Catelyne Esmond
“Les gens aiment inventer des monstres et des monstruosités. Alors ils semblent moins monstrueux eux-même”
24 ans
Originaire de Durdinis
Vassalité : Duché de Volg
Statut social : Citoyenne
Son métier : Voleuse
Caractère
Catelyne Esmond est une jeune femme réaliste. Sa façon de penser est très terre-à-terre, elle ne se permet que très rarement quelques rêveries qu'elle juge inutile préférant passer à l'action lorsqu'elle désire quelque chose. Très audacieuse, elle ne laisse rien tomber quand elle a quelque chose dans le crâne, même si l'objet ou la personne qu'elle convoite est difficile d'accès. Affreusement têtue, elle paie assez souvent les conséquences de son mauvais caractère puis rend bien souvent la pareille à ses opposants. Oubliez toute forme de joie et rêve lorsque vous êtes dans la même pièce que Catelyne, elle se fera une joie de vous replacer la tète sur les épaules.
À l'âge de 17 ans, elle perdit sa sœur jumelle ainsi que sa mère, cette expérience lui arracha une partie d'elle; sa sœur. C'est à cause de cet évènement que Catelyne refusera catégoriquement de se laisser distraire par quoi que ce soit. Après ça, elle dut subir les remarques et gestes déplacés de certains hommes dans un convoi qui la recueillit. Catelyne prend toujours soins de se vêtir de noir, et de rester élégante malgré les circonstances. Elle ne se déplace également jamais sans sa paire de lames, qu'elle porte accrochées à sa ceinture de cuire noire.
Catelyne a la particularité d'avoir plus de défauts que de qualité, cependant entre l'impatience, l'entêtement, et un petit côté manipulateur, Catelyne sait ce qui est juste ou pas, et ne supporte pas les injustices, elle se portera volontaire pour prendre la défense de quelqu'un qui ne mérite pas ce qu'il lui arrive. Catelyne a pris la vilaine habitude de regarder les hommes qu'elle juge beaux, mais sans arrière pensé seulement pour le plaisir des yeux. Elle ne manque pas non plus de prouver qu'elle a raison à n'importe qui la contredit.
Physique
Catelyne n’est pas une femme très grande, elle est même un peu plus petite que la moyenne. C’est une jeune femme qui n’est pas mince, elle a de jolies rondeurs qu’elle trouve bien là où elles sont. Catelyne a les yeux de couleurs bleu clair, tirant même sur le gris. Elle porte un regard assez sévère, cependant, ce regard ne reflète pas toujours son humeur.
Ses cheveux noirs ont tendance à être brillants et légèrement bouclés. Elle a la peau très pâle, laissant parfois paraître qu’elle est malade. Il n’y a pas une journée où Catelyne ne porte pas la couleur noire.
Elle s’habille souvent d’un pantalon noir et de bottes de cuir montants jusqu’à ses genoux. Sous son long menteau noir, elle porte une chemise verte foncée, renforcée par une légère armure de cuir noir à motifs, assortie à ses gants molletonés, le tout recouvert d’une épaisse cape, noir elle aussi. Pour elle, rester libre de ses mouvements est important. Elle porte à la ceinture ses deux dagues fétiches, ainsi qu’un mystérieux médaillon.
Elle ne parle seulement pas lorsqu’elle juge utile de le faire, persuadée qu’un silence vaut mieux que mille mots. Son timbre de voix est plutôt posé et gracieux. Sa façon de marcher est féminine, comparable à celle d’un félin ; discrète et élégante. Catelyne ne se pose que peu de question sur son physique, elle est consciente qu’elle a un certain charme, mais ne se trouve pas extraordinaire pour autant, les personnes la côtoyant la trouvent égocentrique, et misant beaucoup sur son physique, cependant, mit à part son gout pour les jolis vêtements, elle ne se préoccupe pas vraiment de sa beauté
Histoire
Catelyne Esmond, née Catelyne Rogasang, a vu le jour en 1225 de l’union d’Eudes Rogasang, chevalier au service de l’Empereur, et de Natasha Rogasang, née Garzor, roturière. Elle vécut durant près de seize ans dans la forêt environnante de Vermengard, la Cité Capitale de Durdinis, dans une petite ferme isolée de tous brous citadin. Elle partageait essentiellement des souvenirs avec sa mère et sa sœur jumelle, son père, lui, était très souvent parti en mission, en réalité, lle ne se souvenait pas vraiment d’avoir vécu des aventures avec lui, ni même comment il était physiquement, mais elle se souvenait que leur mère, chaque soir avant de dormir, leur contait les exploits guerriers de ce dernier. Un jour de beau temps, où le soleil brillait, Catelyne ainsi que sa mère et sa sœur s’occupaient des extérieurs de la ferme. Sa mère étendait le linge, sa sœur essayait en vain de semer des graines dans le potager, et Catelyne nourrissait les bêtes dans l'enclot, situé un peu plus loin que la demeure familiale. La journée n’était pas vraiment ordinaire, dans la forêt, seul le bruit des feuilles des arbres qui s’entrechoquent était perceptible, la vie semblait être… éteinte. Soudainement, sa mère et sa sœur aperçurent un groupe d’oiseau s’envoler, ils étaient comme paniqués, terrifiés. Les deux femmes se regardèrent, mais n’eurent pas le temps de réagir qu’une meute de loups avait surgi.
