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Sonnent les Cloches des Dieux
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Sonnent les Cloches des Dieux ─ Lun 12 Fév - 12:55
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    Sonnent les Cloches des Dieux

    Alors que les quelques flocons assez vigoureux pour quitter les sommets de l'Épine des dieux ou les Hautes-Terres du duché de Volg parsèment délicatement les toits de la capitale d'un léger manteau blanc, les lourdes cloches de bronze de la cathédrale du Trimurti résonnent à travers les rues telles un signal attendu par tous. Les carillons d'argent, portant nettement moins loin, accompagnent néanmoins en une douce mélodie ces sons bien que rapidement couverts par des bruits qui se préparaient déjà depuis plusieurs jours.

    Partout dans les rues les habitants se mettent à sortir, les plus enjoués et inspirés tenant en main n'importe quel objet leur permettant d'exprimer leurs sentiments au travers de sons musicaux qui, à défaut d'être tous en harmonie entre eux, témoignent en revanche d'une véritable joie sincère. Pour l'occasion tout le monde, du riche marchand au plus humble des boulangers, a sorti ses vêtements les plus colorés, les plus vivants, créant ainsi, depuis les toits, une masse disparate de couleurs et de sons entièrement guidée par une même émotion.

    C'est par le son de ces cloches qui résonnent dans tout l'Empire, à travers églises et cathédrales, que débutent officiellement les festivités impériales, célébrant la fin de la plus terrible série d'épreuve subie par Eurate depuis ces cinquante dernières années.

    Alors que sur la grande place du marché d'Evalon les artisans de toutes sortes commencent à accueilir les citadins mais également, et sourtout, les habitants des autres domaines de l'Empire venus à la capitale pour fêter l'évènement, les hérauts annoncent déjà nombre de bals et de banquets organisés par différents nobles.

    Au milieu des rues décorées de guirlandes multicolores, de lampions et parcourues de troupes de ménestrels déployant tous les talents, les clercs du Trimurti circulent portés par la musique, chantant pour les Dieux tout en projetant des pigments de couleurs que les gens, vêtus de blanc, reçoivent avec entrain.

    Mais le clou du spectacle, ce sont bien sur les joutes de chevalerie ! Des preux venus de tout l'Empire apprêtent leurs armures, se lancent des défis, et paradent en ville en exhibant leurs armoiries. Une imposante arène a été dressée juste à l'extérieur de la ville, et tout autour ont fleuri les tentes des chevaliers et de leurs écuyers.



    Précisions HRP
    - Ce rp est libre à tous et regroupe tous ceux désirant participer aux festivités en général

    - Vous n'êtes pas obligé de rp avec tous les joueurs présents dans ce sujet, de même vous n'êtes pas obligés d'attendre les réponses de joueurs avec qui vous n'êtes pas physiquement.

    - Je n'interviens qu'en cas de problèmes ou pour anoncer des évènements particuliers.

    - Pour ceux qui se sont inscrits à l'event mystère, celui-ci sera annoncé ici.

    - En cas de réel conflit les compétence feront fois. Bien sur il ne vous est pas autorisé à simplement balancer votre compétence et décréter avoir gagné… Triche, coup bas et influence de la foule peuvent changer la donne.

    - N'hésitez pas à me poser des questions par mp et à inventer dans la mesure du crédible.

    - Le plus important : Amusez-vous bien Smile
    Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Lun 12 Fév - 14:42
    Anonymous
      Invité
      Invité


      D'actes manqués aux tentatives infructueuses.
      La patience épuisée détourna la cambrioleuse.
      La vie de larcins donnant aventure et joie.
      N'accorde pas la douceur d'un chez-soi.

      Lasse de n'accomplir que des larcins de bas étage.
      L'ex-pirate envisagea de changer de paysage.
      De nouveau sur les routes, chevauchant l'Andalou.
      Cheveux aux vent, sourire au lèvres et pluie sur les joues.

      Un grand événement, à la capitale se prépare.
      Enjouée par l'idée de ce nouveau départ.
      Engagée corps et âme dans ce périple.
      Elle espère bien obtenir un gain triple.

      Non satisfaite de cette simple alternative.
      Épouse l'idée d'une compagnie affective.
      En plus d'être à ses côtés et téméraire.
      Serait serviable de couvrir ses arrières.

      Quel genre de compagnon pourrait convenir ?
      Un amant charmant, un ami fidèle ou un animal pour la servir ?
      À cette question, elle trouvera réponse à sa destination.
      Dans l'animation de la ville d'Evalon.
      Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Lun 12 Fév - 18:03
      Anonymous
        Invité
        Invité
        L'homme qui quitta la chambre ce jour là ressemblait plus à son double spectral qu'à celui qu'il avait été auparavant. La maladie et la fatigue avaient prélevé leur du et les jours précédents avaient été passé à pester après le tailleur qu'on lui avait adressé, ses anciens vêtements se retrouvant désormais trop larges. Il ne désespérait pourtant pas de les remettre un jour et se faisait fort de se remettre sur pied. Non, la source de sa colère sourde était que l'artisan avait décidé que les festivités annoncées justifiaient un costume ... coloré. Non qu'il avait quoi que ce soit contre l'idée même de couleur mais il lui semblait pourtant que le pastel n'était définitivement pas une nuance bienvenue chez un soldat de métier. Au moins, il pouvait toujours porter sa fidèle épée à la ceinture, même si il avait du repercer un nouveau trou à cette dernière, et tant pis pour celui qui se hasarderait à faire la moindre réflexion. En cette période, il ressentait le besoin de se raccrocher à quelque chose de familier et le morceau d'acier pendu à ses côtés était rassurant.
        Il rectifia une nouvelle fois sa tenue, étouffant un dernier soupir devant le ruban vert pomme dont on avait affublé les revers de sa tenue et se mit en route dans les couloirs à la recherche de son seigneur.
        Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Mar 13 Fév - 12:29
        Anonymous
          Invité
          Invité
          -          Je vous le dis, ma chère, aujourd’hui Eurate est enfin le nez hors de l’eau.
           
