Alexandre était plus qu'ennuyé ... voilà que la noblesse Terresanguine avait décidé de le menacer de faire sécession en cas d'enlèvement de leurs troupes personnelles en faveur de l'armée comtale Terresanguine. Certes, certain de ses généraux notamment dans sa propre baronnie lui était loyaux mais certains villages ... la grande majorité en fait, gouverné par des nobles qui n'attendaient que cela que la guerre explose pour retrouver un semblant de pouvoir qu'ils avaient perdu en s'exilant de Fenyés et retrouver des terres mais le Comte n'allait pas laisser passer ça sans rien faire.
Il avait décidé d'envoyer une missive expliquant ses intentions envers les possibles rebelles aux seigneurs concernés mais il n'allait pas attendre que la situation tourne à son désavantage, il savait ce que la noblesse Terresanguine était capable et surtout ce qui pourrait se passer en cas de sécession ... il n'allait pas être le Comte de Terresang qui allait faire perdre les terres à sa famille ! ça jamais, il ne le permettrait jamais, il brûlerait les Terres Centrale si il le fallait.
Mais avant de faire quoique ce soit de suicidaire et surtout avant d'avertir son seigneur et maître, le Duc Alastor de Boisnoir, il voulait régler cela à sa façon en discutant tout d'abord et après user de violence mais avant cela (encore une fois) il fallait trouver une solution dissuasif et ... il savait exactement quoi faire ... même si la compagnie n'accepterait probablement pas, il fallait essayer. Sinon, il irait demander de l'aide à son suzerain.
On frappa alors à la porte. Alexandre qui était à son bureau, mis sa plume dans l'encrier puis mis le parchemin de côté.
"Entrez."Un homme d'une haute stature, ses habits d'une bonne facture et ses fourrures pouvaient démontrer qu'il était de noble naissance ou au moins, il était issus d'une lignée bourgeoise. Son expression montrait une certaine dureté mais ses yeux reflétait l'amicalité et la douceur ... Quant à sa pilosité, elle semblait soignée... tout montrait en lui, une certaine noblesse.
- Jaime de Rougeserre:
"Messire Jaime, heureux de vous voir.""Vous m'avez fait quérir, Mon Seigneur, j'accours." Dit-il en baissant la tête tout en souriant.
"Asseyez vous, s'il vous plait."Il le regarda s'exécuter tout en regardant la marque de son cachet chauffée sur une petite bougie.
"Vous aviez quelque chose à me dire, mon seigneur ?" Demanda t-il avec une certaine appréhension dans la voix.
Alexandre le regarda un petit moment puis pris le parchemin qui lui avait était adressé quelques jours plus tôt. Cette missive qui allait être le but de la mission du jeune homme. Il lui tendit le rouleau puis ce dernier le prit délicatement et s'entreprit de dérouler le parchemin puis le lut.
Au fur et à mesure de la lecture, le jeune noble semblait contrarier puis alla directement à la fin ... pour regarder les blasons des maisons nobles qui voulaient faire sécession et eut un léger soupir de soulagement.
"J'ai regardé aussi ne vous inquiétez pas. Il aurait était dommage de voir votre blason en bas de cette page ... surtout que vous êtes l'un de ceux en qui j'ai le plus confiance.""Ma mère n'est pas sotte, mon seigneur. Elle sait de qui elle tient son pouvoir ... mais qu'attendez vous de moi ? Dois-je déployer l'Ordre ?""Rien n'est décidé, Messire de Rougeserre. Ces pleutres sont encore mes sujets et il serait dommage de les faire exécuter ... surtout que cela attiserait les étincelles de la révolte. Non, j'ai une toute autre mission que vous seul pouvez accomplir ... dû à votre art du déguisement mais aussi à cause de la confiance que j'ai en vous.""Comment ? Mais la Garde de Sang est l'ensemble de vos chevaliers de confiance ... Qu'en est-il de Bertrand de Montbard ? Alain de Pierrepont ? Alexandra de Valk ..."Alexandre stoppa net la parole du jeune homme d'un mouvement de la main.
"Je ne leur fait pas entièrement confiance même si leurs maisons n'ont pas déclaré faire sécession , même si leurs blasons ne sont pas sur cette missive, ils peuvent agir dans l'ombre contre moi, nous pouvons considérer tout ceux de notre entourage comme un possible ennemi ... c'est pourquoi, je vous demanderais de déployer nos espions et avant de partir nommez un homme en qui vous avez une confiance aveugle pour diriger l'Ordre et le déployer efficacement." "Quelle est cette mission, mon seigneur ?"Alexandre prit alors le tampon sur la bougie puis l'apposa sur la missive qui était entrain de sécher et lui tendit.
"Ne décachetez pas cette missive, elle doit paraître authentique. Voici un billet résumant votre mission, quand vous l'aurez compris ... déchirez le, brûlez le ... qu'en sais-je mais je ne veux pas qu'un traître dans nos rangs soit au courant de votre mission et vous devrez paraître incognito. Cette missive vous identifiera comme un agent comtal en mission représentant sa Grandeur, le Comte des Terres Centrales, Baron de Terresang.""Quand dois-je partir ?""Sur le champ.""Bien. Je vous dis au revoir, mon seigneur." Puis il partit tout en étudiant son ordre de mission.
Quelques jours plus tard, le jeune homme entièrement habillé en digne fermier Volgeois avec des hardes qui avaient vu du pays et une capuche sur son visage à la barbe entièrement rasée. Il avait décidé de n'emporter que sa dague son arme de prédilection et un cheval messager rapide sans trop se charger. Il devait accomplir sa mission au plus vite et il ne devait pas traîner. On ne savait pas quand les nobles allaient décider de passer à l'action.
Il arriva enfin à Evalon, la Cité-Capitale de l'Empire ... la peste avait frappée, là aussi et on voyait facilement que le couvre-feu avait était installé ... car même en une si belle matinée que celle ci, il n'y avait presque personne dans les rues.
Maudit fléau des dieux qui faisait succomber même le plus grand des nobles ... d'ailleurs, ses espions ne lui avaient toujours rien signalé sur l'activité de l'Impératrice, si ils ne sont pas morts, il devra passer par l'auberge où ils résident.
Le jeune homme arriva alors dans la rue où avait élu la Compagnie des Loups et décida de frapper aux lourdes portes du baraquement, il regarda de tout les côtés pour voir si on ne l'avait pas suivit ou encore qu'on ne l'espionnait pas.
Quand on lui ouvrit enfin, il s'identifia.
"Je suis le Chevalier Jaime de Rougeserre, représentant de sa Grandeur, le Comte des Terres Centrales et Baron de Terresang. Mon Seigneur à dû vous prévenir de mon arrivée imminente.