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[EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous)
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[EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Ven 21 Juin - 17:01
Chroniqueur Impérial
    Chroniqueur Impérial

    Élection du nouvel empereur



  • Alors que dans le château les ducs arrivaient les uns après les autres, une foule gigantesque s'était amassée dans la cour intérieure du château.

    Chaque équipage des ducs avait été acclamé par une liesse. Les euratiens en avaient assez des malheurs entre la guerre, la peste et les instabilités. Ils espéraient tous une ère nouvelle qui s'ouvrerait par l'élection de leur nouvel empereur ou impératrice.

    Les musiciens jouaient, certains dansaient. L'ambiance était à la fête. Les voleurs en profitaient pour dérober et les religieux pour converser ou bien confesser ?

    Tous étaient les bienvenus et tous attendaient avec impatience de savoir qui serait de nouveau l'homme ou la femme forte de l'empire qui allait décider de leur destin.

    Les Comtes n'étaient pas en reste, dans l'attente des bals et autres réceptions qui allaient accompagner cette nomination et le couronnement, chacun en profitait pour se rencontrer et nouer de nouvelles alliances ou en renforcer d'autres.

    La capitale était également le lieu où faire commerce et où négocier de gros contrats.

    Chacun y allait donc de sa préoccupation en attendant que les cloche retentissent, que les trompettes sonnent et que le nouvel empereur fasse sa première apparition devant son peuple.




  • Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Mar 25 Juin - 14:40
    Viktoria Bátor
      http://esteria.forumactif.com
    Viktoria Bátor
    Dame de cour
    La dernière née des Bátor avait été avertie de l'évènement par son cousin Ferenc, devenu récemment duc de la Croix des Espines. Il convia ainsi toute la famille à se joindre à lui pour le voyage afin de se montrer unis et d'envoyer un message positif.

    Comme son père ainsi que ses frères et soeurs, ils faisaient partie de l'impressionnant cortège entourant le duc. Pour l'occasion ils avaient dû revêtir des vêtements élégants et raffinés aux couleurs de leur maison, soit jaune et noir. Ces uniformes donnaient l'impression que toute la Crois des Espines était en deuil mais on ne choisissait pas son blason familial...

    Si le voyage avait été plutôt sympathique (il fallait dire que Viktoria adorait chevaucher), l'arrivée à la capitale fut impressionnante. Déjà de par la grandeur de cette ville cosmopolite mais aussi fortement peuplée. Mais également par la foule de gens qui se mirent à les acclamer à leur passage. Elle ne pensait pas qu'ils seraient si nombreux à attendre l'arrivée des ducs.

    Que s'était-elle donc imaginé ? Tout simplement une petite arrivée pépère, dans l'indifférence totale avec pour seuls regards ceux des citoyens pris par surprise dans leur petite routine quotidienne.

    Au contraire, une foule de personnes s'était amassée, des musiciens jouaient alors que certains dansaient. Tous avaient le coeur à la fête, à l'espoir d'une ère plus calme, moins rude et à la paix. La guerre puis la peste avaient marqué les esprits et chacun aspirait pour quelques temps à un peu plus d'apaisement, cela pouvait se comprendre.

    On laissa le carrosse entrer dans le château avec son escorte. Alors que la porte s'ouvrait et qu'on déroulait un petit escalier pour que son cousin et sa tante puissent descendre, Viktoria et sa famille descendirent de leurs montures et les rejoignirent pour se placer derrière le duc et son épouse. Ils furent accueillis par un homme visiblement marqué par la fatigue due à sa charge. Il les mena jusqu'à un escalier avant de se retourner vers tout le groupe et prévenir que seul le duc pouvait le suivre, qu'on les mènerait à leurs appartements.

    Ce huit clos pouvait se comprendre mais frustra la curiosité naturelle de la jeune femme. Des gardes les escortèrent alors jusqu'à leurs appartements. Être logé au palais impérial atténua quelque peu la frustration de la jeune femme. Toutefois, il n'était pas dans ses plans de rester enfermée comme un lion en cage. Afin que personne ne s'inquiète, elle informa son père et ses frères et soeur de son intention d'aller profiter de l'instant pour se promener en ville et partit se changer pour une tenue plus confortable.