Les monstres étaient aussi noirs que la nuit, ils étaient maigres, on pouvait apercevoir la forme de leurs os, ils étaient affamés. Les deux femmes voulurent se réfugier dans la maison, seulement, l’une des bêtes avait gouter au pied de leur mère et l’avait trainé jusqu’au linge étendu, faisant tomber en même temps la corde qui le retenait. Les cris s’estompèrent, peu à peu, laissant place à un lourd silence. Le linge blanc était immaculé de sang. Deux des loups entrèrent silencieusement dans la maison où la sœur de Catelyne s’était réfugiée, impuissante. On entendit des grognements, puis les mêmes cris de douleur accompagnés des bruits des objets posés sur les meubles qui tombèrent à terre. Et encore une fois, le silence. Intriguée par tous ces objets ébranlés, et ces cris plus qu'inquiétants, Catelyne sortit de l’enclot, elle vu d’abord le corps meurtrie de sa mère sous le linge, elle ne comprit pas tout de suite, tourna la tête et vu les trois loups, les bêtes la fixaient, attendant qu’elle fasse une mauvaise action. Effrayée, elle se retourna d’une traite, puis couru vers l’enclot afin de mettre en sécurité le bétail.
Arrivée devant, elle se pressa d’ouvrir la barrière, n’y parvenant pas tout de suite à cause de ses mains qui tremblaient et des grosses larmes qui lui brouillaient la vue. Sa tension montait au fur et à mesure que les terribles grognements approchèrent. Les loups n’étaient maintenant plus qu’à quelques mètres d’elle, elle due se contraindre à courir droit devant elle. Ses pieds s’enfonçaient dans la boue, elle était affreusement ralentie et paniqué. Soudain, elle sentit un poids lui taper le dos, un loup s’était jeté sur un veau, elle était prisonnière sous le pauvre animal déchiqueté vivant, sous ses yeux. Elle profita de cette horreur pour se glisser vers l’extérieur. Elle sauta par-dessus la clôture, déchirant au passage le bas de sa robe, et courut comme elle n’avait jamais couru de toute sa vie. C’est ainsi que sa vie de paria commença, a seulement seize ans. Dans sa panique, elle continuait de courir sans se retourner. Se déchirant les vêtements en passant entre les branches. Sans s’en rendre compte, son pied se posa dans un creux, la faisant tomber dans un val. Elle atterrit dans des ronces. En essayant tant bien que mal d’y sortir, plusieurs épines se logèrent sous sa peau.
n remontant le val, elle aperçût à environ une centaine de mètres, une petite cabane semblant abandonnée. Elle s’empressa d’arriver à elle. Poussa doucement la porte d’entrée, la cabane était vide. Elle entra alors, puis s’assit à la table. Elle eut durant quelques secondes le regard fixe, puis avec une grande rage tapa son poing sur la table en hurlant de douleur à plusieurs reprises. Le sang qui coulait de son front jusqu’à ses mains l’énervait plus encore; elle ne voulait pas accepter ce qu’il venait de se passer, elle s’en prit tout d’abord aux loups, qui ont lancé l’assaut, puis à elle-même, qui n’a fait que fuir comme une lâche, et enfin à son père, qui n’était pas pour les défendre, mais dans le fond d’elle, elle savait que ce n’était la faute de personne, que c’était seulement la malchance. Elle s’endormit finalement, dans l’épuisement de cette épreuve, dans la peur, et la solitude.