          Si l’on connaissait bien le baron de Montillat, ce simple énoncé, prononcé avec un optimisme mesuré, était au moins aussi fort qu’une explosion de joie. Maniéré, calme dans tout ce qu’il faisait, même lorsque l’Empire fêtait avec soulagement la fin des évènements les plus sombres de cette époque, Charles demeurait égal à lui-même. Ses traits d’esprits ronronnant aux oreilles de son épouse, Judith, qui avait laissé la régence de la baronnie à son chambellan afin de pouvoir rejoindre sa moitié ici à Evalon. C’était, de mémoire d’homme, la première fois qu’elle y mettait réellement les pieds. Promise à Charles depuis que, l’un comme l’autre, ils étaient enfants, elle n’avait jamais vraiment estimé nécessaire, pas plus que ses parents, d’aller à cette lointaine et mirifique capitale, préférant laisser de telles lubies à son boiteux de mari. Un mari qu’elle aimait pourtant profondément, et avec qui elle partageait la mesure dans les démonstrations de joie, se contentant de déambuler au bras de l’infirme à travers les rues pour le moins animées.
           
          Les Montillat avaient préparés une fête, un bal, dans l’hôtel particulier de Charles à quelques rues d’ici. Mais rien n’était prêt encore, et les maîtres de maisons furent cordialement invités à profiter jusqu’au soir de l’ambiance décomplexée de ces festivités avant de s’en retourner dans leur demeure le soir venu où là, évidemment, tout serait prêt, des petits fours jusqu’aux rideaux. De bon cœur, le couple accepta et les voici au milieu de la cohue, escortés de seulement trois hommes bien armés, mais sans armure encombrante, afin de ne pas trop faire tâche dans ce tableau joyeux. La canne tapant à intervalle régulier sur le pavé, Charles donnait son rythme à la compagnie, mais son épouse ne lui reprochait guère. Ces derniers temps, la peste avait contraint le couple à s’enfermer dans leur château froid et stérile. Ils étaient ensemble, certes, mais leurs plaisirs étaient limités. Aujourd’hui, ils pouvaient de nouveau sortir sans risque et aller au contact des sujets de cet Empire qu’ils servaient, l’un comme l’autre, avec le plus grand zèle.
           
          -          Mon cher, entendez-vous ce que j’entends ?
           
          Quelques rues plus loin, un écho dispersé transmettait des chants indistincts, mais à la fonction claire comme de l’eau de roche. Il y avait là un défilé de religieux. Les chants liturgiques raisonnaient dans la cité comme autant de rappel que c’était les Trois qui avaient accordés leur aide à la population démunie d’Eurate. La population de la baronnie de Montillat était probablement l’une des plus pieuses du duché, voire de l’empire. Il était donc indispensable que l’on puisse rencontrer, aux abords de ce prestigieux défilé, le baron et à sa femme.
           
          -          Je pense que nous devrions nous y rendre. Qu’en dites-vous ? Demanda-t-il tout de même à Judith.
           
          -          Je suis d’accord, Charles. Répondit-elle avec malice.
           
          Il n’y avait bien qu’elle pour l’appeler par son nom, ce qui le fit largement sourire un instant, avant qu’il ne retrouve son expression de satisfaction lointaine et que, bras-dessus bras-dessous, ils tentent tant bien que mal de s’extirper de cette avenue fourmillant de vie pour rejoindre leur destination. Cette journée s’annonçait des plus douces pour leurs corps engourdis, les remettant gentiment sur le chemin de la vie ordinaire et la chaleur printanière qui approchait à grands pas.
          Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Mar 13 Fév - 18:00
          Kira de Casteldragon
            Kira de Casteldragon
            Comtesse
            La jeune femme était fort surprise de la joie qui émanait de la cité. C'était presque extraordinaire. Comme si Eurate n'avait jamais passé des semaines terriblement sombres, des semaines où l'on n'osait même pas s'engouffrer dans les rues qui sentaient la mort et la maladie. Et pourtant, ils étaient là, à Evalon. Le jeune Edwin, au côté de sa mère, était tout aussi joyeux et souriant que la Comtesse. Cela réchauffa le cœur de sa mère de le voir ainsi, si normal, si heureux. Par la grâce des Trois, il n'était pas tombé malade, et - aussi surprenant que cela puisse être - le soleil du Trimurti continuait de briller sur ce jeune garçon qui semblait bien énergique depuis la fin de ces jours sombres. Peut-être le jeune héritier de Casteldragon commençait-il à être endurant et à supporter plus facilement la fatigue. Pourtant, il n'avait qu'une dizaine de cycles, mais c'était une bénédiction pour la dame du nord.

            Mais la petite famille n'était pas venu seule. En effet, c'était avec la nouvelle venue à la cour de Châteaudragon qu'ils s'étaient rendu à Evalon. Après réflexion, la Comtesse avait donc proposé à sa nouvelle garde du corps, Karïn Esfeld de venir aux festivités. Au départ, la belle brune avait pensé faire plaisir à la guerrière, car ainsi, elle pourrait retourner dans le sud et passer voir sa famille au passage. Mais, aussi surprenant que cela puisse être, ce n'était pas uniquement pour la famille que la dame Esfeld avait acceptée de venir, mais pour une raison bien précise et plus à sa hauteur: les joutes.

            C'était donc en direction du tournois que le jeune Edwin de Casteldragon et sa mère allait, en marchant tranquillement, main dans la main. Le jeune garçon observait son environnement, émerveillé. C'était la première fois qu'il venait à Evalon. C'était également la première fois qu'il était au milieu de tant de personnes. Et c'était évidemment la première fois qu'il allait voir un tournois. Les petit garçons de son âge faisaient déjà des duels et s'amusaient à recréer ce genre de tournois en miniature et avec des bâton et des morceaux d'écorces formant de pauvres boucliers de fortunes. Mais lui, Edwin, le petit garçon malade n'était pas capable de s'entraîner comme tous les autres petits garçons, encore moins de se battre comme eux. Pourtant, il aurait aimé. Mais depuis que sa cher mère l'avait emmené à Nacre, non loin d'Evalon, avec le mystérieux Comte de Posvany, Edwin sentait que quelque chose changeait en lui. Il n'avait plus de difficulté pour respirer et se fatiguait de moins en moins vite. Peut-être l'hiver avait-il aidé. Quoi qu'il en soit, il espérait pouvoir s'amuser.