    Après tout, les ducs en auront sans aucun doute pour la journée à se décider. Élire un empereur ce n'était pas non plus désigner quelqu'un à la courte-paille, quoi que, ça rendrait les choses beaucoup plus simples.

    Habillée de sa tenue de chasse habituelle, elle se dirigeait vers la ville afin de rejoindre la foule de gens qui s'étaient réunies dans la grande cour intérieure du château quand elle fut arrêtée par quelqu'un...
    Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Mer 26 Juin - 13:11
    Arthur Reinhardt
      Arthur Reinhardt
      Mercenaire

      Reinhardt
      Arthur

      NOM
      Prénom

      「  L'Impasse 」


      Une gigantesque foule s'était amassée dans la cour intérieure du château. Tous les ducs étaient attendus pour l'événement, un événement presque unique au cours d'une vie. Les équipages des ducs étaient acclamés par le peuple présent, chacun représentant certainement un espoir d'une vie meilleure, enfin, du point de vue du peuple. Les musiciens jouaient et dansaient, l'ambiance festive me faisait sourire. 

      Pour l'occasion, j'avais décroché un gros contrat pour moi et quelques-uns de mes gars. Ce n'était pas un contrat à prendre à la légère, l'homme qui nous avait engagés pourrait très bien devenir en ce jour, le nouvel empereur. L'objectif était simple, protéger le Duc de Volg, Théodore de Boisnoir, de son château jusqu'à la fin des festivités. Pour cela, nous avions pris la route pour Volg pour revenir à Eurate avec notre client. 

      Nous voilà donc d'une certaine façon, acteurs de l'histoire. Nous n'étions pas de simples spectateurs, nous étions libres de nous déplacer au sein du château pour mener à bien notre mission. J'avais déjà prévu mon emploie du temps après avoir livré le duc à la grande salle. Je n'étais pas autorisé à entrer dans la grande salle lors des délibérations, j'avais donc du temps pour étudier les lieux plus en détails. 

      J'avais pris les devants avec l'un de mes hommes lorsque l'équipage du duc de Volg arriva en ville. La foule allait très certainement ralentir le convoie, ce qui me laissait le temps de prendre mes marques dans la cour intérieure du château. J'observais la foule amassée, essayant de trouver toutes les issues de l'endroit, et les passages les moins occupés. Ce fût à ce moment que je remarquas une jeune femme habillée d'une tenue de chasse à l'allure assez noble, car seuls les nobles pratiquaient la chasse en ayant des tenues comme celle-ci. Doucement, je l'interceptais afin de m'assurer qu'elle n'emprunte pas le chemin menant directement à la foule, car celui-ci était assez impraticable seul et à pied. La foule chahutait assez violemment quiconque essayait de s'y frayer un chemin.   

      - "Excusez-moi madame, mais je vous conseillerai plutôt d'utiliser un passage réservé aux serviteurs pour aller et venir. La foule devant le château est très compacte, si vous tombiez.. Vous pourriez être écrasée vivante." dis-je d'un ton très courtois à @Viktoria Bátor en indiquant un passage.

      Été perchée sur mon épaule observait la scène avec curiosité, presque silencieusement, elle claquait du bec pour répondre au chahut devant elle. Je l'avais emmené avec moi afin d'avoir une paire d'yeux vigilants pour surveiller mes arrières.

      Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Jeu 27 Juin - 11:07
      Ysomir Valacar
        Ysomir Valacar
        Baron
        C’est à la demande de sa duchesse qu’Ysomir arriva en Evalon. La politique ne l’avait certes jamais intéressé, mais accompagner Magdalena au palais demeurait un honneur, et personne n’ignorait le plaisir que prenait le baron de Valacar à parader.
        C’est donc au sein de l’escorte de Mellila qu’il se montrera, paradant dans sa magnifique armure d’écailles dorées. Difficile de faire plus typique de Valacar que cette armure de métal légère et aérée, brillant de mille feu sous le soleil estival, encore plus mise en valeur par les tissus bleu roi qui séparaient sa peau halée du métal brûlant et doré.