Le lendemain, le soleil la réveilla en caressant sa joue de ses rayons chauds et lumineux. Elle commença par fouiller la cabane, puis elle trouva un coffre dissimulé sous la paillasse sur laquelle elle a dormi. À l'intérieur; quelques pièces dans une petite bourse, une dague, une paire de bottes, un pantalon marron, et une simple chemise sale d’homme. Elle se pressa de prendre le contenu du coffre, et de changer de vêtements, les siens étaient beaucoup trop déchirés pour faire quoi que ce soit. Dans son nouvel équipement, elle marcha alors la matinée, jusqu’à arriver à une petite ville, dont elle ignorait le nom. C’était pour elle la première fois qu’elle mettait le bout de son nez hors de sa fermette. Ici les gens étaient nombreux, toutes les rues étaient vivantes, pas un seul coin où le silence régnait. Elle se rendit alors dans une auberge, la faim la rongeait, il fallait qu’elle se trouve vite de quoi manger. Elle entra alors dans une auberge, «Le Loup boiteux», quelle belle ironie pensa-t-elle. Elle poussa la porte, puis marcha vers la taulière, elle sentait tous les regards se porter sur elle, des regards innocents comme accusateurs, elle comprit vite pourquoi son père décida d’élever ses enfants loin de toutes ces agitations. Arrivée devant l’aubergiste, elle dit timidement
« - Bonjour madame, qu’est-ce que vous pouvez me proposer avec cette somme ? Elle prit la bourse dans sa main et la montra à la vieille femme.
-Tu veux rire, avec ça tu n’as même pas de quoi te payer un croûton de pain ! Dégage, et vite ! Pas de gueuses et de putains dans mon auberge ! »
La vieille femme tapa du poing sur le barCatelyne se pressa donc de sortir de l’auberge, en faisant profil bas. Plus loin, elle voyait un marché. Elle dut alors se une question : Est-elle prête à voler pour se nourrir ? La réponse fut vite choisie, étant donné que la somme d’argent qu’elle avait était misérable. Elle fit alors le tour du marché, en cherchant sa cible, il lui fallait quelqu’un de peu attentif, et de crédule si jamais elle se faisait attraper. Quelques minutes plus tard, elle trouva sa cible. Une jeune femme, de son âge tenait un étale de légumes, maïs ce qui l’intéressait à ne se trouver pas sur l’étale, mais derrière, là où tous les sacs de légumes sont rangés. Il ne lui fallait plus que trouver une distraction pour éloigner la fille. Ce qui ne mit pas longtemps, un autre voleur, moins malin il faut croire, avait essayé de voler lui aussi, sans succès évidemment, il s’est fait attraper. Elle sauta sur l’occasion pour passer discrètement derrière l’étale, et voler un sac rempli de nourriture. Elle rebroussa chemin par des petites ruelles, puis arriva dans des écuries, où elle se cacha dans une charrette recouverte par un tissu. Le soir venu elle mangea un peu avant de s’endormir.
Elle fit réveiller par un horrible fracas. La charrette s’arrêta brusquement. Elle entendit des voix d’hommes.
«-Va voir si la marchandise n’a rien !-J’y vais, pas la peine de beugler ! »
Elle n’eut pas le temps de sortir qu’un des deux hommes avait découvert la charrette du tissu, et avait vu que Catelyne était là. Elle essaya de s’échapper, mais l’homme la saisit et l’apporta à l’autre homme
«- Regarde, j’ai trouvé ça avec les marchandises, jolie surprise non . La garde se fera une joie de t’avoir toi ! Dit-il à Catelyne, qui ne répondait pas, apeurée.
-Pourquoi c’est toujours les gardes qui s’amusent ? Attache-la à l’arrière, nous aussi on peut en profiter, de toute façon il n’y a personne pour dire quoi que ce soit.
-Tu as entendu, lui dit-il, tu feras le voyage avec nous, tu es en bonne compagnie hein . On va bien s’amuser ! Dit-il en l’emmenant vers la charrette.
Catelyne comprit immédiatement ce qui allait se passer si elle ne faisait rien, elle criait à se briser la gorge, et essayait de se libérer des mains usées et sales de l’homme.
