Le Deal du moment : -20%
Pack Gigabyte Ecran PC Gamer 27″ LED M27Q ...
Voir le deal
749 €


Astrid Dylenven
NouveauRépondre


Astrid Dylenven ─ Lun 23 Juil - 14:21
Astrid Dynelven
    Astrid Dynelven
    Pirate

    Astrid Dylenven


    "Mieux vaut croire et regretter que douter et regretter."



    30 ans
    Originaire de La Nera
    Vassalité : Aucune
    Statut social : Citoyenne
    Son métier : Forgeronne


    Caractère


    Optimiste, naïve, persévérante, lunatique, loyale.
    Astrid est un véritable garçon manqué, aventurière qui aime les métiers manuels et la stratégie. Elle ne souffre d’aucun complexe si elle est décoiffée ou encore en s’habillant de vêtements usés.

    D’un optimisme à toute épreuve, elle considère la vie comme une merveilleuse bénédiction qu’il faut apprécier à chaque instant. Malgré la perte de ses proches au fil des années, elle croit dur comme fer qu’une famille l’attend quelque part, dans laquelle elle pourra s’épanouir et se sentir à sa place.

    Elle a tendance à faire facilement confiance aux personnes qu’elle rencontre, ce qui l’a souvent conduite à des situations compliquées. Elle a un besoin d’attention si immense que la première personne lui témoignant une once d’attention devient instantanément un véritable ami. Elle sera prête à remuer ciel et terre pour l’aider en retour.

    C’est une personne qui osera s’adresser sans timidité aux inconnus. Elle sera aussi très à l’aise à l’idée de partager un franc moment de rigolade avec quelqu’un qu’elle connaît à peine, comme s’il s’agissait d’un ami de longue date.

    Eduquée à la fois par des principes forts du monastère, puis formée par le banditisme de la piraterie, Astrid reste quelqu’un d’imprévisible qui parfois pourra défendre la moindre petite araignée afin d’éviter qu’elle ne se fasse écraser, alors qu’à d’autres moments, elle sera capable de choisir d’assassiner un témoin d’un de ses mauvais coups si la situation l’exige.


    Physique


    Astrid est une femme mesurant un mètre soixante deux. Elle a les cheveux noirs brillants et de grands yeux marron. Elle est d’une corpulence normale, des courbes de femmes généreuses mais pas disproportionnées. Sa peau est claire, marquée par de nombreux tatouages visibles sur ses avant-bras et sa nuque. Ces tatouages semblent se poursuivre sur son corps mais ils sont essentiellement dissimulés par ses vêtements.

    Elle est d’une musculature travaillée, résultat d’années passées en mer. Excellente nageuse et tout à fait capable de grimper à la corde, son corps s’est adapté en conséquence. Pourtant, elle garde des courbes de femme et un aspect gracieux.

    Elle s’adresse à ses interlocuteurs avec franchise et les regarde dans les yeux. Elle est souvent vêtue avec des vêtements pratiques mais pas d’un esthétisme remarquable. Des chaines munies de pendentifs sont présents autour de son cou, de ses poignets et de ses chevilles. Ses mains sont également décorées de bagues sur plusieurs doigts témoignant de ses croyances religieuses ou philosophiques.

    Elle se voit comme une femme qui doit toujours faire ses preuves pour être appréciée et ne s’imagine pas capable de pouvoir plaire à quelqu’un sans avant avoir remué ciel et terre pour lui auparavant. Craignant toujours d’être abandonnée, elle s’inquiètera souvent de l’avis qu’ont les gens sur elle. Particulièrement vis-à-vis de ses proches.


    Histoire




    Chapitre 1 – Enfance

    Astrid est une enfant née d’un mariage heureux.

    Son père forgeron de métier a toujours suscité pour elle une admiration sans limite. Elle entrait en cachette dans la forge malgré l’interdiction pour regarder son père travailler le métal durant des heures, pour confectionner des outils et des armes qui se révélaient être de véritables œuvres d’art.

    Véritable garçon manqué, elle aurait aimé apprendre ce domaine et elle aussi confectionner des objets, mais il s’agit d’un métier d’homme, et ses deux parents y étaient opposés. Il lui fut enseigné le Solfège. Domaine pour lequel elle vouait un franc dégout.

    A ses dix ans, son père fut convoqué pour la guerre. Mais avant de partir, il promit d’écrire chaque semaine à son épouse et à sa fille, et ce, jusqu’à son retour. Une promesse qu’il tint, chaque semaine, une nouvelle lettre arrivait, donnant des nouvelles du front. Laissant entrevoir à son épouse et à sa fille l’espoir d’un retour à son foyer.

    Un jour, les lettres s’arrêtèrent sans explication. Son épouse, imaginant le pire, se laissa aller au chagrin et à la mélancolie. Astrid tentait vainement de la rassurer, ne sachant pas de quoi la guerre était faite.

