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Mala vida
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Re: Mala vida ─ Lun 12 Aoû - 14:57
Arthur Reinhardt
    Arthur Reinhardt
    Mercenaire

    Reinhardt
    Arthur

    Alvarez
    Idir

    「  L'Impasse 」


    Idir me regardait en esquissant un sourire amusé, et un peu désolé. Il secoua légèrement la tête avant de répondre à mon explication des missions d'un mercenaire. Je n'aimais pas trop qu'on puisse dire qu'un mercenaire se salit toujours les mains, ou face toujours des choses immorales. Idir ajouta qu'il avait encore bien long à m'apprendre sur cette partie, ce qui me laissait un peu perplexe. Je ne répondais rien, continuant ma réflexion jusqu'à lui proposer une occasion de se faire de l'argent, un travail.

    Lorsque je lui proposais, un sourire se dessina sur son visage, creusant encore plus ses traits maigres. Il resta silencieux un moment, ce que je trouvais très étrange mais que j'associais à un temps de réflexion. Finalement, il reprit la parole d'un ton léger. Mettant en évidence le fait que je ne sais rien de lui, sinon qu'il parle fort bien. Je lui souris doucement devant ce qui ressemblait à une mise en garde, et du doute.

    - "Des vilenies ? Si tu parles simplement de vol, d'arnaque, d'extorsion ou d'un meurtre, je peux fermer les yeux. De toute façon, la plupart des gens de mon milieu ne sont pas blanc comme neige. Je me doute bien que tu as un passé chargé, mais c'est celui-ci qui te préservera dans mon milieu. Je préfère engagé quelqu'un qui sait à quel point les gens peuvent être dangereux."  dis-je.

    Idir reprit son questionnement ses doutes, mais cette fois envers moi. Je pouvais constater que la méfiance est coriace chez lui, toujours à douter et à chercher un mensonge dans mes paroles. Il oscilla, hésita puis il reprit la parole. Il accepta de me suivre par nécessité, ajoutant qu'il me sera de bon usage. Néanmoins, il continuait de douter. Je soupire doucement avant de lui répondre.

    - "Écoutes, tu restes libre de partir à tout moment si les choses ne te conviennent pas. C'est tout ce que je peux te promettre."  dis-je.

    Re: Mala vida ─ Jeu 29 Aoû - 17:05
    Idir Alvarez
      Idir Alvarez
      Danseur
      Un long et lent sourire étira le visage d'Idir, à mesure que Arthur parlait. Voilà qui lui plaisait. Un patron peu regardant, assez naïf pour qu'il puisse s'en accommoder au besoin, et une perspective d'avenir un peu plus intéressante que celle de crever au fond d'un fossé : finalement, tout s'arrangeait, au bout du compte... Il ponctua sa tirade d'un hochement de tête, et puis le dernier propos lui ramena un plus large éclat de joie sur la face.

      - Voilà qui me plaît. Tu es au fait des choses, à ce que je vois, et si j'ai ta parole, alors, elle me suffit.

      Mensonge que cela, mais enfin. C'était toujours ça de pris et ces mots là, il s'en souviendrait aussi longtemps qu'il le devrait, parce que c'était un sésame de liberté qui ne lui avait jamais été offert.

      - Je prends ta promesse et tout le reste avec. Marché conclu.

      Idir lui tendit sa longue paume pour échanger cette poignée de main coriace qui scelle les alliances et les destins, et puis se hâta de les resservir largement pour boire goulûment à cette nouvelle trajectoire inespérée qui venait de s'ouvrir devant lui.

      - Je n'ai guère de projet ou d'obligation qui me tienne, reprit-il. Je suis tout disposé à te suivre dès maintenant.

      Un éclat de voix se fit entendre, et le regard du danseur se porta de nouveau au-dessus de l'épaule de son interlocuteur. Il tressaillit, vida le fond de son verre et goba ses dernières bouchées en curant le bol avec ses doigts comme l'affamé qu'il était, et lâcha, d'une voix tendue :

      - A vrai dire, je suis tout prêt à te suivre à la seconde même, pourvu que nous sortions d'ici sur le champ.

      Ses yeux vifs avaient déjà repéré une porte qui donnait sur l'arrière cour, qu'il savait ouverte sur les ruelles en contrebas. Par chance, et parce qu'il avait veillé à s'asseoir dans un coin mal éclairé et plutôt discret, son client du soir ne l'avait pas encore retrouvé, mais il ne s'agissait que d'un court répit.

      Les vociférations s'accrurent encore, et on entendit distinctement quelqu'un chercher "ce diable de moricaud" qui l'avait plumé de si mauvaise manière : sans plus s'attarder, Idir crapahuta en direction de la sortie. Cela manquait singulièrement de panache, mais il fallait bien ce qu'il fallait, en de tels moments, et s'il y avait bien une chose dans laquelle il était doué, c'était de s'enfuir. Il jeta à peine un coup d’œil par dessus son épaule et s'en fut avec une agilité tout à fait remarquable, pour se ruer au-dehors.



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