« - Non ! Arrêtez ! S’il vous plaît ! Ne faites pas ça ! Hurlât – elle sur ses futurs agresseurs, se débattant et les cognant. -Fait la taire ! Empêche là d’ouvrir sa grande gueule ! »
L’homme qui maîtrisait Catelyne lui plaça les deux mains dans le dos et l’empêchait de parler en mettant son autre main sur sa bouche.Catelyne montra sa dissidence en mordant sauvagement la main de l’homme. Celui – ci lâcha un juron puis mit furtivement sa main sur le crâne de Catelyne en serrant le plus fort possible la poignée de cheveux qu’il avait en main. Catelyne grogna de douleur. L’homme l’étourdit d’un coup dans la tête, l’immobilisa puis l’attacha dans charrette en prenant soin de la bâillonner. Elle se réveilla dans une cabane froide et humide, puant la moisissure. Elle était perdue, ne savait même pas s'il était le matin ou le soir. Elle se rendit compte assez vite qu’elle était toujours attachée et bâillonnée, à même le sol. Elle entendit d’abord des bruits de pas, puis en se rendit vite compte que les deux hommes abusaient d’elle, de plus en plus. Elle était impuissante. Écoeurée. Avait envie une envie de vomir tout son dégoût. Ce moment parût être une insupportable éternité. Et la douleur paraissait plus insupportable encore.
Après un instant Catelyne fut détaché, mais elle ne demeurait pas libre. Elle était seule dans cette pièce insalubre. Elle partit de sa prison, vidée de toute émotion.Sur la route, elle demeurait discrète, regardante droit devant. Après quelques instants, elle arriva dans un petit village. Ce village était très humble, les gens travaillaient au champ, ils vendaient leurs marchandises, avaient une petite routine quotidienne. Catelyne remarqua une petite taverne, c’était un endroit idéal, non pas pour manger ou boire, mais pour découvrir la population. Alors elle y entra, à l’intérieur il n’y avait pas grand monde, les gens étaient occupés à travailler. Elle s’adressa au gérant :
« - Bonjour monsieur, excusez- moi de vous déranger, mais j’ai eu un long voyage et je me suis assoupie en route, dans quel duché sommes .
- Mademoiselle, bienvenue à Volg ! Et bienvenue dans mon établissement, l’hirondelle dansante ! Ici vous pouvez vous reposer, nous avons trois chambres à disposition, je vois que vous semblez être exténuée.
- Oui, je le suis, mais je n’ai qu’une mince bourse sur moi.
-Montrez-moi ça. Catelyne sortit sa bourse, un peu gênée. Eh bien, comme je vois que votre état est critiqué, pour cette bourse, vous pouvez rester... disons... une semaine.- Une semaine ? Pour ça ? Ho, monsieur, merci, merci infiniment !
- il n'y a pas de quoi, tenez, votre chambre se trouve à l’étage, juste en face de l’escalier. L’homme lui donna la clef. Montez et reposez – vous. Mais avant j’ai besoin de votre nom.- Catelyne Rogasang.»
Catelyne monta, puis elle vu la meilleure chose du monde ; un lit, un vrai lit. Elle s’affala dessus, et s’endormit directement. Le lendemain, l’auberge n’était pas plus remplie que la veille, Catelyne s’était assise à une petite table, avec un bout de pain et du fromage de brebis. Le vieil homme s’installa alors près d’elle :
« -Dites-moi, d’où revenez-vous comme ça ? Vous êtes dans un état lamentable pour une jeune fille.- A vrai dire, monsieur, j’ai passé des épreuves exténuantes. J’ai perdu de vue ma famille, j’ai vu ma mère mourir, et je ne sais même pas si ma sœur est encore en vie. Je suis perdue.
-Mh... Je me doutais que vous ne voyagez pas pour prendre des vacances. Et votre père ?
- Mon père ? Lorsque l’accident est arrivé, il n’était pas là. Il n’a jamais été là. Notre mère nous disait que c’était pour qu’on mange à notre faim qu’il partait si souvent, moi je pense plus qu’il lui manquait sa dose d’aventure, et de sang. Mon père était un ancien chevalier, j’ai peu de souvenirs avec.
