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Cette jeune demoiselle n'était pas difficile à vivre, loin de là. Depuis son plus jeune âge, elle avait toujours été d'un tempérament calme et bienveillante. Jamais, ô grand dieu, elle ne se plaignait. Puisque la jeune femme avait vécu au sein d'une famille fortunée et dans une petite partie de la noblesse, elle devait être éduquée par un professeur particulier. Ce dernier lui avait appris: l'étiquette, les protocoles, les bonnes manières, les maniements des mots et des lettres ainsi que la musique. La musique... Parlons-en ! Aelis aimait particulièrement se mettre dans les jardins ou à l'extérieur de la ville afin de s'asseoir contre un tronc d'arbre pour jouer quelques notes de traverso. Elle ne connaissait que des mélodie simple, mais pour elle cela lui convenait parfaitement. C'était un bon moyen pour elle de se vider la tête et de penser à autre chose. 

Son professeur avait toujours un mot aimable pour les parents d'Aelis. Cependant, elle avait bien quelques défauts. La demoiselle était de nature curieuse, elle souhaitait toucher à tout, franche et de plus elle était entêté ! A l'adolescence, ces petits défauts mineurs lui avaient permis d'apprendre les bases de l'équitation ainsi que la maniement d'une arme en particulier : l'arc. Même si avec le temps, elle ne s'était pas entraîné afin d'être un peu plus doué pour ces sports, elle savait manier les mots mieux que personne à l'âge adulte. Ce qui lui avait permis de sortir idem de quelques fâcheuses situations avec des lords ou même des paysans. 

Même si à l'heure d'aujourd'hui elle n'était ni mariée ni fiancée, elle occupait un poste qui la convenait parfaitement. Elle écoutait et donnait des conseils avisés envers une personne importante. Une personne qui avait mérité son respect, sa sympathie ainsi que sa confiance.

Que dire sur son physique... 

Aelis mesure dans les un mètres soixante-huit tout en pesant cinquante-cinq kilos. Oui, en effet, elle n'est pas très grande et elle est très fine pour sa taille. Pourtant, elle n'est pas plate pour autant, elle possède un petit bonnet pour sa poitrine ainsi qu'un petit fessier rebondie. Une peau légèrement rosée qui était très peu marqué par des cicatrices. Seule quelque chose pourrait permettre à sa mère de l'identifier. Sa tâche de naissance. En effet, elle possède une tâche qui ressemble à s'y méprendre pour un cercle sur son bras droit.

Les traits de son visage sont si fins que l'on pourrait pensé qu'elle allait se briser à n'importe qu'elle instant. Un léger menton pointu, des lèvres rosés et fines, un petit nez mutin ainsi que des magnifiques yeux bleus cristallins en amandes. Ses longs cheveux blonds lui arrivaient à la taille si elle ne les attachait pas. Son épaisse chevelure forme un halo doré autour de son visage.

La jeune femme s'habille généralement de la même manière. Elle porte une robe à manches longues qui lui arrive jusqu'au pied et qui possédait deux couches de vêtement pour une une robe simple. Une première couche d'un tissus léger d'une couleur chaude comme un jaune doré et la deuxième couche était un tissus un peu plus épais d'une couleur froide comme un verre sapin. Quand une personne se tenait près d'elle, elle pouvait très clairement reconnaître le parfum d'un lys. Une senteur que la demoiselle Aelis appréciait énormément. La demoiselle ne portait que très rarement des bijoux sauf lors de grandes occasions. Seul un collier la quittait pas. Une petite chaîne en argent avec un petit joyaux en émeraude qui pendait à son cou.