        Un peu plus loin dans l’escorte, Almarine était évidemment présente, elle aussi vêtu pour l’occasion, elle suivait la fine fleur de la noblesse de Mellila jusqu’au palais où devaient se dérouler le conclave entre les ducs.


        Finalement ce n’est que lorsque Magdalena se verra conduite vers la salle de la réunion des ducs, qu’Ysomir la quitta, pour être guidé avec le reste de l’escorte de la duchesse vers les appartements où il attendront la nomination de leur prochain souverain. Ils étaient les premiers arrivés, et il n’y avait donc personne à saluer. Ysomir s’approcha de l’une des fenêtre, déposant pour l’heure sa lance contre le mur adjacent, fixant son regard sur la vue offerte sur l’immense cité qu’il connaissait si peu. Son regard brièvement capté par la présence d’Almarine non loin de lui, il poussa un léger soupir avant de dire assez bas :


        “J’espère que le climat d’Evalon est plus agréable que celui d’Aquila pour vous, Madame… la journée risque de se montrer longue.”
        Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Jeu 27 Juin - 16:12
        Viktoria Bátor
          http://esteria.forumactif.com
        Viktoria Bátor
        Dame de cour
        Arthur Reinhardt a écrit:

        - "Excusez-moi madame, mais je vous conseillerai plutôt d'utiliser un passage réservé aux serviteurs pour aller et venir. La foule devant le château est très compacte, si vous tombiez.. Vous pourriez être écrasée vivante."

        Sous ces paroles la jeune femme s'arrêta net, comme si d'autorité, on l'avait arrêtée net dans son élan. Elle regarda un instant autour d'elle pour voir qui s'adressait ainsi à sa personne. Un jeune homme, habillé des couleurs de Volg semblait tourné vers elle, de telle sorte que la voix masculine qui s'était élevée au-dessus des brouahah de la foule venait de là.

        Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui vienne en aide, qu'on lui conseille son chemin. D'ordinaire, elle se débrouillait. À vrai dire même, elle ne se remémorait pas la dernière fois où elle s'était perdue.

        Elle aurait pu jouer la fierté et envoyer bouler le jeune homme mais elle se disait qu'aux vues des circonstances actuelles, son cousin préfèrerait qu'ils restent en bon termes avec les duchés voisins. Bien que désormais que les ducs étant arrivés dans la salle, le destin n'était plus dans les mains des petites gens qu'ils étaient mais dans celles de ceux qui actuellement possédaient la toute puissance de désigner l'homme ou la femme qui serait à la tête de leur empire.

        Elle joua donc les jeunes femmes plutôt naïves et perdues que la provocation.

        - Oh...

        La jeune brune jeta alors un coup d'oeil vers le chemin qu'elle allait prendre et voyait en effet que la foule qui s'était amoncelée désormais aux abords du château était très compacte.

        - Vous avez sans doute raison. Je vous remercie pour le conseil.

        Elle allait repartir mais à la réflexion, elle pourrait bien apprendre des choses de cet homme. Des choses intéressantes qui pourraient s'avérer utiles pour son cousin. Alors elle examina un instant son interlocuteur du regard avec curiosité, tout en se rapprochant de lui. Il avait beau porter les couleurs de Volg, il ne ressemblait pas vraiment au profil type que l'on faisait des Volgeois habituellement. Quelque chose clochait et cela la rendait curieuse. Une piste à explorer?

        - Si ce n'est pas indiscret, vous n'êtes pas un volgeois si je ne m'abuse, d'où venez-vous ?

