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Idir Alvarez
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Idir Alvarez ─ Sam 2 Juin - 12:37
Idir Alvarez
    Idir Alvarez
    Danseur

    Idir Alvarez


    “La danse, comme le pas du chat noir”



    Âge : Trente trois ans
    Originaire de Mellila
    Vassalité : Mellila
    Statut social : Citoyen
    Son métier : Danseur


    Caractère


    Décrire Idir, c'est souvent commencer par une cascade de défauts : c'est un fieffé menteur, un cynique qui porte sur le monde un regard cruel et désabusé. C'est un homme têtu, caractériel, obstiné jusqu'à l'extrême, qui cultive une sorte d'égoïsme lâche qui lui sert de prétexte à toutes sortes de traîtrises et de filouteries dans le seul but de s'assurer son propre confort, et celui de ceux qu'il estime digne de son respect ou de son amitié. Trop de lucidité sur sa propre condition nourrissent une amertume profonde, une colère rentrée qui le cisaille sans cesse : en cherchant bien, on trouverait sans doute beaucoup trop de souffrance qu'il ignore, les fêlures, les blessures de l'enfance qu'il refuse d'admettre et dont il ne dira rien. Après tout, qu'attendre d'un esclave vendu comme un ornement pour l'agrément des plus riches ?

    Par trop de fierté, il refuse la pitié, et se pare de mensonges flamboyants pour cacher la misère en faisant siennes les armes de ses ennemis. Pourtant, à sa décharge, ce n'est pas quelqu'un de foncièrement mauvais : il réserve le peu de compassion dont il est capable à ceux qui partagent sa condition. Pour le reste, point de salut, mais pour ses semblables, pour les réprouvés, les esclaves, il sait faire preuve d'un semblant de solidarité. La survie dépend bien souvent des autres, et il en est tout à fait conscient. Peu impressionnable, il ne manque sans doute pas de courage mais il ne lui viendrait jamais à l'idée de se mettre en péril, sauf peut-être quand la colère le prend. Son orgueil dérisoire, cette fierté de miséreux le pousse parfois à des excès regrettables qu'une certaine lâcheté parvient heureusement à tempérer.

    Au quotidien, on l'approche aisément : il a le rire facile, le verbe aimable, et toujours ce réflexe à demi conscient d'adopter le masque qui sied le mieux à la situation. Tout n'est que fausseté, en vérité, mais il faut l’œil alerte pour le déceler, ce qui est rare : qui prête véritablement de l'attention à un miséreux de sa sorte ?  

    Les quelques personnes qui le connaissent bien savent, cependant : sa seule sincérité, c'est celle de son art. Même si on ne lui a jamais laissé le choix, même si cela a toujours été une évidence dans sa vie, il aime passionnément ce qu'il fait et c'est en vérité sa seule planche de salut. Il vit pour la danse et tout le reste, et il y consacre une énergie et un soin qui trahissent aisément l'importance que cela revêt pour lui, et pas seulement parce qu'il s'agit de son principal moyen de subsistance. Sa créativité se cache sous des apparences d'insouciance et de dédain, mais c'est un perfectionniste qui s'investit corps et âme dans tout ce qu'il fait et s'astreint à une discipline sévère qui se heurte souvent à son penchant non négligeable pour les plaisirs enfumés et les attraits de l'ivresse. Il aime manier les mots, les notes, la matière : il passe un temps considérable à récupérer, racheter, voler, ou acquérir par toutes sortes de moyens plus ou moins détournés les éléments nécessaires à ses costumes qu'il réalise lui-même. De fait, il est fort habile de ses mains, et entretient depuis toujours une inventivité déconcertante en ce qui concerne l'art de faire de belles choses avec presque rien, de tromper le regard, et de faire illusion en toutes choses.


    Physique


    Ils ont fait silence. Vois comme ils se taisent, vois comme ils attendent : le son du tambour les tient en haleine. Un battement sourd, une main feutrée sur la peau tendue, une rumeur qui court dans la pénombre mouvante des torches et des lampes qui font cercle autour du vide laissé par la foule. Et soudain, soudain tout s'élève quand la voix fait résonner, telle la parole divine au premier jour du monde, les premiers mots du conte : "il était une fois..."

