-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal


[Event épidémie]Les épidémies [RP SOLO]
NouveauRépondre


[Event épidémie]Les épidémies [RP SOLO] ─ Mer 4 Oct - 17:00
Anonymous
    Invité
    Invité




    Les épidémies


    Encapuchonnée et emmitouflée dans sa cape, elle traverse les rues d’Evalon d'où s’élèvent les gémissements et les crient des malades. Jamais de sa mémoire, elle n’avait assisté à cela, pas même dans les régions reculées où vivait son clan. L’épidémie avait pris des proportions effrayantes, mais il y avait pour le moment bien plus effrayant pour Tyssia. Les temps pour elle étaient bien plus sombres qu’à l’époque où elle avait dû jouer les prisonnières du Comte de Posvany. C’est ce possible avenir qui lui avait fait accepter le rendez-vous avec le père Savoy en pleine nuit dans son temple…

    Elle entre donc dans le temple, tout juste éclairé par les bougies, ou ses pas claquent lugubrement sur la pierre. Ses yeux embrassent le lieu dans un soupir las. Elle n’avait jamais pu se faire à la religion d’Eurate et leur temple lui semblait représentatif de tout ce qu’elle ne pourrait jamais comprendre. Elle finit par s’asseoir sur un des bancs et prit une pose pieuse et en prière bien qu’elle était surtout en train de se poser des questions. Elle s’interrompit en entendant les bruits de pas régulier du père Savoye qui s’installa juste derrière elle. Comme si l’endroit où il devait se positionner avait de l'importance…

    -Que les trois soient avec vous ma soeur.

    Il avait chuchoté ses quelques mots et Tyssia eut du mal à retenir un ricanement. Pas qu’elle méprisait sa croyance, mais bien que si ses dieux existaient, ils l’avaient clairement oublié, ou qu’ils la punissaient pour une raison qui lui échappait totalement.

    -Il semble mon père que les trois m’en veuillent particulièrement

    Il y eut un long moment de silence ou Tyssia crut que le clerc allait faire demi-tour, mais au lieu de cela, il se pencha et posa une main sur son épaule. Tyssia ne bougea pas, puis finit par poser sa propre main sur celle du clerc, pour finalement murmurer à son tour une nouvelle fois.

    -On ne me laisse plus la voir, c’est grave n’est-ce pas ?

    Il hocha la tête bien qu’elle ne put le voir ainsi.

    -Oui, c’est grave… L’on commence à murmurer dame Tyssia et l’on envisage le futur. Les vautours n’attendent jamais quand il s’agit de festoyer sur les morts, vous êtes bien placée pour le savoir maintenant… Vous devenez gênante pour certains et un jouet manipulable pour d’autre…

    Elle ferma les yeux et le relâcha pour prendre son visage dans ses mains. Que le monde Euratiens était difficile pour une barbare. Elle n’avait finalement eu sa place nulle part dans ce monde et ne savait plus que faire. La voix du clerc résonna de nouveau, plus proche de son oreille, comme s’il avait bougé sans qu’elle ne s’en rende compte.

    -Il y a bien une solution pour vous, mais elle est dangereuse et finalement pourrait aussi vous apporter la mort…

    -Au point ou j’en suis mon père, je ne vois que la mort quelques soit mon choix alors dit moi seulement la solution qui a le moins de risque pour moi.

    Elle se redressa pour regarder l’autel et les vitraux luisant légèrement grâce aux bougies. Elle prend à cet instant une décision, une décision qui si elle survit sera le but de sa vie, la force qui la guidera. Oui elle sait ce qu’elle va faire quoiqu'il advienne, comme elle savait ce qu’elle devait faire lorsqu’elle fut enchaînée dans le château de Posvany.

    -La noblesse à une mission pour vous, ou l‘on espère que vous n’en reveniez jamais. Que ce soit par la maladie pour par une flèche fichée dans la poitrine… Mais si vous ne tardez pas, si vous les prenez de court, vous pourriez survivre et avec la grâce des trois réussir là où ils espèrent vous voir échouer…

    Le regard de Tyssia se durcit un instant et elle se contenta d’écouter ce que lui murmurait le clerc. Il avait raison, c'était dangereux, limite suicidaire. Pourtant, elle accepta sans sourciller l’idée du clerc. Elle n’avait de toute façon plus rien à perdre, puisque tout ce en quoi elle avait tenu avait déjà disparu. Elle avait bien fait de préparer son baluchon, elle ne rentrerait pas à la cour. Elle devait partir cette nuit et surprendre ses ennemis.