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Des Éclats de Terre Cuite [PV Astrid Dynelven]
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Des Éclats de Terre Cuite [PV Astrid Dynelven] ─ Sam 7 Avr - 3:13
Anonymous
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    Période des fêtes d'Evalon


    Pour dire le moins, Arrhys s’ennuyait. Certes, Evalon était une ville magnifique, colorée et animée, mais cette magnificence n’empêchait pas l’apparition de problèmes communs à toutes les villes de l’Empire, toute taille confondue. D’aucuns pourraient dire que s’il avait voulu en rester éloigné, il n’aurait eu qu’à participer au tournoi et rester avec les autres chevaliers, officiers et nobles, mais les tournois n’intéressaient pas le jeune De Croix-Givre. Du moins, il n’aimait pas y participer. Ayant un style de combat particulier, il estimait que le faire voir au plus grand nombre était une mauvaise idée. Aussi errait-il souvent dans les rues de la capitale, s’arrêtant de temps à autre pour goûter une spécialité, salée, sucrée, les deux à la fois, …

    C’est durant l’un de ces arrêts, durant lequel il terminait de déguster une délicieuse brioche fourrée avec une compote de pommes, qu’il fut témoin d’un vol. Aucun garde n’étant en vue, le Lieutenant s’élança à la poursuite du voleur, un jeune homme plus jeune que lui, semblait-il, et le poursuivit sur quelques centaines de mètres, avant de finalement réussir à la rattraper et le plaquer au sol. Le hors-la-loi se débattant, le soldat fut alors contraint de l’assommer contre les pierres de la rue, lui brisant visiblement le nez, du sang se mettant à couler abondamment.

    Alertée par le bruit et les mouvements de foule, trois gardes finirent par arriver, et commença alors une longue heure de discussions fertiles. Ils prirent tout d’abord Arrhys pour l’agresseur, avant que le commerçant qui s’était fait dérober ne vienne témoigner que le voleur était bien celui recouvert de sang. Les gardes commencèrent alors à harasser le jeune Lieutenant, car celui-ci, en tant qu’officier d’une autre armée, avait opéré sur leur juridiction, ce qui, en vertu de l’édit Untel de telle année, constituait une violation… Et ainsi de suite. Finalement, un Sergent arriva et régla le problème en deux coups de cuiller à pot : un homme avait volé, un autre l’avait arrêté, point.

    Les trois soldats suivirent donc leur supérieur, emportant le voleur qui reprenait doucement conscience, sans une excuse ni un remerciement, laissant un Arrhys désabusé par la qualité du guet de la ville. Soufflant, celui-ci s’appuya contre un mur, fermant un instant les yeux, réfléchissant à s’il devait continuer sa balade, ou bien retourner dans ses quartiers, lorsqu’une voix le tira de ses pensées, lui criant de faire attention. Au même moment, quelqu’un le poussa violemment sur le côté, et un craquement retentissant se fit entendre : un lourd pot de fleurs en terre cuite venait de tomber à l’endroit même où il se trouvait un instant auparavant. Se retournant, il vit en face de lui une femme aux cheveux sombres, noirs même, qui le regardait.



    « Je suppose que je vous dois la vie, gente Damoiselle. Je vous remercie sincèrement, il s’en est fallu de peu. »