    Il était une, il était cent fois, toujours retisser la trame, fil par fil, mot par mot. Alors, le manteau tombe, et le danseur se déploie : grimé, maquillé, masqué, croulant sous les oripeaux des costumes rapiécés, c'est un chat qui s'étire, un oiseau qui s'ébroue à l'envol. Il tient des deux, en vérité : du chat, la silhouette longiligne, la souplesse, l'insolence altière. De l'oiseau, le plumage bariolé, la grâce aérienne, et un souverain mépris pour les lois de la gravité qui semblent n'être plus que de vagues recommandations, tout au plus.

    A la lumière des lampes, le teint est sombre comme un jaspe lisse, la chevelure très noire se répand en boucles langoureuses, et quand enfin l'oeil s'entrouvre, il laisse voir un vertige de olivâtre, une chatoyance d'ocre et de vert. Couleur de terre, et du soleil sous les paupières : difficile de se méprendre sur les origines lointaines du danseur, digne rejeton coriace d'une lignée de petits durs à cuire accoutumés aux rigueurs d'un climat peu clément. Du reste, il n'est pas très grand, et paraîtrait presque fluet si l'on n'y regardait pas d'un peu plus près : sous la peau brune se dessine une musculature sèche et puissante, car la finesse n'est qu'apparente. C'est un athlète qui évolue sur la piste, et quand bien même il ne semble pas faire le moindre effort, tout cela est le résultat d'un entraînement quotidien et exigent qui a réclamé plus que son dû de cals et d'écorchures.

    Il n'en laisse rien paraître pourtant, avec un naturel confondant : marcher, se tordre, bondir, s'élancer, tout semble lui venir aisément, comme si ses os se pliaient comme du roseau. Une énergie étrange l'habite, dans ces moments-là : à deux pas de la transe, porté par la voix de la conteuse qui le guide, porté par la musique, le battement du tambour qui se superpose à ceux de son cœur, concentré comme si sa vie en dépendait. Le regard s'égare, se fait lointain, insaisissable, si vif qu'on ne l'entraperçoit qu'à demi quand il se fait tour à tour serpent, oiseau, génie malfaisant ou héros vertueux.

    Et puis, lorsque les lueurs s'éteignent, lorsque le conte s'évanouit dans le silence, la musique cesse, et tout retombe. Idir, chat noir en déroute, se dérobe à la vue : en-dehors des représentations, on s'étonne parfois de trouver un homme certes aussi élégant que sa condition modeste le lui permet, mais qui n'a rien de l'énergie débordante qui se dégage de lui sur scène. L'allure indolente, le regard un rien hautain serti dans les paupières lourdes souvent fardées de noir, son visage découpe des formes osseuses, des pommettes saillantes, le contour d'une barbe noire soigneusement taillée. On lui trouverait une allure de prince, fut-il pieds nus, revêtu de ses costumes dépareillés, avec cette insolence vorace qui enflamme les yeux des petites gens qui ont trop le ventre creux.


    Histoire


    L'histoire d'Idir, quand il la raconte, commence toujours par un conte ou un mensonge, souvent les deux. Cela change, parfois, au gré de l'humeur, et même si raconter des fariboles n'est pas sa partie, il est toujours très disert sur la nature de ses origines : souvent, il se dit de sang royal, lointain fils exilé d'un prince venu de lointains rivages, ou de quelque dangereuse gazelle émergée des sables de déserts inconnus. Il aime se prétendre de haute ascendance, et donner des noms étranges à ses ancêtres mystérieux, drapés des brumes sablonneuses de contrées merveilleuses. On imagine des caftans de soie, des palais ombragés sous les orangers en fleurs, des divans profonds et des guerriers à la mine fière, des tragédies anciennes qui ont amené un fils exilé à prendre la mer et s'échouer sur les rives de Mellila... Qui irait vérifier, de toute manière ? De son ascendance, en vérité, il ne sait rien : sa mère était sans doute une prostituée ou une fille-mère de petite fortune, et son père potentiellement tous les hommes de Saragossa. Bien moins exotique, en vérité, plus bien plus sordide, mais Idir aime bien trop à se draper dans sa fierté pour admettre la misère qui fut la sienne.

