Savéa d'Amidei
"Celui qui désespère des évènements est un lâche, mais celui qui espère en la condition humaine est un fou"
Registre
■ Son âge :
22 ans■ Lieu d'origine :
Duché de Meillila, baronnerie de Lanzaniebla.■ Son rang :
fille cadette de baron■ Son métier :
/Son caractère
La jeune fille s'en mordait encore les doigt, répondre à son père d'une telle façon ! Décidément, son tempérament un peu trop impétueux n'avait pas fini de lui jouer des tours. Elle était pourtant réfléchie et calme en général, privilégiant la diplomatie et les insinuations subtiles au genre de spectacle auquel elle venait de se donner dans la cour intérieure. Au souvenir de la scène, Savéa soupira d'exaspération : elle ne pouvait simplement pas garder son calme face à cet homme et à ses idées binaires et trop arrêtées. Elle préférait de loin la subtilité et les traits d'esprit de sa mère, chose à laquelle elle n'avait malheureusement plus droit depuis son décès.
"Elle a probablement remercié les Dieux de ne plus devoir supporter l'entêtement de son mari ! " ragea la jeune fille en essuyant quelques larmes. Intérieurement, elle e maudissait de pleurer : la femme frêle, pâle et désolée qui la fixait dans le miroir n'avait rien de l'idée qu'elle se faisait d'elle même ; une femme forte, digne et distinguée et non pas l'hystérique qu'elle voyait dans la glace !
Sous le coup de la colère, Savéa fini par frapper avec force son miroir, s'ouvrant la main sur le verre brisé. Légèrement calmée, elle regarda sa main en maugréant avant de l'enrouler dans un bout de chiffon qui traînait sans sa chambre : un sermont sur son impulsivité et la nécessité de contrôler ses accès de colère chronique l'attendait probablement au souper. Qu'importe, elle savait que si elle y cédait si facilement c'était tant elle devenait folle à jouer à la parfaite petite noblionne sur le domaine de son père, elle rêvait de voyage et d'aventure ! Si seulement ce vieux fou acceptait un autre point de vue que le sien... Soit, elle devrait bien finir par s'asseoir sur sa fierté et accepter le discours de son père, mais pas encore se dit-elle, pas encore..
Elle aurait en réalité voulu s'enfuir et parcourir le monde, mais une peur sourde la retenait encore. Elle se détestait pour cela et se félicitait en même temps de son tempérament prudent sachant que non préparée sa fuite ne durerait longtemps. Elle chérissait également le confort relatif de sa vie de fille de baron et autant qu'elle le désirait, elle n'était pas sûre de pouvoir supporter les rigueurs de la vie du chemin.
Quoi qu'il en soit, il fallait qu'elle finisse ses corvées avant le souper. Calmée, Savéa souffla une dernière fois avant de se relever et de rincer sa main dans l'eau du broc installé dans le coin de sa chambre. Déterminée mais fataliste, elle ouvrit sa porte dans un dernier soupir avant de se diriger vers le petit salon pour aider ses sœurs à repriser les habits de la maison.
La baronnerie était devenue plus pauvre depuis l'arrêt de la collaboration avec Fiercastel et dès leur plus jeune âge les filles Amidei avaient dû apprendre à recycler ce qui ne les empêchait pas d'avoir toute la fierté de leur père. Les terres avaient été octroyées en récompense de guerre à l'un de leur ancien ancêtre et commençait doucement à se faire une renommée propre dans l'élevage de chevaux ce qui leur permettait de vivre de plus en plus confortablement.
Mais pas assez pour le baron qui, ambitieux, mariait ses filles aux seigneurs les plus influents de la région avec empressement. Il s'agissait là encore d'un point épineux dans la relation de Savéa avec son père. La jeune fille appréciait en effet la simplicité relative de son existence et la liberté que cela lui permettait de garder quant-à l'étiquette et au protocole, car même si elle y excellait, elle y répugnait.
L'aiguille dansant sur le tissu, Savéa laissait son esprit vagabonder ; il lui arrivait souvent de se perdre dans ses pensées de la sorte, si bien que sa sœur aînée finissait toujours par reprendre son ouvrage. Si Savéa s'en rendait compte, elle lançait toujours un léger sourire d'excuse à son aînée avant de se pencher pour ramasser un nouvel ouvrage. Elle portait un amour inconditionnel à ses six sœurs mais avait en même temps l'impression d'être à part. Elle ne se sentait pas les mêmes ambitions et ne savait que dire lorsqu'elles partageaient leurs points de vue sur les intrigues politiques de l'empire, bien plus passionnée d'aventure que de scandales.
Elle leva les yeux vers la fenêtre qui donnait sur l'entrée de la maison. Au-delà s'étendait les champs cultivés du domaine et au-delà encore la forêt au sein de laquelle slalomait le chemin qui menait au duché voisin de Melilla. Une nouvelle fois sa volonté se raffermi et elle serra les lèvres en se décidant : un jour elle partirait. Elle s'accrocha très fort à cette résolution, de peur qu'elle ne s'envole à nouveau.