- Je comprends votre situation, enfin, mes enfants la comprennent. J’en étais un, moi aussi. L’homme déplaça sa jambe droite, laissa apparaître un pied manquant, et une jambe de bois. J’ai souvent vu la mort, mais ce jour-ci, elle a pris une partie de moi.
-Que vous est-il arrivé ? Demanda – t – elle, stupéfaite.-Coupé net, par une hache à double tranchant, une belle arme.
Un temps de silence s’imposa avant que le vieux ne reprenne la parole.
-N’en voulez pas à votre père, c’est un homme courageux, et responsable. L’homme se releva, repartant vers les cuisines jusqu’à ce que Catelyne l’interrompît :
-monsieur, j’ai une faveur à vous demander. L’homme prit un regard pétillant. J’ai besoin d’apprendre à me défendre, je veux savoir me battre.
- Un jour peut être, quand tu seras assez mûre pour être responsable de tes actes. »
Elle passa comme prévue, une semaine à l’Hirondelle dansante. Elle rencontra la famille du tavernier, avec qui elle tissa des liens.
Alors, le tavernier lui proposa de rester à la taverne, entant que serveuse, elle accepta sans hésiter. Elle passa quelques mois à travailler.
Jusqu’à ce que Ivard, le gérant demande à lui parler, seul à seul : « - Monsieur, vous avez demandez à me voir ?
- Ah, Catelyne, tu es là, dis moi quelle âge as – tu ?
- Eh bien, j’ai dix neuf ans, enfin dans deux jours. Pourquoi cette question.
- Te souviens – tu d’une faveur que tu m’a demandé, il y a deux ans de cela ? J’ai accepté.
- Sérieusement ? C’est magnifique, alors on commence par quoi ?
- Tu vois le coffre la – bas, au fond ? Mets ce qu’il y a à l’intérieur. Alors, comment te sens – tu ?
Catelyne se revêtit d’une légère armure en cuir, assez souple pour faire des mouvements rapides et directs.
- Ma foi, à l’aise. Je suis libre de mes gestes, je suis bien.
- Bon, choisis une arme, et choisis la bien ! Car c’est avec elle que tu seras entraîné.
Catelyne fit le tour du porte – armes. Et choisi soigneusement, deux dagues, à la lame élégante et acérée.
- Celles - ci, elles me font penser à ma sœur et moi, l’une sans l’autre, elles ne valent rien.
- Judicieux choix. »
Les heures d’entraînement furent longues, mais rentable. Au bout de trois années, Catelyne maniait les doubles lames presque comme une experte. Ainsi, sa vie fut paisible, et pour la première fois depuis sa descente aux enfers, elle était heureuse.
Une nuit, alors que tout ce petit monde dormait, un bruit assourdissant se fit entendre en bas. Catelyne fut la première réveillée. Elle descendit discrètement les escaliers. Chaque pas qu’elle faisait était comparables à une plume qui se posait délicatement sur le sol. Son regard se noirci lorsqu'elle vu des bandits fouiller la taverne. Elle retenu les leçons qu’Ivard lui enseignait, et préféra la discrétion à la brutalité. Arrivée derrière le premier, éloigné du groupe, elle sortit l’une de ses lames et lui trancha la gorge en prenant soin que son cri n’attire pas les autres lâches. Elle se dirigea ensuite vers un deuxième et fit de même, cependant, un troisième la repéra et dans un geste vif lança sa torche derrière le comptoir puis s’enfuit. Catelyne ne vut pas par son lancé. Elle s’empressa d’aller réveiller tout le reste des gens. Lorsqu’ils descendirent les escaliers, ils firent stopper net. Pétrifiés par les flammes déjà plus hautes qu’eux. La panique prit place. Et chacun voulait sauver leur peau. Catelyne remonta à l’étage pour voir Ivard. Il lui ordonna de redescendre pour se mettre à l’abri, il allait se débrouiller pour sauver le reste de sa famille. C’est ce qu’il fit, et elle ne désobéit pas. Elle voyait tous les gens ressortir des flammes. La femme d’Ivard, ses deux fils, sa fille, mais pas d’Ivard. Soudainement, elle vit une forme ressortir. C’était lui, les braises lui rongeaient la peau de son visage, il semblait indestructible. Il retomba à terre une fois qu’il fut à l’abri, tenant dans ses bras un coffre en chêne. Malheureusement, ses brûlures étaient trop importantes. Sur son lit de mort, il demanda à voir ses enfants, sa femme, et Catelyne ;
« - Ivard…
- Tait... Tait – toi. Laisse-moi parler. Ce coffre-là-bas, il est à toi, prends. Catelyne, je tiens à te dire que... tu es comme ma fille. Sache que je veux le meilleur pour toi que pour mes enfants. Ne laisse personne te marcher sur les pieds. Soit impitoyable s'il le faut. Je n’ai plus beaucoup de temps, alors retiens bien ce que je t’ai dit. Tu es ma fille. »
Sur ces mots, le grand Ivard s’éteignit.