La jeune femme était née durant l'été de l'année 1224 dans le comté de Mont dragon, donc durant une période quelque peu prospère. De sa naissance à son début d’adolescence, elle avait tout ce qu'un enfant de cette époque pouvait rêver. Des parents aimants, la dame Margareth et le sir Guilem Guthrich, une enfance dans un milieu plutôt aisé où elle ne manquait de rien. Surtout lorsqu'on avait une famille qui se spécialisait dans la création de bijou de luxe. Sa mère était une personne qui ne manquait pas d'intelligence et de générosité, l'enfant avait hérité de sa beauté. Son père me demandez-vous ? Une véritable armoire à glace du point de vue d'Aelis. Un homme que l'on pouvait qualifier de force de la nature au vue de sa carrure, cependant il ne manquait pas de charisme et d'éloquence. Cette dernière qualité que la jeune demoiselle tenait de lui. Pour ce qui est de sa famille, elle etait originaire de ce comté depuis plusieurs générations et ils avaient toujours été fidèle à leur seigneur. Aelis avaient passé tous ses étés avec eux, profitant par cette occasion de lier une forte amitié avec son cousin Gontran, les Guthrich pouvaient être sûr qu'ils allaient faire des bêtises. 

Cependant, ce bonheur ne pouvait être éternel. A l'aube du 21 mars 1237, la famille avaient pris la route afin de rejoindre le frère de son père, un autre grand aristocrate. La jeune enfant était impatiente de retrouver son oncle ainsi que son plus complice. Le voyage était certes très long, mais elle attendait toujours sagement dans la petite calèche avec ses parents. Jusqu'à un croisement à la moitié de leur voyage. Un groupe de voyous qui s'était fait surnommer les "Joyeux compagnons" avaient tendus une embuscade pour une quelconque personne possédant un minimum de fortune. 

Aelis se souvenait parfaitement de ce mauvais souvenir. Elle, qui se blottissait contre sa mère tout en agrippant les jupes de cette dernière tandis que son père avait sorti son épée pour attaquer les canailles.  Après quelques échanges métalliques et d'injures, le silence le plus total. Elle se rappelait aussi de sa mère qui avait poussé un cri lorsqu'elle était descendu de la calèche. Aelis avait été obliger de rester à l'intérieur et de ne pas jeter un œil dehors. Pourtant, la curiosité et l'inquiétude étaient plus forts que tout. A travers la petite lucarne, elle avait vu son père allonger sur le sol dans une mare rouge sous son torse. La petite fille était tellement sous le choc qu'aucun son n'avait quitté sa gorge. Depuis ce jour, Aelys et sa mère avaient vécu ensemble en prenant soin l'une de l'autre sous la protection de Sir Eugène, le frère de feu son père.

Pourtant, malgré cette époque douloureuse Aelys n'avait jamais ressenti une quelconque haine envers ses bandits. Non, elle était juste triste pour la perte de ce qui lui était cher. Grâce au soutien et à l'amour qu'elle se portaient entre mère et fille ainsi que celui du reste de sa famille, la demoiselle était devenue une jeune femme forte qui n'avait peur de rien ni de personne. Même son côté franc était beaucoup plus présent dans son caractère. Bien qu'elle ne suivant pas forcément la politique par curiosité elle s'y intéressait, elle avait toujours eu des conseils avisés ainsi que des mots toujours agréables pour les personnes qui avaient croisés son chemin. 

Grâce aux diverses connaissances des hautes sphères de son oncle, la jeune demoiselle avait pu voyager un peu dans le nord du continent. C'est à partir de vingt ans qu'Aelis s'était prise de passion pour les voyages en plus de la musique. Avec sa grande curiosité, elle pouvait découvrir de nouvelles contrées, saveur ou même des personnes qu'elle n'aurait jamais rencontré si elle était resté chez elle.  

Toutefois grâce à son raisonnement, la maîtrise de ces mots et à sa douceur qu'elle fut remarqué par la comtesse de Casteldragon.  A présent, elle était devenue officiellement la conseillère et officieusement la dame de compagnie d'une personne respectable qui avait mérité en tout ce qu'elle croyait. La confiance, le respect ainsi que la sympathie d'autrui.