    Un soir maudit, des hommes de l’armée de Nera vinrent frapper à la porte, annonçant le pire. Le patriarche était mort au combat. La nouvelle dévasta sa veuve esseulée. Incapable de surmonter cet évènement, elle se laissa aller à l’oisiveté.

    Astrid ne réalisant pas le côté irréversible de la situation gardait un optimisme enjoué et insouciant. Quand sa mère ne préparait pas à manger, elle s’en chargeait. Quand elle pleurait, elle faisait des grimaces et des blagues pour tenter de lui remonter le moral. Mais si elle arrivait parfois à la faire rire, le chagrin était trop fort pour sa mère. Au fil des jours, elle rit de moins en moins, jusqu’à ne plus rire du tout.

    Un matin, l’insouciante gamine vint réveiller sa mère en bondissant sur le lit. Quand elle mettait trop de temps à se réveiller, c’était une technique efficace ! Ce matin là, c’était sans effet. Impossible de la sortir de sa torpeur. En vérité, l’enfant n’avait rien remarqué, mais sa mère avait cessé de manger depuis le décès de son mari. Non seulement elle n’avait plus le courage de s’occuper de sa fille, mais elle n’avait même plus la volonté de manger pour vivre. Durant la nuit, elle s’est éteinte, emportée par le chagrin.

    Des hommes vinrent récupérer le corps de sa mère, puis chassèrent l’enfant de la maison en lui donnant de quoi manger pour quelques jours. La mort de son père ne l’avait finalement pas vraiment touchée, par contre, celle de sa mère était pour Astrid un véritable désastre. A présent, le mot « Mort » prenait tout son sens. Il signifiait la disparition définitive et l’abandon. C’était quelque chose d’atroce.

    Astrid devint un enfant de la rue. Elle erra dans les quartiers pauvres de la ville en quête de nourriture. Elle ne pouvait plus retourner dans sa maison, à présent d’autres y vivaient et ces personnes étaient des gens avec un cœur de pierre qui la chassait à coup de balais quand celle-ci s’approchait trop de leur propriété.

    Elle se fit quelques amis dans la rue, des amis qui, comme elle, chapardaient de la nourriture dans les boulangeries ou les épiceries. Avec eux, elle découvrit la stratégie de la diversion. L’un criait au voleur, lançant les gardes et les marchands dans une direction. Pendant qu’un autre dérobait ce qu’il se trouvait sur l’étalage sans prendre de risque. Ensuite ils allaient tous se régaler de leur butin dans les ruelles malodorantes des quartiers pauvres.

    Un jour, Astrid fut attrapée en train de dérober la bourse d’un Moine du monastère du levant. Celui-ci, plutôt que de la punir l’emmena avec lui. Elle fut lavée, nourrit et habillée comme une initiée.


    Chapitre 2 – Moniale.

    « Tu es libre, jeune Astrid. Si le cœur t’en dit, tu es ici la bienvenue, tu es ici chez toi. Mais si tu veux t’en aller, libre à toi » lui disait-on souvent. En tout cas c’est ce que disaient les moines les plus bienveillants du monastère. D’autres voyaient d’un mauvais œil l’arrivée d’une jeune voleuse. Voleuse un jour, voleuse toujours, disaient-ils souvent.

    Dans ce monastère situé à quelques lieux de la ville, elle prit la décision de rester pour une nuit, peut-être deux. Au moins pour avoir un lit et de la nourriture. Puis deux jours plus tard, elle envisagea d’y rester deux nuits de plus. De deux nuits en deux nuits, dix ans sont passés.
    Durant ces années, Astrid a toujours été une élève appréciée pour sa joie de vivre. Son attitude à la fois calme et enjouée fit d’elle le genre de personne qui inspire instantanément la confiance. Une personne qui porte un regard sincère et sans jugement. Le genre de personne au sourire bienveillant qui est toujours prédisposé à voir ce qu’il y a de meilleur en chaque personne.

    Elle développa un intérêt pour le travail en équipe. Qu’il s’agisse de corvées de ménage du monastère ou la préparation des repas. Le fait de réaliser ces taches avec application et en se répartissant les rôles lui rappela quelque chose qu’elle avait déjà vu : Le fait de voler ensemble, avec ses amis de la rue. Sauf que cette fois, c’était pour de plus nobles quêtes.

    La chose la plus incroyable qu’elle découvrit au Monastère était incontestablement le chant. Le fait de chanter en chœur avec d’autres Moines et Moniales lui donnait l’impression d’ouvrir son cœur à l’émotion et à la passion. Elle se sentait connectée avec ses pairs. Même s’il ne s’agissait que de chant, elle avait l’impression de partager quelque chose de très intime. Ses leçons de Solfège qu’elle avait apprit bon gré mal gré avaient finalement été salutaires et faisait d’elle une chanteuse remarquable.