            Alors que sa mère le guidait au travers de la foule, tout deux vêtue de couleurs flamboyantes - contrairement à leur garde-robe nordique qui était sombre et simple - afin de mieux se fondre dans la foule, Edwin put voir des jongleurs, des cracheurs de flammes, des prêtres soufflant des poudres colorées et parfumées sur les passants, des créatures fantastiques aussi, faites de bric et de broc, absolument extraordinaires. Il crut même voir un dragon - créature presque aussi divine que le Trimurti dans son Comté - mais ce dernier se fondit dans la masse et le petit garçon le perdit de vue. Tant pis, de toute manière ils arrivaient.
            Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Ven 16 Fév - 20:28
            Audace Haute-Lune
              Audace Haute-Lune
              Comte





              Arrivée à la capitale


              Depuis combien de temps ses pieds n’avaient-ils pas foulé le sol de la capitale ? Tel était la question que se posait le seigneur de l’archipel d’Uzé alors qu’il passait la grande porte qui délimitait l’entrée d’Evalon, la Cité Impériale. Oh il n’était pas une de ces caricatures de seigneur insulaire refusant de mettre un pied sur le continent, bien au contraire même puisqu’il appréciait grandement les évènements organisés par la noblesse. Mais en prenant le temps d’y songer, depuis que son père était devenu infirme le baron qu’il était n’avait pas vraiment eu l’occasion de se libérer de ses tâches administratives. Les choses c’étaient faites encore plus sentir à la mort de son père, rapidement suivie par le Souffle de Tamas. Les circonstances s’étaient empilées…

              Le trajet n’avait pas été trop tourmenté, le seigneur et sa suite ayant pris le parti de rejoindre Rivemorte avant de remonter le Pô jusqu’au lac Isédra. C’était là que le groupe avait finalement posé pied, ou sabot, à terre, continuant ainsi jusqu’à la capitale.

              Faisant lentement pivoter son cheval sur le côté, le comte posa son regard sur Harmonie, assise en amazone sur une monture à la robe crème. L’équitation était loin de faire partie de ses domaines de prédilection aussi lui avait-on sélectionné une jument au tempérament calme. Pour Espoir, la situation était toute autre. La jeune fille s’était vue offrir un an auparavant, pour son anniversaire, un jeune pur-sang Mellilanais aussi fougueux que la jument de son ainée était calme. Elle avait su capter l’attention de l’animal avec une surprenante facilité, douée depuis toujours avec les animaux. Toujours était-il que, dans les circonstances d'un tel animal, il était impensable que la jeune fille le chevauche en amazone, aussi était-elle installée une jambe de chaque côté de la selle, apparemment pas trop dérangée par la robe qu'elle portait.

              Bérit était à côté d’elle, discutant tout en lui montrant du doigt des structures architecturales que l’on ne voyait pas à l’est. C’était la première fois que la benjamine de Haute-Lune s’aventurait si loin dans le cœur de l’Empire, préférant habituellement sentir le vent marin sur son visage. Jusque-là Audace n’avait jamais vraiment insisté mais elle devait maintenant commencer à rencontrer la noblesse euratienne.

              Le reste du convoi était composé d’un petit détachement de Lances Azures, les soldats d’élite ayant revêtu leurs uniformes d’apparat un peu avant d’arriver aux portes de la grande ville. Quelques autres soldats Uzéréens assuraient la garde du chariot qui transportait tout le nécessaire aux quelques jours d’installation qui prendraient place durant les festivités.

              Si la garde d’élite des îles avait conservé son uniforme réglementaire, les autres gardes arboraient quant à eux des couleurs beaucoup plus vives, accompagnées dans cela par les deux sœurs du comte. Lui pour sa part avait opté pour des vêtements d’un blanc pur qui contrastait autant avec ses cheveux qu’avec la robe de son destrier, du même noir corbeau.

              Lorsqu’ils pénétrèrent finalement dans l’enceinte de la cité, Audace invita ses sœurs à le suivre. Escortés par les Lances Azures, ils progressèrent dans les rues de la ville tandis que Bérit et les gardes se dirigeaient directement en direction de la nouvelle demeure de la famille comtale. Héritée en même temps que le trône d’Uzé, les travaux y avaient été encore plus importants qu’à Cyrès, les intentions d’Audace étant très claires, il ne devrait pas y avoir la moindre trace de la Maison d’Uzé lorsque lui et ses sœurs y arriveraient. En attendant et bien… Le comte prévoyait effectivement de profiter des festivités mais surtout des bals et diners organisés par les nobles de tout l’Empire, c’était là qu’il était attendu, qu’il serait jaugé et jugé par ses semblables.



              Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Dim 18 Fév - 9:20
              Anonymous
                Invité
                Invité





                Invitée ou évitée ?


                Elle n’avait pas vraiment été invitée aux fêtes d’Evalon et elle n’était pas non plus tout à fait à sa place au milieu de cette foule bariolée. Elle ne fêtait pas la victoire de la vie, comme le peuple, mais la victoire de la mort. La peste l’avait définitivement débarrassée de l’ancien comte d’Uzé et de toute sa famille, lui permettant ainsi d’assister à l’ascension de la famille Haute-lune… En vérité, elle se fichait du nouveau comte, mais la peste lui avait retiré une nouvelle fois tout ce à quoi elle tenait. Il était sans qu’il ne le sache ou qu’il en est quelques choses à faire, la seule chose qui la maintenant encore en vie.