    Il ne se souvient pas de sa mère, ni même de son propre nom : celui qu'il porte, c'est celui que lui donna Baldasar, son maître, qui avait acquis l'enfançon crasseux pour le prix d'un pain auprès d'un marchand monnayant ses trouvailles sous le manteau. Il lui fallait un nom exotique, pour aller avec son allure et vendre un peu de rêve aux spectateurs les plus endurcis, quand bien même le garçon n'avait jamais connu d'autre pays. Toute sa vie, en vérité, on lui renverrait cette image de lui-même : toute sa vie, un étranger.

    Idir n'avait pas six ans et devait déjà faire montre de quelques talents de contorsionniste, car on le fit se produire devant les gens, et il leur plut avec ses sourires éclatants et ses beaux yeux verdoyants. On le fit jongler, chanter, jouer la comédie, il amusa les dames comme le font les petits animaux, et puis quand l'enfance passa, on cessa de le considérer comme un joli objet charmant. Idir devint l'objet d'une convoitise nouvelle, d'une nature différente, à laquelle il se plia parce qu'elle rapportait autant plus que ses tours et ses cabrioles. Il n'y vit que la suite logique de la façon dont on le considérait depuis toujours : une chose qui n'avait pas d'âme, pas d'autre existence, pas d'autre identité que tous les fantasmes qu'on projetait sur lui.

    Alors, il les fit siens, et il força son étrangeté, peignant ses cheveux et sa barbe à la façon des gens d'outre mer, laissant sa peau brunir au soleil, se taillant des costumes bariolés dans des étoffes de couleurs vives. Idir observa longtemps ce qui attirait ou déplaisait et se composa un personnage, une image, à la mesure de ce qu'ils attendaient de lui, et dépassant même parfois leurs attentes. Ils voulaient de l'étrange, de l'exotique, du lointain ? Il allait leur en donner, et il leur faudrait payer pour cela.

    Idir grandit ainsi : d'une enfance dépossédée d'identité, à l'adolescence qui s'emparait de cela pour faire sienne l'étrangeté qui lui collait à la peau. Il évolua parmi ses semblables, d'autres monstres, d'autres bizarreries : une famille disparate, décomposée, d'esclaves, de saltimbanques, de prostituées qui allaient et venaient dans la troupe de maître Baldasar qui régnait sur ce petit royaume bariolé. Celui-ci ne fut pas aussi cruel qu'on eut pu le craindre : dur, intraitable, sans la moindre once de tendresse, mais Idir put se réjouir qu'il sut faire preuve de justesse, quand bien même elle était surtout motivée par l'appât du gain et les nécessités de la gestion du commerce qu'il menait.

    Durant ces années, Idir voyagea beaucoup hors des frontières de son duché natal, mais ses seuls liens demeuraient ceux noués, par la force des choses, au sein de la troupe. Les autres étaient tous semblables à ses yeux : nobles guerriers en armure brillante, dames poudrées, gras marchands qui monnayaient leurs services... Et la misère, sous toutes ses coutures, sous tous ses visages, partout la même dans les bauges où ils séjournaient entre deux représentations, dans les quartiers les plus miséreux, dans les villages où on les considérait avec méfiance. L'hostilité venait du dehors et lui fit vite comprendre qu'il n'y avait rien à attendre de bon, ni de tendre, nulle part ailleurs que dans le voisinage de ceux qui étaient comme lui. Parias, hors castes, brigands et ribaudes : c'était là son monde, sa société, les seuls qui pouvaient compter.

    Lorsque les temps se firent plus durs, la troupe prit ses quartiers à Evalon où il y avait assez de relations et de richesses pour continuer à prospérer. Il y eut quelques années de vaches maigres, lorsque les compagnies de brigands mirent les campagnes à feu et à sang, et rien ne parut s'arranger par la suite ; Idir perdit des proches, par cause des famines engendrées par les mauvaises récoltes ou à cause des combats, mais aussi parce que faisant face à la banqueroute qui menaçait, son maître vendit plusieurs de ses esclaves pour renflouer les caisses.