    Un autre enseignement qui la passionna fut l’apprentissage des émotions humaines. Les plus courantes étaient la joie, la peur, la colère et la tristesse. La joie étant celle qui rend heureux et qui lui permet de rendre les autres heureux. C’est la seule qui est stable et saine. Les autres, quand elles se manifestent, c’est pour pousser à faire quelque chose. D’ailleurs, que ce soit la peur, la colère ou la tristesse, elles poussent toutes les trois de faire la même chose : Réagir.
    La colère dit « J’ai besoin que mes valeurs et mes droits soit respectés. »
    La tristesse dit « Désormais, je suis disponible pour un renouveau. »
    Et la peur dit « Voilà ce qu’il pourrait arriver si rien n’est fait. »
    Donc ces trois émotions disent toutes la même chose : Fais une action pour revenir à ton émotion de base : la joie.

    Si l’enseignement des émotions avait été éprouvant et considéré comme inutile pour de nombreux moines, Astrid avait trouvé là une merveilleuse méthode pour atteindre une joie de vivre presque permanente. Méthode qu’elle mettait en application régulièrement.
    Mais parfois, même en réagissant, certains problèmes persistent. Comme ces remarques qui ne l’avaient jamais quittée, ces mots blessants, affutées comme des poignards qui venaient de la foule anonyme et des bruits de couloirs du monastère. Voleuse un jour, voleuse toujours, entendait-elle encore régulièrement. C’était une certitude : certains parmi les Moines n’avaient jamais accepté sa présence, et au fil des années, ces remarquent furent de plus en plus blessantes.

    Pour des Moines éduqués dans le respect, la franchise et la bienveillance, Astrid ne comprenait pas comment de telles remarques pouvaient continuer de fuser. S’agissait-il de principes de respect de façade uniquement ? N’y avait-il donc aucune sincérité dans tous ces enseignements ?

    Quand elle remit en question la sincérité des Moines du Monastère, Astrid ne put plus continuer de partager le chant avec eux. C’était devenu pour elle quelque chose de trop intime pour que ce soit partagé avec des personnes en qui elle ne vouait pas une confiance totale.
    Ce fait incessant la mettait en colère. Et face à la colère, elle a apprit à s’adapter.
    « Mes droits ne sont pas respectés, il me faut réagir. »

    Astrid décida de s’éloigner d’eux. Elle s’intéressa aux quêtes confiées aux Moines désireux d’aller arpenter les villes. Elle se consacra aux missions charitables qui consistaient à aller porter assistance aux personnes dans le besoin.

    « Ne t’accoutume pas trop à la ville et à ses vices, la pureté du Monastère ne te met pas à l’abri de la perversion ! » Lui disait son tuteur bienveillant pour la mettre en garde. Mais la curiosité Humaine, guidée par l’énergie d’un renouveau ne pouvait pas être réprimée par des mots.
    Elle promit de rester vigilante et effectua ses premières missions charitables. Celles-ci lui apportèrent une grande expérience. Certes les gens de la ville de Rivemorte sont très différends des Moines, certains sont parfois avides de richesses, d’autres ont une hygiène douteuse, mais en définitive, ils ne sont pas aussi pervertis qu’on lui avait laissé entendre.



    Chapitre 3 – Amour.

    Plus elle accomplissait ces quêtes en ville, plus elle avait envie d’en faire d’autres. Les remarques du monastère la poussaient également dans cette même direction. Semaines après semaines, elle s’était liée de sympathie avec un boulanger. Régulièrement, elle allait lui rendre visite pour récupérer le pain rassis afin de le redistribuer aux enfants des bas quartiers. Ce bienveillant commerçant lui adressait des sourires chaleureux. Il semblait chaque fois ravi de la voir arriver. De son côté, Astrid avait été touchée par la générosité d’une personne pourtant là pour vendre son pain, et non pour l’offrir.

    Après ses passages répétés à la boulangerie, elle passait ensuite du temps à observer ces enfants démunis, autrefois elle était l’un d’entre eux, aujourd’hui il est normal de leur venir en aide. C’était comme si elle s’aidait elle-même. Indirectement.
    « Vous aimez tellement les enfants que vous allez rester plantée là à les regarder toute la journée ? » fit soudain une voix près d’elle.

    Astrid se retourna et de chaud, son visage devint brûlant. C’était le boulanger. Il se nommait Gabriel, auréolé de l’éclat de ses cheveux châtain clair, les yeux d’un délicieux gris-vert. Sa chemise, dont il avait remonté les manches, épousait son corps et laissait imaginer la musculature de ses solides épaules. Malgré ses vœux de chasteté, le charme de cet homme fit de l’effet dans l’esprit de la Moniale.