                C’est pour cela qu’elle l’avait accompagné ici… Enfin accompagné était un bien grand mot. On va dire qu’elle s’était incrustée sans son avis en les suivant de loin déguisé en homme. Elle n’avait pour le moment rien de plus intéressant à faire, son bateau étant encore coincé au port. Le comte le lui avait promis, elle pourrait bientôt reprendre la mer. En attendant, elle devait se contenter de profiter des festivités de la capitale.

                Elle déambula lentement dans les rues, sentant tout de même au bout de quelques minutes l’ennui la gagner... C’était plus fort qu’elle. Ses yeux suivirent les mouvements de la foule et subitement elle se cogna à un homme. Quelques excuses et des sourires chargés de promesse plus tard, Shanel abandonna l’homme délesté accessoirement de sa bourse et d’une étrange enveloppe.

                Finalement, la rouquine avait trouvé une raison d’être là. Elle venait de par l’enveloppe, d’obtenir une invitation à un bal. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Y a un comte qui n’allait pas être content de l’y voir, même s’ils faisaient comme s’ils ne se connaissaient pas… Bien, elle devait se trouver une robe digne de ses noms maintenant.

                Aussitôt dit aussitôt, elle se mit en route pour vole.... Heu trouver la tenue adéquate. Elle n'allait pas se faire remarquer dans un lieu tel que Evalon, hein ? Une légère moue étira les lèvres de la rouquine... Réussirait-elle à se tenir pour ne pas risquer la pendaison. Assurément non, mais elle ne se ferait pas pendre, de cela elle en était presque sur.




                Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Dim 18 Fév - 12:02
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                  Invité
                  Invité
                      Evalon, enfin.
                      Enfin Elienor atteignait une grande ville. Enfin il pourrait débuter ses recherches et ses études. Pour cela il lui faudrait de quoi écrire et dessiner. Première étape. Non, troisième, il lui fallait d'abord trouver de nouvelles chaussures et un logement digne de ce nom. Or la capitale paraissait pleine à craquer, et il semblait à Elienor que tous les habitants de l'empire s'étaient massés là pour les festivités, prenant d'assaut toutes les chambres qu'il était possible de trouver dans la cité. Les prix avaient à n'en pas douter enflé à cette occasion, mais l'argent n'était pas un problème pour l'architecte. Le temps l'était plus et avait joué contre lui.
                      S'il s'était décidé à aller directement de Mellila à Evalon, il serait arrivé bien avant le début des festivités, dans une ville bien moins pleine de visiteurs et où il n'aurait eut que l'embarras du choix pour se loger. Mais le jeune homme avait  dérivé au grés des chemins et des recontres. Il s'était perdu à de nombreuses reprises, avait été forcé par les ciconstances à changer de cap, laissant son premier objectif – Nacre – s'éloigner de plus en plus de lui. Mais malgré tous les contre-temps et imprévus, malgré le temps fou qu'il avait perdu à errer de village en village sans être jamais vraiment certain de quoi le lendemain serait fait, il n'avait aucun regret.
                      Il n'était encore qu'à la périphérie de la ville, à déambuler dans des rues peu attrayantes, mais ce qu'il voyait au loin derrière l'imposant mur d'enceinte lui faisait oublier tous ses déboires : des masses de pierres se soutenant mutuellement pour s'élever au plus haut, une multitude de murs jouant des coudes pour trouver leur place sans s'effondrer. Elienor croyait rêver. Jamais il n'avait imaginé trouver autant de bâtiments aussi grands au même endroit. Et déjà, alors qu'il s'en approchait de plus en plus, une multitude d'interrogations lui venait à l'esprit. Il lui fallait aller voir de plus près. La foule et la cohue qu'il redoutait tant, il s'en accomoderait. De même pour les milliers de ferventes prières vides de sens et de réalité qu'il devrait entendre et faire semblant de partager.
                      Il faudrait faire semblant, feindre de se joindre aux autres pour célébrer la paix et la santé tant espérés et enfin trouvés. Elienor ne participerait aux festivités que pour mieux s'approcher de ce qui l'obnubilait déjà.

                      A la lisière de la vieille ville, le jeune homme trouva l’échoppe d’un cordonnier qui lui promit des bottes de bon cuir avant trois jours. Il lui indiqua également le nom d’une auberge pas trop crasseuse, à trois rues de là, nichée dans une impasse. Cachée de la vue des étrangers, le seul moyen de la trouver était d’en avoir entendu parler. Ce bouche à oreille assurait la discrétion à qui voulait loger dans la capitale sans trop se faire remarquer. Ce n’était pas ce que cherchait Elienor, mais avec un peu de chance il pourrait y rester encore de la place.
                      Il s’y rendit donc et, comme espéré, y trouva une chambre, la dernière encore libre. Elle n’était pas grande mais propre et bien entretenue. Cela suffirait. Après avoir prit une bonne part de ragout dans la salle commune et bu deux pintes de bière pour faire passer le tout, Elienor sortit, direction le coeur de la cité.
                      Une fois passé l’imposant mur d’enceinte, il plongea dans la masse de gens, de couleurs, de voix, de bruits, de rires et de chants. Bien qu’il se sentit opprimé par la foule qui emplissait les rues, il ne put s’empêcher de partager la bonne humeur qui en émanait. S’insinuant entre les passants, le regard allant sans cesse de ceux qui l’entouraient à ce qui le surplombait, il entreprit donc de visiter ce dédale, la fatigue du voyage oubliée un instant, effacée par le plaisir presque enfantin de se trouver là, dans cette ville où, il le sentait en lui, il devait être et aurait toujours dû être.
                  Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Mar 20 Fév - 14:49
                  Conteur
                    Conteur
                    Sonnent les Cloches des Dieux

                    Dans les grandes rues d’Evalon, les divers petits évènements prenant part ici et là attiraient le public, réunissant parfois nobles et citoyens autour d’un même groupe d’artistes. Ceux-ci jonglaient, crachaient du feu. Des montreurs d’ours montraient toute la puissance physique de ces animaux venus des profondeurs des forêts volgeoises alors que sur une autre place c’étaient des cavaliers mellilanais qui montraient leurs talents dans des figures de voltige. Chacun venait présenter les spécialités de son domaine avec fierté mais aussi dans l’espoir bien évident de faire du profit.

