement une ; c'est plus qu'il considérait que les malades n'avaient sûrement pas trouvé grâce aux yeux des Astika pour leur protection, ce dont Grimaud doute fort. Son mentor était peut-être un poil hérétique, qui sait ? Razz

                                Et, oui, je me disais aussi que je faisais quelque chose de mal dans les compétences. J'ai compté les points de base mais j'ai oublié de doubler. Rolling Eyes
                                Je me charge de redistribuer ça. Je vous tiens au jus. Wink
                                Re: Grimaud Sigard, le Père Sourire ─
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