    Quand l’Amour frappe pour la première fois, il peut s’enfler de vagues si claires et si puissantes que personne ne pourrait résister à son simple commandement, et Astrid ne lui offrait aucune résistance. Elle s’y abandonnait, un point c’est tout. Elle se sentait à la fois stupide et exalté, et plus embarrassée qu’elle ne l’avait jamais été de toute sa vie … Ces émotions désespérées étaient comme un breuvage entêtant qui la laissait à la fois joyeuse et le cœur à l’envers.
    « Non, je ne crois pas » Dit-elle. Un sourire immense se répandit sur son visage. Elle se rendait compte qu’elle devait avoir l’air bête, mais elle ne voyait aucun moyen de faire autrement.
    « Ça a été un plaisir de vous offrir ce pain aussi régulièrement. Je vois que vous en avez fait bon usage. Ça a été également un plaisir de vous rencontrer et de vous parler, Madame la Moniale. » Fit-il en partant.

    Elle était partagée. Si un homme aussi charmant que Gabriel était venu jusqu’à elle pour lui adresser la parole, ce n’était pas par hasard. Pourtant, un beau boulanger comme lui devait être la cible de nombreuses convoitises. Elle voulait le fuir car elle l’imaginait être entourée de femmes qui lui font la cour, mais d’un autre côté, elle désirait s’approcher de lui et être celle qui se démarque des autres. On ne lui avait pas enseigné à maîtriser l’émotion du désir. Elle était à la fois désireuse d’aller le rejoindre, et à la fois déterminée à la fuir pour respecter ses préceptes. La nature Humaine est définitivement ambivalente.

    Ses vœux de chasteté empêchant toute romance, elle tenta d’abord de faire taire ses sentiments. Mais c’était en vain, plus elle tentait de l’oublier, plus il l’obnubilait. Astrid accepta une nouvelle mission charitable dans sa ville afin de le retrouver. Le soir venu, elle vint le rejoindre à la boulangerie alors qu’il s’apprêtait à partir. Et elle lui avoua ses sentiments.
    Il fut  à la fois ravi et triste. Gabriel lui répondit qu’il éprouvait pour elle aussi des sentiments forts et une attirance sincère, pourtant, leur histoire était impossible. Il la supplia de retourner vivre au Monastère parmi les siens et de l’oublier. Il lui fit ses adieux sans donner plus d’explications puis l’abandonna, dans l’obscurité de l’arrière-boutique.

    Avait-elle rêvé ? Tout ceci semblait irréel. En un instant, elle avait renié ses principes du Monastère pour déclarer sa flamme à un homme qu’elle connaissait à peine. Ses déclarations furent accueillies avec bienveillance, par des mots qui le rendent brûlante de bonheur. Et soudain, il l’abandonne. Foudroyée et malmenée par ces forces contradictoires, Astrid était complètement perdue.

    Elle était néanmoins déterminée à avoir le fin mot de l’histoire. Elle passât la nuit dans une auberge pour une somme raisonnable et revint à la boulangerie dés le matin afin de retrouver l’homme de ses rêves. A l’intérieur, tous les autres employés de la boulangerie tenait la boutique mais il n’y était pas. Les jours suivants, il en fut de même. Quand elle osa s’adresser à eux pour leur demander où il était passé, ces derniers ne répondirent pas. Ils prirent tous une mine sombre et fuyaient la conversation. Mais à force de persévérance, l’un d’eux osa enfin lui donner une information : L’île de Nacre.

    Si Gabriel est parti là bas, alors elle devait le rejoindre. S’il l’aimait, pourquoi leur histoire était-elle impossible ? Pour quelle raison devait-elle vivre parmi les moines alors qu’elle pouvait vivre son amour avec lui ?

    Astrid, revint au Monastère et expliqua son histoire à ses maîtres. Elle leur demanda l’autorisation de partir à sa recherche, mais sa requête fut rejetée. Suivre quelqu’un par amour n’est pas dans les préceptes des Moines. A nouveau, elle tenta de l’oublier. Elle se focalisa sur les études des textes monastiques qui n’avaient à présent plus aucun sens. Gabriel était dans sa tête comme dans son cœur. Un seul être vous manque et le monde est dépeuplé.
    Une semaine après, elle revint s’adresser à ses maîtres, mais cette fois, elle ne demanda pas l’autorisation. Elle annonça son intention de quitter le Monastère. Avec respect et politesse, elle renonça à ses vœux et à ses engagements, elle prit quelques vêtements et quitta son foyer d’adoption. En quittant les lieux, elle entendit « Voleuse un jour, voleuse toujours. Lâche un jour, lâche toujours ! »

    Avec un soupir, elle observa des pensées négatives contre sa propre communauté ce qui l’encouragea à partir avec encore plus de détermination et ne se retourna même pas pour saluer sa famille adoptive.