                    Au milieu de toute l’agitation générale, des cavaliers se retrouvèrent bientôt à traverser la capitale, des hérauts portant les couleurs impériales qui apportaient chacun un peu partout un message identique, un message généralisé à destination de tous.


                    « Oyez, oyez !

                    Nobles et citoyens de l’Empire sont par la présente conviés, si le cœur leur en dit, à rejoindre la grande arène à l’extérieur de la ville où auront lieux les premiers tournois de combat à l’épée et d’archerie. A la fin de ces combats auront lieu les joutes réunissant les plus valeureux chevaliers d’Eurate venus faire la démonstration de leurs talents.

                    Ces tournois commenceront dans deux heures et se poursuivront jusqu’à la fin de l’après-midi. À la fin de ceux-ci un grand banquet sera organisé, toujours à l’extérieur de la ville, en l’honneur des participants.

                    Puissiez-vous profitez pleinement de ce premier tournois qui sera encore suivi, dans les jours à venir, de nombreux autres.

                    Que la Lumière du Trimurti illumine vos jours ! »


                    Ce message fut prononcé et répété des dizaines - peut-être même des centaines - de fois par chacun des messagers. Tous les habitants ne changèrent pas leurs activités, particulièrement les marchands qui cherchaient au contraire à garder auprès d’eux les clients potentiels qui, eux, commençaient à changer de direction.

                    Pour les artistes ambulants, la grande arène était devenue le point de rassemblement de tous à tel point que les gardes de la cité devaient s’assurer que les différentes troupes itinérantes ne suivent pas le même chemin. Une coordination difficile qui ne manqua pas, par moments, de créer de véritables blocages des voies, bouchées par un afflux de personnes.

                    Fort heureusement pour eux, les processions du clergé restaient relativement éloignées des grandes portes de la cité. Aussi les fidèles rassemblés ne comptaient pas parmi autant de citoyens désordonnés qui ne cherchaient qu’un peu d’amusement à travers le spectacle des combats.


                    Au milieu de la cohue générale les regards les plus attentifs pouvaient quant à eux distinguer un tout autre genre de messager. Portant eux aussi les couleurs impériales, ils ne criaient pas à gorge déployée leur message non… Ces messagers-là venaient poliment mais discrètement aborder des personnes, qu’il s’agisse de nobles seigneurs ou de plus humbles citoyens. Ils venaient les aborder en leur parlant simplement du fait qu’ils étaient attendus. Attendus pour un évènement privé qui pourrait, s’ils se débrouillaient bien, leur permettre de rencontrer les ducs eux-mêmes au cours d’un bal réservé. Un lieu leur fut confié, il s’agissait de l’une des petites demeures impériale, réservée pour un petit nombre d’invités. L’évènement commencerait en début de soirée, peu après les tournois afin de laisser profiter à tous du spectacle.


                    Précisions HRP
                    - D’ici peu deux nouveaux sujets arriveront à Evalon : le tournoi et le fameux évènement mystère. Les règles propres à ces deux sujets seront explicitées dedans mais sachez que le tournoi est ouvert à tous.
                    - Pour l’évènement mystère, les joueurs s’étant inscrits sur le sujet lors de l’annonce doivent avoir posté au moins un message rp ici pour considérer qu’ils sont bien à Evalon.
                    - Ce sujet reste ouvert en parallèle des tournois, les marchands sont toujours présents même si la majorité des citoyens (et des gardes) se trouvent au niveau de l’arène.
                    Autres lieux

                    La soirée mystérieuse
                    Le tournois d'Evalon
                    Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Jeu 22 Fév - 19:21
                    Guillaume de Mornoie
                      Guillaume de Mornoie
                      Chevalier
                      Le printemps était encore loin, mais pourtant, tout semblait exulter de la même joie soudaine, comme une bénédiction après un hiver trop long et trop empli de chagrins. Le soleil brillait, haut et vif, dans un ciel aussi pur que le voile de Rajas, comme si l'on avait décidé de leur faire grâce d'un peu de beau temps pour se remettre des douloureuses épreuves traversées par l'empire ces derniers mois. On sonnait la fin de l'épidémie ! On sonnait, partout, à tout rompre, le soulagement et la fin de la peine, quand bien même on resterait encore longtemps affligé des deuils que le mal avait laissé derrière lui en s'en allant. 

                      Guillaume avait prié, sans relâche, et par bonheur, la bonne fortune avait gardé sa famille sous son aile, car aucun d'entre eux n'avait été atteint. Il y avait vu un signe d'espoir, et son coeur n'en pouvait plus contenir de joie quand il avait entendu en même temps que tous les autres la nouvelle qui avait couru sur les routes dans la bouche des sonneurs et des messagers. Qu'on se réjouisse ! Et par les chemins et les eaux, et par tous les sentiers on avait afflué à grande hâte vers la capitale où se prévoyaient de fabuleuses réjouissances ; quittant le service de la forteresse, Guillaume avait rejoint le convoi qui était parti de la demeure de sa famille, chevauchant pour la première fois depuis fort longtemps en la compagnie de sa parentèle. 

                      Eut égard à la santé fragile de la dame Sybille, on avait fait aménager pour elle une voiture attelée qui serait moins pénible pour elle qu'une longue chevauchée, mais rien n'avait pu convaincre Avryn de ne point monter en selle et de mener elle-même sa monture. Ni Guillaume ni son père, et encore moins son époux accoutumé aux humeurs orageuses de sa douce, n'avaient émis la moindre protestation. La dame avait chevauché avec eux tout du long, pour le plus grand plaisir de son frère qui n'avait que trop peu eu le loisir de partager sa compagnie, eut égards aux récents évènements. Le temps leur fut clément, fort heureusement, et c'est dans une allégresse rare que la petite compagnie, avec son quarteron d'hommes d'armes et de serviteurs, avait approché d'Evalon, toute pavoisée et ornée, alanguie dans ses collines verdoyante et pareille à une dame au jour de ses noces. 