C’est quelques jours plus tard que Catelyne ouvrit le coffre, il y avait un l’intérieur une adresse, une cape noire, un étrange médaillon à tête de renard, ainsi qu’une coquette somme d’argent et une lettre d’Ivard.
« Catelyne;
Je vais faire court. Durant toutes ces années, je t’ai menti. Je ne suis pas chevalier. Je n’ai pas appris à me battre dans l’honneur.Tout au contraire. Je suis un truand, et j’ai appris dans l’ombre. Si je t’écris cette lettre aujourd’hui c’est que je te lègue mon manoir, ainsi que mes trois hommes de main. Nous ne sommes pas une grande confrérie, à vrai dire je fais tout cela à des fins personnelles, mais ces hommes et cette demeure ont besoin d’un successeur, et dans mon cas, d'un successeur. Tu te retrouves donc avec une petite affaire discrète. À partir d’aujourd’hui tu n’es plus Catelyne Rogasang mais Catelyne Esmond, et même Dame Esmond. Je me suis arrangé ne t’inquiète pas, tu as une couverture. Tu es Madame Esmond, malheureuse veuve de Sir James Esmond propriétaire du manoir Esmond. Tu es maintenant à la tête de ma petite affaire. Ne m’en veut pas pour ce que je t’ai caché, c’était pour ton bien.
Prend soins de toi, ton vieil Ivard. »
Le manoir se trouvait enfoncé dans une forêt noire. Catelyne frappa. Une vieille femme vint ouvrir. Elle revêtit la cape noire d’Ivard ainsi que ses compétences. Et devenue Catelyne Esmond, chef du manoir Esmond.
Un soir pluvieux, on frappa à la porte du manoir. Une vielle domestique alla ouvrir. Deux hommes, dans un piteux État demandaient à parler au maître des lieux. La vieille femme leur ramena Catelyne :
« - que souhaitez – vous . Vous me dérangez à une heure tardive.
- Nous sommes navrés m 'dame, mais, nous sommes en manque des provisions, et vous semblez aisée, alors je me suis dit que vous pourriez aider deux vieillards dans le besoin.
Catelyne reconnu, malgré toutes ces années, la voix et le visage des monstres qui s’était servis d’elle. Elle fut vite prise d’une rage grandissante, d’une haine irréversible. Elle répondit courtoisement.
- Mais évidemment, entrez donc. »
Elle invita les hommes à se désaltérer dans le grand salon. Discrètement, elle fit signe à ses hommes d’attraper les deux lâches. ‘’Emmenez – les aux sous-sols !’’. Et c’est ce qu’ils firent. Là, les hurlements des hommes étaient insupportables. Les murs étaient repeints de rouge. Catelyne ne put retenir sa furie sur ces êtres. Elle les torturait, n’était jamais rassasiée, elle les gardât en vie plusieurs semaines, enfermés comme les rats qu’ils étaient. Ils pleuraient, suppliaient, mais rien ne l’arrêtait.Son personnel n’osait pas la déranger. Depuis cet événement, Catelyne inspirait crainte et respect.
Cette période de torture et de sang lui fit tourner la tête. Elle décida alors de prendre l’air dans la forêt aux alentours de son manoir, chevauchant Wilhem, sa monture noire. Compétences
Armes blanches : dagues (niveau 3)
Discrétion : (niveau 3)
Persuasion : (niveau 2)
Larcin : (niveau 2)
Bagarre : (niveau 1)
Sport : équitation : (niveau 1)
Derrière l'écran
Non, je ne suis pas majeure.
Oui, Hocus Pocus et flicitus.
Je suis arrivé sur Les Serments d’Eurate grâce à un ami qui m’a invité à rejoindre le forum. Coucou Eudes Rogasang