    Elle voyagea jusqu’à l’île de Nacre, là bas, elle questionna les habitants pour tenter de retrouver son bien aimée. Gabriel, où pouvait-il bien être ? Elle n’eut pas besoin d’enquêter très longtemps pour trouver des réponses. Ceux qui arrivent d’aussi loin pour venir ici n’ont souvent qu’une seule destination : Le groupe de clercs guérisseurs.

    Auprès d’eux, elle trouva l’objet de sa quête. Elle retrouva Gabriel. Malheureusement, celui-ci était mort deux jours plus tôt de la tuberculose. Une révélation à la fois malheureuse mais également riche d’explication. En effet, à présent tout était clair : Ils ne pouvaient pas vivre une romance ensemble car Gabriel était mourant. Il avait travaillé à la boulangerie afin de gagner assez d’argent pour pouvoir s’offrir les soins du Sanatorium. Juste avant de préparer son voyage, il était venu la voir auprès des enfants car il avait enfin réussi à réunir assez d’argent. Ça avait été sa manière à lui de faire ses adieux à Astrid. Il n’imaginait pas qu’elle viendrait le rejoindre quelques jours plus tard pour lui déclarer son amour. C’est pour cette raison qu’elle lui avait demandé de rester auprès des Moines du Monastère et de l’oublier.

    La quête de guérison de Gabriel avait été vaine. A présent, Astrid ressentait plus que de la tristesse pour Gabriel. Si elle avait réagit plus tôt, elle aurait pu le voir avant qu’il ne meurt. Mais elle avait trainé perdu du temps. Elle se fustigea moralement d’avoir commis cette erreur. Mais à défaut de pouvoir rattraper le temps perdu et les actes manqués, il ne lui reste maintenant qu’une seule chose à faire : Ne pas répéter la même erreur.

    Une nouvelle fois, elle mit en application ses enseignements sur les émotions humaines. Si elle éprouve à présent de la tristesse, c’est qu’elle est disposée pour un renouveau. Elle devait donc réagir.

    Mais pour aller où ? Impossible de revenir au monastère à présent. Elle avait renoncé à ses vœux pour vivre une romance amoureuse considérée comme le seuil ultime de la perversion. Le repentir s’annonçait compliqué.

    Certes, elle aurait pu retourner voir ses maîtres et reconnaître son erreur. Elle aurait été bien accueillie, mais qu’en aurait-il été de ceux qui ne l’avaient jamais accepté ? Combien de remarques blessantes aurait-elle encore reçu ? Non, son avenir ne se situait pas au Monastère. La nostalgie n’est jamais bonne conseillère.

    La réponse lui apparut comme une évidence. Libérée de ses engagements et des exigences de ses parents, elle peut désormais s’essayer à la forge. Rêve laissé de côté depuis l’enfance qu’elle n’a pas pu poursuivre durant ses années au Monastère. Peut-être allait-elle retrouver la joie de vivre dans ce domaine ?



    Chapitre 4 - Forge.

    Elle s’approcha du forgeron de la ville, celui-ci se nommait Torken Anvilson. C’était un homme trapu, barbu et bourru. Le genre de personnage pas bien loquace qu’on préfère éviter. Pourtant Astrid s’adressa à lui comme s’il était un ami de longue date et une formidable relation en découlera.

    De trente ans son ainé, le forgeron considérait Astrid comme sa fille qu’il n’avait jamais eu. Il lui enseigna le nom des armes, le nom des outils utile à la forge. Les connaissances nécessaires en géologie afin de trouver les bons minerais et les bons métaux pour en faire de bonnes armes. Il lui fit rencontrer des tanneurs et des menuisiers qui étaient indispensables pour la confection des armes. En effet si un lingot de fer peut devenir une lame, ça ne suffit pas. Il est nécessaire d’avoir un manche en bois robuste et même de lanières de cuir bien tressées pour que la prise en main de l’arme soit à la fois confortable et ferme.

    Correctement encadrée et formée, Astrid progressa d’une manière remarquable. Elle impressionna même son maître à sa manière de frapper le métal. En effet, les leçons de solfège qu’elle avait reçues durant l’enfance se révélaient une nouvelle fois utile. Le son chantant du métal hurlant sous son marteau. Elle pouvait y entendre comme une note de musique qu’elle s’appliquait à reproduire à chaque coup de marteau.

    Si elle n’avait pas la robustesse nécessaire pour frapper le métal d’une manière très efficace, elle savait tout de même doser sa force pour modeler ses lingots et les transformer en de remarquables pièces de forge. Mais si son apprentissage de la forge avançait à grand pas, il fut brutalement arrêté à mi-parcours.