                      Quelques lieues avant de parvenir à bon port, chacun avait revêtu des atours plus convenables que les vêtements de voyage fatigués par la poussière de la route : on n'était point très riches ni grands seigneurs, chez les Mornoie, mais tout de même : il eut fait beau voir qu'on se présentât aux festivités vêtus comme des manants ! Et de fait, la petite compagnie avait fière allure, toute drapée de d'azur et de vert, aux couleurs de leur duché et de leur lignée. Seul Guillaume allait autrement, portant le manteau de son ordre, revêtu d'une cotte de parade étincelante au soleil matinal sous le tabard brodé. Sur l'auréole de ses cheveux bruns, on avait posé une coiffe de velours outremer qui répondait joliment à la nuance de ses yeux qui brillaient d'une humeur joyeuse et prompte au rire. Son père et sa soeur allaient en vert, et plus que toute autre Avryn avait la semblance d'une reine, chevauchant fièrement sous le mantel de beau velours qui avait la couleur des jeunes feuilles au printemps, ses tresses brunes ruisselant sur l'encolure brodée d'or, entrelacées de rubans délicats. Un cercle d'orfèvrerie ceignait son front, façonné à la semblance d'un chapel de fleurs printanières, aux pétales faits de la fine verrerie de Rivemorte. 

                      Ils n'eurent à rougir de rien, au milieu de la compagnie joyeuse et colorée qui affluait vers les portes de la cité, et on aurait jamais eu assez d'yeux pour tout admirer : la beauté des dames et des seigneurs richement parés, les étoffes et les étendards aux façades, les rues entrelacées de bannières et de fanions, semées de jonchées odorantes pleines de fleurs et d'aromates, et le grand bruit de joie qui rugissait des fenêtres et des ruelles. Guillaume se laissa porter par cette allégresse qui flottait sur le fil du vent, comme un parfum, comme un chant. Tandis qu'il chevauchait au pas à travers les rues fort animées, une demoiselle penchée à la croisée de sa maison se pencha vers lui pour le coiffer d'une couronne de fleurs et de feuillages. 

                      - Joie et bénédiction sur vous, monseigneur, lança-elle gaiement avant de se dérober à sa vue. 

                      Guillaume en demeura tout surpris et charmé, et garda longtemps le regard levé vers les carreaux de la fenêtre à présent close. Le frais visage de la jouvencelle, rosi par le vent matinal, lui avait rappelé un autre, rougi par les larmes : il ne l'avait entraperçue que trop vite, mais soudain lui revenait une scène d'une toute autre nature, quand il avait traversé des villages entiers ravagés par l'épidémie, quelques mois auparavant. Un moment, il se demanda si la pauvre enfant perdue qui pleurait tant sur sa parentèle décimée avait pu survivre ; si elle pouvait être là, en ce jour de liesse, à distribuer des couronnes de fleurs aux inconnus. 

                      Il le lui souhaita, du fond du coeur. Le souvenir des bûchers, des fosses et de la puanteur des cadavres fut vite dissipé, mais quelque chose en demeura en lui, comme une brume qui plane dans un matin radieux. Le souvenir de la ruine et de la mort, si proche, si proche encore, juste derrière eux... 

                      - Tu t'égares, fils ! Lui lança la voix rude de son père, pour le ramener à la réalité. 

                      Guillaume s'ébroua et lui sourit, doucement, avec un rien de mélancolie au fond des yeux. Il avait soif, à présent. Courage ne se montrerait pas avant un long moment, sans doute, et se passerait probablement de lui pour ce jour : ce jour était l'un des rares moments de pure et totale oisiveté dont il pouvait profiter, et, aiguillonné par la tristesse du souvenir ramené inopinément, il se sentait tout prêt à ne rien en laisser perdre. 

                      - Oye ! Fit Avryn derrière lui, apercevant les messagers qui s'en venaient de toutes parts. Hâte-toi mon frère, sans quoi la joute se fera sans toi ! 

                      Guillaume jura, et jeta un regard autour de lui pour tenter de se dépêtrer de la foule compacte qui les ralentissait ; peine perdue, il ne pourrait sans doute rejoindre le lieu des combats à temps... Et de fait, alors qu'il se décourageait de pouvoir se défaire de la cohue, il vit venir à lui un autre messager, d'allure bien plus discrète que les crieurs qui s'en retournaient déjà d'où ils venaient. L'homme l'avisa sans fanfare, et lui fit part de la missive qu'il devait lui porter. Il était attendu, semblait-il, et par qui ou quoi, mystère. Encore une manigance de Courage ? Guillaume en douta, mais il soupçonnait tout de même son prince élusif d'être derrière tout cela. Après tout, qui d'autre que le duc pourrait s'intéresser à un chevalier sans grande renommée hors de son duché natal ?
                      Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Dim 25 Fév - 14:27
                      Anonymous
                        Invité
                        Invité
                            Les hérauts étaient venus à chaque coin de rue annoncer en grande pompe le début du tournoi. Rapidement, la foule s’était mise en branle, mue par l’effet de masse et l’attrait que procurait les gens de la haute en tenue de combat. Elienor n’en faisait pas partie. Il n’avait aucune attirance pour les armes et les tournois. En bon loup solitaire qu’il était, il prit la décision de rester au cœur de la ville, loin de la liesse populaire. La cité retrouverait vite un semblant de calme et permettrait ainsi à Elienor de mieux l’observer.
                            Alors qu’il marchait à contre-courant du flot des badauds quittant l’enceinte de la ville, il parvint à une place dont la grandeur était accentuée par sa désertion récente. Bordée de nombreux commerces, elle offrait un spectacle impressionnant pour le Mellilien tout droit venu de la campagne. Jamais il n’avait vu autant d’échoppes, autant d’articles différents, et il eût acheté chacun d’eux s’il l’avait pu.
                            Il finit par trouver ce qu’il cherchait. Un marchand proposait de nombreux ouvrages, reliés de cuir pour la plupart, et artistement enluminés par quelques copistes acharnés. L’homme vendait aussi des livres vierges et en proposa un à Elienor de taille suffisamment réduite pour ne pas être encombrant, mais assez grand tout de même pour qu’il puisse y écrire et y dessiner. L’affaire fut entendue, et l’architecte se remit en marche, son paquetage nouvellement chargé de son précieux volume encore à noircir, d’une demi douzaine de plumes d’oie taillées, et de plusieurs fioles d’encres de couleurs différentes. Restait à trouver de quoi s’en servir.