    Cela n'arrangea que brièvement leur situation : les finances de la compagnie fondaient comme neige au soleil, et Baldasar connut plusieurs revers malheureux qui le forcèrent à revenir à Mellila avec si peu de subsides qu'il songea bientôt à fermer boutique. Le maître se faisait vieux, après tout, et aucun de ses héritiers ne voulait reprendre l'affaire : on préférait s'établir plus durablement et aucun ne voulait courir la campagne avec son armée de gueux peinturlurés, comme il l'avait fait autrefois. Idir se trouva suspendu au gré de la fortune, bien plus qu'il ne put l'imaginer : un noble mellilanais pour qui la troupe s'était déjà produite un certain nombre de fois avait réclamé une fois de plus leur présence. La banqueroute qui menaçait la compagnie était évidente et cela ne manqua pas d'intriguer le noble personnage à qui Baldasar, pris de boisson, fit part de ses mésaventures : il songeait à tout vendre, et à finir ses jours auprès de sa parentèle dont le commerce était plus florissant.

    C'est ce soir-là que leur hôte lui fit cette proposition : si Baldasar parvenait à le battre au jeu de son choix, on lui verserait assez de subsides pour reprendre son activité aussi longtemps qu'il le souhaiterait. S'il perdait, son adversaire mettait la main sur le reste de ses gens, et en ferait ce que bon lui semblerait. L'affaire sembla risquée, mais honnête : de l'avis d'Idir, qui leur servait le vin ce soir-là, c'était une stupidité d'accepter le pari parce qu'il était certain que c'était joué d'avance et que Baldasar s'apprêtait à se faire plumer proprement, mais comme souvent, personne ne lui demanda son avis. Il se contenta de regarder deux hommes mieux né que lui jouer son avenir et celui de ses quelques derniers compagnons, comme s'ils s'échangeaient des poules, des meubles ou quelques bijoux précieux.

    Sans aucune surprise, Idir regarda Baldasar perdre, réclamer une revanche, qui lui fut accordée avec d'autant plus de magnanimité qu'il avait affaire à un joueur chevronné qui s'amusait fort des efforts désespéré du maître pour remporter la mise. Si le danseur eut une quelconque pitié pour l'homme qui l'avait élevé, il n'en dit rien et se contenta d'observer son existence changer de main, à la faveur d'une partie de cartes. Tout fut fini, à la lueur des lampes, dans l'ombre de cette nuit : et d'un mot, au plus grand étonnement du danseur, on lui signifia sa liberté. Il fallait croire que tous ne goûtaient pas la pratique de l'esclavage, ou qu'un caprice de noble avait poussé la clémence, mais enfin : lui, et les autres, les quelques restes de cette famille disparate qu'ils avaient formés étaient désormais affranchis.

    Au matin, il avait un nom, qui était le sien, un nom qu'il avait choisi en mémoire d'un ami mort depuis longtemps.


    Compétences



  • Persuasion - 2

  • Subterfuge- 2

  • Bagarre (mains nues) - 1

  • Sport (danse) - 3

  • Artisanat (couture) - 2

  • Sport (contorsion) - 2

  • Larcin (vol à la tire) - 1


  • Derrière l'écran



    Êtes-vous majeur ? ui
    Avez-vous lu le règlement ? Validé par le Chroniqueur
    Comment-êtes vous arrivé sur Les Serments d'Eurate ? via Azzura
    Une suggestion ? des frites.
    Ce personage est-il un DC ? Si oui, de qui ? Almarine de Servalan, Guillaume de Mornoie, Florimond le Grisant




    Re: Idir Alvarez ─ Dim 22 Juil - 15:06
    Chroniqueur Impérial
      Chroniqueur Impérial

      Réputation - 04.08.2018



    • LA CAPITALE EVALON



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    • DUCHÉ DE LA CROIX DES ESPINES


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      COMTÉ D'EMERALD
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      COMTÉ DE POSVÁNY
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      COMTÉ D'ARAGON
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      COMTÉ DE CORDUBA
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    • DUCHÉ DE NÉRA


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      COMTÉ DE BAROS
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      COMTÉ D'UZÉ
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    • DUCHÉ DE VOLG


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      COMTÉ DE TERRESANG
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      COMTÉ DE MONT DRAGON
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    • ÎLE DE NACRE


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    • HORS FRONTIÈRES


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      Territoire Khöz:......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■... 0000/1999 pts

      Royaume d'Azelan:.... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■... 0000/1999 pts

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