    Alors qu’elle travaillait le métal sur dans la forge de son maître en son absence, elle fut alertée par des cris venant de l’extérieur. Des voix qu’elle n’avait jamais entendues s’égosillaient. Bondissant tel un pantin et le marteau à la main, Astrid surgit à l’extérieur de la forge.
    Des pirates ! Sur la place, dans les maisons, partout. Ils pillaient, brûlaient et tuaient toute personne s’opposant à eux. Astrid, munie de son marteau fut approchée par l’un d’entre eux. Bien incapable de se défendre, elle fut mise à terre d’un seul coup de pied et sa forge fut pillée.

    Les armes de Torken furent dérobées et amenées au chef des pirates qui constatât leur remarquable qualité. Considérant Astrid comme l’artisane à l’origine de ces œuvres.

    « Tu es une bien brillante forgeronne gamine. Que fais-tu dans un village paumé comme celui-ci ? »

    Astrid ne prit pas la peine de répondre et bondit sur son adversaire. Certaine que l’énergie du désespoir allait suffire pour devenir une combattante hors pair. Un revers de main l’expédia une nouvelle fois au tapis, provoquant l’hilarité générale. Tout le monde riait et se moquait de la jeune femme. Elle par contre, était bien vexée.

    « C’est qu’il a des griffes le chaton ! Aller les gars, on l’embarque et son équipement avec. »

    A bord, loin des terres et de ses repères, elle fut la prisonnière de cette bande de pirate répondant au nom des Voiles Sanglantes, régie par leur chef le redoutable Symbard. Le nom des Voiles Sanglantes avait été acquis lors d’une bataille durant laquelle, leur guetteur fut blessé d’une taillade hémorragique à la jambe, provoquant un geyser de sang qui se répandit sur les voiles blanche du navire.


    Chapitre 5 - Piraterie.

    Trouvant le résultat plutôt terrifiant, ils ne tentèrent pas de nettoyer la voile. Ils la gardèrent ainsi, à la fois pour démoraliser leur adversaires mais aussi pour rendre honneur à leur guetteur perdu ce jour là.

    Le groupe des Voiles Sanglantes était une bande de pirates très loyaux les uns envers les autres. Ils étaient munis d’un redoutable navire adapté pour les abordages. Sur ce navire d’assaut, ils attaquaient régulièrement les transporteurs pour dérober leur marchandise, exécuter l’équipage et éventuellement « recruter » des futurs combattants. Une fois, ils tombèrent sur un navire de transport de bonne facture. Plutôt que de le couler à pic, ils expédièrent l’équipage à la mer et dérobèrent carrément le bateau entier. Ils en firent une base de repli qui restait immobile loin en mer où se trouvait leur stockage de nourriture et d’armes.

    Astrid, sans personne pour la défendre, savait quelle atrocité attendait une femme dans sa situation. Elle n’avait voulu parler à personne, elle avait refusé toute nourriture et voilà maintenant deux jours qu’elle refusait même de boire. Jusqu’à présent, exception faite de l’enlèvement, elle avait été plutôt respectée. Personne n’était venu la frapper et elle n’avait été touchée uniquement pour être déplacée d’un endroit à un autre.

    Elle s’imaginait le pire malgré tout : Frappée, battue, laissée affamée pour finalement se prostituer contre de la nourriture ou un lit … L’avenir lui semblait terrible. Elle était terrifiée fond de la soute.

    Pourtant, une lumière jaillit du fond de sa mémoire. Une ressource que jamais on ne pourrait lui dérober : Ses enseignements monastiques !
    Elle éprouvait de la peur. Et la peur lui disait « Voilà ce qu’il pourrait arriver si rien n’est fait. » Elle imaginait quantité d’atrocités si elle ne réagissait pas. Elle avait la solution ! Il lui fallait réagir !

    Vivifiée par cette idée, elle du prendre son courage à deux mains pour oser se présenter devant le capitaine. Elle lui expliqua la vérité sans détour ni demi-mesure. Elle n’était pas la forgeronne de ces armes remarquables, elle n’était pas capable d’en produire sans l’aide d’autres artisans travaillant le bois ou le cuir. Néanmoins, elle était capable de réparer leurs armes brisées et d’affuter leurs lames émoussées. Elle proposa donc ses services, en espérant en secret qu’elle n’aurait pas à perdre sa virginité dans cette périlleuse aventure.

    Son audace fut appréciée par l’équipage comme par le Capitaine Symbard. L’affaire était faite et une semaine plus tard, elle avait une pièce pour elle avec l’équipement nécessaire pour continuer son apprentissage du métier de forgeron.

    Les années passèrent. Astrid, au début réticente, s’était progressivement ouverte à ces hommes, parfois bourrus, grossiers, et malodorants mais toujours le cœur sur la main et fraternels au possible. Combien de fois, durant des abordages sanglants, certains d’entre eux s’étaient exposés au danger pour la défendre ? Combien de fois ils l’avaient remercié chaleureusement pour son excellent travail sur leurs lames ?