                            Il arpentait donc les rues de la capitale, encore à la fête. Si la plupart de ses habitants était partie au tournoi, il y restait quelques passants qui profitaient des couleurs vives des décorations et des quelques artistes qui espéraient encore remplir leurs bourses grâce à leurs tours qui se voulaient impressionnants. Elienor n’y prêtait pas attention. Son regard était constamment dirigé vers les murs des bâtiments. Leur grandeur n’avait de cesse d’impressionner le jeune bâtisseur. Il n’avait jamais vu d’édifice aussi grand et imposant dans sa Mellila natale.
                            Les murs épais et leurs contreforts massifs se suivaient et si l’œil du nouvel arrivant y avait de prime abord discerné une grande diversité, il finit par se lasser. Tous les schémas étaient identiques, et s’il n’y avait eut les décorations, les sculptures et les vitraux pour les différencier et leur donner une part de beauté bien distincte, la visite n’aurait eut aucun intérêt. Quelques arches et autres colonnes apparaissaient ça et là, permettant de défier la force qui aurait poussé les bâtisses concernées à s’effondrer si elles n’avaient été ici pour les soutenir.
                            Sans s’en rendre compte, Elienor parvint au pied du palais impérial. Tout jeune apprenti architecte en entend parler dès le début de sa formation, les maîtres le décrivant comme un chef d’œuvre du passé à la magnificence jamais égalée depuis. Notre homme ne put qu’être d’accord avec ce qu’il avait entendu à ce propos. Il avait devant lui un concentré d’ingéniosité. La structure du palais était la somme parfaitement agencée de toutes les techniques architecturales existantes, et Elienor se prit à penser que tous les bâtiments actuels n’étaient en réalité qu’un once du reflet de cet édifice.

                            Il trouva un muret ou s’asseoir et d’où il pouvait voir le palais dans son ensemble. Il sortit son livre, ses plumes et ses encres, et entreprit de dessiner le profil du bâtiment, sans en omettre aucun détail, et en inscrivant nombre de notes personnelles. Ses yeux passaient au crible chaque angle, chaque ligne, chaque arc de cercle, et sa main leur faisait reprendre forme sur le papier. Ainsi en partant des fondations jusqu’aux toits, il eut l’impression de revivre la construction même du bâtiment. Au fur et à mesure, il entrevoyait toutes les contraintes causées par la taille de l’ouvrage, et comprenait aussitôt la solution trouvée par les bâtisseurs de l’époque pour y remédier.
                            L’état de conservation des murs était phénoménal. Comme pouvait-il s’être écoulé autant de temps sans qu’une seule fissure ne soit apparue sur ces murs ? La réponse à cette question se trouvait là, devant les yeux d’Elienor. C’était la masse de l’ensemble qui assurait sa tenue. Les fondations devaient être extrêmement profondes et parfaitement ancrées pour éviter tout affaissement malgré le poids colossal qui était posé dessus. Les murs ne cachaient par leur épaisseur, et malgré cela, de nombreux contreforts venaient les empêcher de pousser vers l’extérieur, supportant ainsi les étages supérieurs. Les toits eux-mêmes semblaient alourdir en grand partie l’édifice.
                            Lourdeur, épaisseur, masse. Le tout était magnifique et éminemment imposant. C’est alors qu’Elienor trouva ce qu’il cherchait, son idée, sa nouvelle conception de l’architecture. Il fallait quitter les anciens dogmes du métiers, tous rassemblés ici en un ensemble parfait, mais surtout parfaitement dépassés. Tout cela était d’un autre âge. L’heure était au renouveau. Paix et santé retrouvées dans tout l’empire, l’occasion était là, prête à être saisie. Le liesse générale devait servir de terreau à l’inventivité de chacun et au renouvellement global.
                            Et dans le domaine de l’architecture, Elienor voulait être le premier à s’y mettre ! Il rêvait d’alléger les structures, d’ouvrir les murs, de les orner de vitraux immenses pour faire entrer la lumière à l’intérieur, le tout pointant non plus vers la terre et ses fondations, mais vers le ciel, vers le bleu infini du ciel.

                            En finissant son dessin du palais impérial Elienor vit surgir dans ses pensées les contraintes nouvelles que ses idées inédites apporteraient si elles devaient être concrétisées. Le travail serait encore long et fastidieux avant de parvenir à les régler toutes. Il faudrait tout noter pour ne rien oublier avant de trouver la solution adaptée.
                            La tête emplie de tous ces problèmes qui n’en étaient pas encore et le cœur léger, satisfait d’approcher enfin d’un but pourtant encore inconnu peu avant, le maître bâtisseur reprit sa marche dans le dédale des rues d’Evalon. L’après-midi touchait à sa fin, et il lui fallait être revenu à l’auberge avant la nuit s’il voulait y commencer son travail suffisamment tôt pour ne pas tomber de fatigue avant de s’y mettre...
                        Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Dim 25 Fév - 16:15
                        Anonymous
                          Invité
                          Invité