Son physique
De taille moyenne et plutôt sèche, Savéa n'avait pas le physique parfait que l'on pouvait attendre des filles de Lanzaniebla. Oh bien sûr, elle en avait hérité la longue chevelure châtain et des profond yeux bleus de la famille, mais elle n'avait ni les formes aguicheuses, ni le sourire mutin de ses sœurs. Elle avait les traits fins et réguliers mais classiques, et quelques tâches de rousseur soulignaient encore sa jeunesse. Elle avait néanmoins hérité de la prestance de son rang et se déplaçait toujours avec élégance, rajoutant à ses mouvements une souplesse que ses sœurs n'avaient pas, probablement par l'entraînement ininterrompu aux armes auquel elle se soumettait.
Sous les demandes insistantes de son père, Savéa avait pourtant dû se rendre : pratiquer des heures de selle et d'épée quotidiennement ne pouvait seoir à une jeune fille en âge de se marier. En effet, quel homme de bonne famille tomberait éperdument amoureux de mains calleuses et de genoux écorchés ? Aussi depuis quelques années le corps de Savéa avait perdu en tonus, cédant peu à peu à la vie facile du domaine.
Suivant toujours les instructions de son père, la jeune fille se fardait légèrement chaque matin et n'oubliait jamais de mettre un peu d'huile parfumée à la violette dans son décolleté. Elle finissait généralement là sa toilette, préférant ses cheveux longs aux chignons sophistiqués de rigueur au sein de la noblesse. Le seul bijou qu'elle portait était une chaînette d'argent au pendentif en forme de dague hérité de sa grand-mère qui avait pris la cadette en affection "car les femmes aussi doivent être fortes et inflexibles" disait-elle.
Son histoire
La vie de Savéa brillait par sa banalité. Elle était née, septième sœur d'une heureuse famille un doux soir d'été et avait été chérie toute son enfance. Si souvent son statut de cadette lui obtenait faveurs et caprices, elle dû comme ses sœurs suivre l'éducation rigoureuse d'une vrai Dame. Elle apprenait donc en compagnie du précepteur de la famille les subtilités du protocole de la Cour et l'attitude à adopter en toutes situations. Elle eu une éducation complète, comme toute jeune fille de son rang, et dû apprendre les bases des textes sacrés, de la littérature, des mathématiques, de l'histoire et de la géographie. Plus tard, elle fut également formée aux bases du combat et de l'équitation, domaines dans lesquels elle trouva rapidement plus d'intérêt que dans les livres poussiéreux.
Quant elle ne devait pas étudier, Savéa sautait sur le dos de sa jument et sillonnait le domaine de ses parents, le plus souvent avec sa sœur aînée, Eliana. Elle appréciait particulièrement les galops dans les champs les soirs d'été et les longues promenades sous le soleil cru d'hiver mais souvent simplement goûter à la liberté la satisfaisait.
L'année des seize ans de la jeune fille sa mère retomba enceinte. Cet événement inattendu rempli la maisonnée d'une sorte d'euphorie générale qui rendait la vie au domaine encore plus douce.
La malheureuse fini par mourir en couche avec le nourrisson.
La vie continua sans différence notable au sein du domaine, le père étant particulièrement engoncé dans le déni. Naturellement, les filles reprirent le rôle de maîtresse de maison, aussi jamais le manoir ne perdit la féminité caractéristique de leur mère, ne laissant ainsi à personne le temps de se rendre compte d'une réelle absence.
Eliana, la sœur aînée de Savéa reprenait peu à peu les rênes de la propriété alors que ses autres sœurs commençaient à se marier et elle s'apprêtait à faire de même lorsqu'un jeune saisonnier engagé à la moisson la séduit.
Ils vécurent une amourette secrète, aussi courte que passionnée. Le jeune homme était un homme simple et bon vivant, qui aimait à rire et était prompt à s'amuser. Il respirait la liberté et l'authenticité et c'est à ses côtés que Savéa compris qu'elle abhorrait en réalité l'aristocratie qui l'avait élevée. Cet été là, couchés sous les étoiles dans l'herbe fraîchement coupée, ils rêvaient de s'enfuir ensemble vers les royaumes étrangers, loin de la férule du baron sous laquelle ils ne pourrait jamais vivre leur amour.
Et un matin, il n'était plus là.
Savéa retourna donc à son quotidien la tête pleine de rêves d'évasion mais la détermination chancelante, sa loyauté hésitant entre son devoir et ses envies jusqu'au jour du décès de son père. Elle s'en fût alors au pus profond de la nuit sur le dos de sa jument.
Elle se balade depuis sous le patronyme "d'Amidei", adopté pour sa consonance étrangère lui permettant aisément de prétendre venir de contrées bien plus lointaines que sa baronnerie de Namarre.
Compétences
Plus d'information
ICI■ Politique -
Niveau 2■ Etiquette -
Niveau 3■ Erudition (culture générale) -
Niveau 1■ Investigation -
Niveau 1■ Sport (équitation) -
Niveau 2■ Armes (arc à flèche) -
Niveau 1■ Armes (dague) -
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