    Même si elle était encore leur « prisonnière ». Elle avait l’impression d’avoir trouvé une famille parmi eux. Sa peine était réelle quand un membre d’équipage se faisait raccourcir ou transpercer. Sa joie était sincère quand les pillages rapportaient trésors et nourriture mettant fin à la famine. Ses espoirs étaient grands quand de nouveaux prisonniers arrivaient qu’ils laissaient en cale comme elle jusqu’à ce qu’ils deviennent eux aussi, à leur tour, des pirates.

    Était-elle devenue l’un d’entre eux ? Ce n’est pas impossible. Ce qui est sûr, c’est qu’à bord et en compagnie de cette nouvelle famille, jamais elle n’entendit une remarque blessante venue de la foule anonyme. Ici tous avaient le verbe haut et la bastonnade facile, mais une fois l’affaire réglée, tous trinquaient ensemble à la gloire de l’équipage et de la camaraderie.

    Un soir, elle entendit l’équipage chanter. Leur voix en cœur partait haut dans le ciel et sur les mers, à des lieux de là, jusqu’au continent on pouvait sans doutes les entendre chanter. Guidée par les voix, elle laissa son marteau sur son enclume pour rejoindre le pont.

    « Sont des hommes de grand courage,
    Ceux qui partiront avec nous
    Ils ne craindront point les coups,
    Ni les naufrages, Ni l'abordage,
    Du péril seront jaloux
    Tous ceux qui partiront avec nous.

    Ce seront de hardis pilotes,
    Les gars que nous embarquerons.
    Fin gabiers et francs lurons
    Je t'escamote
    Toute une flotte
    Bras solide et coup d'œil prompt
    Tout les gars que nous embarquerons.

    Ils seront de fiers camarades,
    Ceux qui navigueront à bord,
    Faisant feu bâbord, tribord,
    Dans la tornade
    Des canonnades
    Vainqueurs rentreront au port
    Tous ceux qui navigueront à bord.

    Car c'est le plus vaillant corsaire
    Qui donna l'ordre du départ.
    Vite en mer et sans retard.
    Faisons la guerre
    Pour notre terre
    Car c'est le fameux Symbard,
    Qui nous commandera le départ.

    Grande révélation … Le chant … Ces hommes là, qu’elle imaginait être des brutes, des assassins et des violeurs étaient en fait tout le contraire. Ils étaient des frères d’armes, courageux, sensibles, fraternels et même capable de chanter en cœur.

    C’est à partir de ce soir là qu’elle décida d’accepter pleinement sa nouvelle condition. Après tout, c’était logique, elle avait face à elle des gens loin d’être parfaits, mais qui l’avait pleinement acceptée malgré ses origines. A l’inverse du Monastère, où elle côtoyait des personnes se voulant parfaites mais qui ne l’avait jamais vraiment accepté.

    Maintenant entièrement engagée dans sa nouvelle famille, elle réappliquât ce qu’elle appréciait dans l’organisation d’une stratégie et sa mise en application. Elle s’intéressa aux abordages qui furent de plus en plus efficaces. La diversion fut employée sur sa suggestion : Pendant qu’un navire marchand se faisait approcher par bâbord d’une manière menaçante, à tribord, des hommes grimpaient à l’aide de grappins confectionnés par Astrid elle-même. Silencieusement ils envahissent le navire ciblé afin de suriner d’une manière sournoise les opposants sans qu’ils n’aient le temps de réagir, ni même de comprendre ce qu’il leur arrivait.

    Durant tous ces raids, cent fois elle aurait eu l’occasion de s’enfuir du navire. De se cacher dans un village et de ne plus remettre les pieds à bord. Mais à chaque fois, elle restait parmi eux. Ils étaient devenus sa famille. A présent adulte, Astrid décida de garder ce qu’il y avait de bon parmi ses enseignements du Monastère et de laisser derrière elle ce qu’il jugeait mauvais.

    Voleuse un jour voleuse toujours ? Hé bien soit ! Qu’ils aient raison ! Qu’ils aillent au diable avec leur maudit dernier mot. Elle était devenue une voleuse, elle l’avait même toujours été depuis l’enfance ! Elle est devenue une cambrioleuse sur les terres et une pilleuse de navires. Pire encore, elle était devenue une tueuse. Elle était aussi la complice de cette farouche piraterie en forgeant les armes utiles pour des raids sanglants ! Mais parmi eux, elle avait été parfaitement acceptée et c’est ce qu’elle considérait comme vraiment important. En renonçant pleinement à son ancienne vie de moniale, elle vécut ses plus belles années parmi les pirates des Voiles Sanglantes.