                          Tu avais enfin la possibilité de te mettre à profit ton nouveau rôle auprès de la Comtesse, et il faut avouer que tu n'en étais pas peu fière. Garde personnelle de Dame Casteldragon, c'était pratiquement comme si tu étais une véritable chevalière, et tu ne peux t'empêcher de porter un petit sourire satisfaite pendant que tu accompagnes Kira là où elle souhaite aller dans la capitale, endroit où elle ne semblait pas vraiment

                          Evalon... La dernière fois que tu y avais passé ta journée, tu avais fini par mettre un coup de poing à un marchand, et avait dû t'enfuir comme une vulgaire délinquante, mais aujourd'hui, tout a changer, et si jamais tu retrouves ce marchand mysogine, tu as bien l'intention de lui apprendre les bonnes manières, et de prendre tout ton temps cette fois. Tes parents savaient que tu serais à Evalon aujourd'hui, et ton père était plus que fière de  savoir que tu avais trouvé ton bonheur sur tes terres natales. Et alors que tu t'assures que personne ne s'approche de la Comtesse et que son fils ne s'éloigne pas trop, car si tu perds de vue son gosse de vue, tu es bonne pour te prendre une gueulante.

                          Malheureusement, l'annonce que tu attendais se fait enfin, et tu dois aller te préparer aux joutes. Tu avais déjà prévenu la Comtesse. C'était LA raison pour laquelle tu avais accepté de participer à la soirée de ce soir, et cela te fatigue, mais au avant tu profiteras, c'est gagnant-gagnant au final, et c'est ce que tu appréciais le plus dans la relation que tu avais avec ta Dame.

                          - Ma Dame, je dois y aller. Prenez-soin de vous, et soyez sure de ne pas vous perdre, rendez-vous immédiatement à l'arène s'il vous plait, le temps que je puisse me préparer.

                          Tu conduis ta seigneur là où vous devez vous rendre et finis par rejoindre  les vestiaires pour finir tes derniers préparatifs pour le tournoi...

                          Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─ Jeu 1 Mar - 14:22
                          Kira de Casteldragon
                            Kira de Casteldragon
                            Comtesse
                            C'était grâce à un commun accord que la Comtesse avait réussi à faire venir Karîn : cette dernière venait pour participer aux tournois, en échange, elle devrait veiller sur son fils et elle. Et puis, la Comtesse s'était dit que son jeune fils serait très intéressé par ces joutes. Cela leur donnerait l'occasion de se divertir et de voir la nouvelle arrivante de Casteldragon à l’œuvre. Même si Edwin était encore trop faible pour apprendre à se battre comme un véritable guerrier, la Comtesse pensait que lui montrer la volonté et la force dont faisaient preuve les concurrents pouvait lui donner du courage pour continuer de s'améliorer doucement. Mais également par pure orgueil, la jeune femme ne se gênerait pas de vanter les techniques de sa garde du corps.

                            Évidemment, le jeune héritier était envoûté par l'idée de pouvoir enfin voir des chevaliers, des guerriers se battre et montrer leurs capacités devant un public en joie. Il n'avait que très rarement vue des joutes – du fait de son jeune âge, mais également parce que la peste ne lui en avait pas laissé le loisir pendant ces derniers mois de ténèbres. Enfin, il pouvait sourire, et le jeune Edwin était presque trop énergique pour un jeune garçon atteint d'une maladie du cœur. Il donnait presque du file à retordre à sa mère, qui tentait de ne pas le lâcher au milieu de la populace qui se massait devant les gradins de bois. Bientôt, les joutes commenceraient, et le petit garçon ne voulait aucune miette du spectacle. Enfin, ils arrivèrent aux pieds des escaliers de bois menant à leur places assises. Une centaine de seigneurs et bourgeois y étaient déjà installés, tendit que les badauds restaient au pieds des marches et se collaient aux barrières en bois limitant le terrain de jeu.

                            Le monde se regroupait, assoiffé de sang, avide de voir des tripes à l'air ou pressé de connaître le nom du premier à rendre l'âme – les accidents étant si vite arrivés. Le jeune Casteldragon guidait donc au travers de cette foule dense, sa mère. Lui aussi avait hâte de voir ses aînés faire preuve de courage et s'affronter. Il avait tellement hâte qu'il faillit trébucher dans les escaliers de bois, manquant d'entraîner sa mère avec lui. Mais la Dame de Casteldragon était patiente, et comprenait la joie de son fils et son enthousiasme. C'était agréable de voir leur jeune Edwin dans un tel état. Et tant bien que mal, ils arrivèrent et purent s'asseoir tranquillement sur le bois et profiter de la vue sur le terrain réservé aux joutes. Quelques écuyers et autre palefreniers étaient déjà l’œuvre pour que les premiers participants puissent se présenter sans encombre. De jeunes femmes s'affairaient également, les bras rempli de tissu blanc ou transportant des paniers de fioles et d'herbes. Des soigneuses à n'en pas douter, prête à intervenir pour panser au mieux les blessures des jeunes jouvenceaux ou des chevaliers ayant la malchance de se blesser.

                            Et alors que le peuple rugissait d'impatience, réclamait sa dose de violence, de sang et de combat, un jeune messager vint interrompre la discussion qu'avait la Dame de Casteldragon avec son fils – qui lui expliquait comment cela allait se dérouler. La Comtesse se saisit du petit billet que lui tandis le messager, et attendit que celui-ci l'ait salué et qu'il disparaisse de sa vue au travers de la foule toujours aussi animée, avant de l'ouvrir et de le lire. Elle était apparemment conviée à une soirée. Au pourtant, elle n'avait parlé qu'à peu de gens de sa venue à Evalon. Peut-être seul le Duc de Volg était-il au courant. Qui donc avait donc pu l'invité à une soirée mystère comme celle-ci ? Quoi qu'il en soit, elle allait devoir en toucher deux mots à Karîn Esfeld. La belle blonde ne pourrait pas se reposer ce soir après les festivités de la journée, elle devrait venir avec la Comtesse – que cela lui plaise ou non.
                            Re: Sonnent les Cloches des Dieux ─
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