    Chapitre 6 - Effondrement.

    Mais plus le bonheur est intense, plus il est de courte durée … Telle l’épée de Damoclès, une nouvelle déception planait au dessus de sa tête …

    Le groupe des Voiles Sanglantes ne se satisfaisait plus de vivre, ils voulaient de plus grands festins. Ils ne leur suffisaient plus de s’armer, ils voulaient des armes plus diversifiées et plus brillantes. Plus de trésor et plus d’or. Toujours plus de trésors et plus d’or.

    Ils intensifièrent leurs assauts et terrorisèrent les navigateurs du Golfe d’Aurore durant des mois. Ses membres d’équipages furent activement recherchés. Morts ou vifs, la récompense promise pour celui qui ramène l’un des membres des Voiles Sanglantes commença à intéresser nombre d’aventuriers.

    L’appât du gain se voulait toujours plus séduisant. Plus le temps passait, plus le gain augmentait. Si au début, cette pression n’entrava pas la cohésion du groupe, vint un jour où vent de la trahison commença à souffler dans les rangs des pirates. La légende du Capitaine Symbard s’arrêta par un coup de poignard dans le dos.

    Lui qui avait bravé tous les dangers, c’était l’un des hommes en qui il avait confiance qui l’avait tué. Certains prirent la fuite, d’autres tentèrent de prendre la relève. Mais tout le monde était devenu suspect. A bord, chaque personne était à la fois un ami et un possible traitre.

    Ne pouvant supporter une telle désillusion, Astrid abandonna tout. Ses affaires, ses armes sa forge ambulante et, vêtue de quelques vêtements de fortune, rejoint la terre ferme à la nage quand son navire était proche de la côte.

    Elle préférait s’enfuir plutôt que de recevoir à son tour une lame entre les omoplates.


    Compétences



  • Artisanat - Forge - Niveau 3

  • Sport - Escalade - Niveau 2

  • Armes de jet - Couteau de lancer - Niveau 2

  • Discrétion - Niveau 2

  • Larcin - Crochetage - Niveau 2

  • Sports - Natation - Niveau 1

  • Sciences - Géologie - Niveau 1


  • Derrière l'écran



    Êtes-vous majeur ? Oui
    Avez-vous lu le règlement ? Validé par le Ménestrel
    Comment-êtes vous arrivé sur Les Serments d'Eurate ? Sur recommandation de Zael fier camarade de RP forum depuis des années !
    Une suggestion ? Rendre possible de lire les scènes RP pour les joueurs non inscrits et non validés, afin de se faire une idée de la qualité du RP avant de venir créer un personnage. Puis pour permettre aux joueurs de faire de la pub pour ce forum, c’est plus pratique.
    Ce personnage est-il un DC ? Si oui, de qui ? Non




    Re: Astrid Dylenven ─ Mer 25 Juil - 10:39
    Chroniqueur Impérial
      Chroniqueur Impérial

      Réputation - 04.08.2018



    • LA CAPITALE EVALON



    • Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts




    • DUCHÉ DE LA CROIX DES ESPINES


    • COMTÉ DE LA CROIX DES ESPINES
      Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts





      COMTÉ D'EMERALD
      Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts





      COMTÉ DE POSVÁNY
      Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts





    • DUCHÉ DE MELLILA


    • COMTÉ DE MELLILA
      Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts





      COMTÉ D'ARAGON
      Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts





      COMTÉ DE CORDUBA
      Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts




    • DUCHÉ DE NÉRA : BANDIT


    • COMTÉ DE NÉRA
      Citoyen:...... ■ - ■ - ■ -  -  - ■ - ■ - ■ - ■..... -4000/-4999 pts

      Noble:...... ■ - ■ - ■ -  -  - ■ - ■ - ■ - ■..... -4000/-4999 pts

      Religieux:...... ■ - ■ - ■ -  -  - ■ - ■ - ■ - ■..... -4000/-4999 pts





      COMTÉ DE BAROS
      Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts




      COMTÉ D'UZÉ
      Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts





    • DUCHÉ DE VOLG


    • COMTÉ DE VOLG
      Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts





      COMTÉ DE TERRESANG
      Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts





      COMTÉ DE MONT DRAGON
      Citoyen:....... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts

      Noble:.......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■..... 0000/1999 pts

      Religieux:..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■...... 0000/1999 pts





    • ÎLE DE NACRE


    • Le clergé :..... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■... 0000/1999 pts


    • HORS FRONTIÈRES


    • Territoire Thoréen:.... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■... 0000/1999 pts

      Territoire Khöz:......... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■... 0000/1999 pts

      Royaume d'Azelan:.... ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■... 0000/1999 pts

      Royaume de Feynes:.. ■ - ■ - ■ - ■ - - ■ - ■ - ■ - ■.. 0000/1999 pts