        Viktoria qui s'était arrêtée face à l'homme pour avoir une conversation posée sans avoir à crier aux quatre vents ne pouvait désormais que constater que de près encore plus que de loin, il n'avait vraiment rien d'un habitant de Volg.
        Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Jeu 27 Juin - 17:47
        Almarine de Servalan
          Almarine de Servalan
          Artiste peintre
          Durant les jours qui précédaient le début de l'été, la missive était arrivée à Valacar. Elle conviait Ysomir et les siens à se joindre, en sa qualité de parent, à la suite qui ferait le cortège de la Magdalena jusqu'au palais. Un insigne honneur, s'il en était, marque bien visible de l'affection que le couple ducal portait à leur cousin et allié aragonnais.

          Pour rien au monde Almarine n'aurait manqué l'évènement, de toute manière : il y avait bien trop en jeu, et la vie à la cour impériale était lettre morte depuis bien trop longtemps pour laisser filer l'occasion de revoir certains mécènes et patrons prestigieux et d'affirmer sa place. Néanmoins, elle aurait à demeurer en retrait : Ysomir chevaucherait avec l'escorte de la duchesse et elle-même n'avait pas encore assez d'appuis à la cour de Huesca pour se permettre de prendre part à la tête du cortège.

          Pourtant, c'est aux côtés d'Ysomir que la peintre s'en fut jusqu'à Evalon, quittant parfois l'inconfort de la voiture attelée pour aller à cheval lorsque le temps le leur permettait, jusqu'à faire étape à Alcalà où ils devaient rejoindre la duchesse. Ils arrivèrent quelques jours plus tard dans la capitale : on n'avait pas encore passé midi et la chaleur était déjà perceptible dans les rues tortueuses où ils avaient cheminé. Une agitation folle envahissait chaque lieu, et le flot citadin grossi par les gens venus des quatre coins de l'empire faisait une masse bruyante et bigarrée d'où l'on avait le plus grand mal à s'extraire. Mais enfin, ils purent mettre pied à terre aux abords du palais, et trouver un ombrage tout bienvenu dans les larges appartements qui avaient été préparés pour chaque délégation.

          Almarine était venue, comme toujours, avec ses propres gens : Benvenuto pouvait bien dire ce qu'il voulait, il eut fait beau voir que le vieux soldat laissât sa maîtresse partir en voyage sans lui. Néanmoins, il fallut se plier aux usages, et il s'absenta bien vite pour prêter main-forte aux domestiques qui s'affairaient déjà pour accueillir ceux qui avaient accompagné la duchesse. La peintre demeura à l'écart un moment, avant qu'Ysomir la rejoigne près des croisées ouvertes où elle prenait le frais en profitant d'un rien de brise qui coulait par les grandes baies.

          –Votre sollicitude est aimable, monseigneur répondit-elle avec un rien de gaieté, malgré sa figure lasse. Mais ni le temps ni la longueur du jour ne sont de nature à troubler l'impatience. Je resterai debout jusqu'à demain s'il le faut, je ne veux rien manquer de ceci.

          Son excitation était palpable : après tout, la peintre était une dame de cour, et elle se plaisait toujours dans ces cénacles populeux où il y avait tant à dire et à entendre. Après tout, c'était au milieu de nobles assemblées de cette sorte qu'elle avait passé son enfance, quoique dans le parage de gens bien plus modestes que la brillante cour des Tejada.

          Son regard balaya la pièce, où déjà chacun prenait place en l'attente de la fin des délibérations ; comme dans le remous d'une eau vive, les courants se formaient et révélaient les dynamiques subtiles qui régissaient la cour. Luela, la comtesse douairière de Mellila, occupait le terrain avec détermination : son neveu, le jeune Francesco, se trouvait près d'elle, et ils étaient entourés par la petite foule de leurs courtisans. Foule clairsemée, il fallait bien l'avouer, mais le parti des Astiel tenait fermement son rang et certains étaient encore en habit de deuil pour la mémoire du duc Felipe. La tache noire de leurs atours tranchait vivement au milieu des costumes bigarrés du reste des gens présents, et c'était très probablement par pure provocation que Sebastian de Tejada se montrait donc dans une somptueuse parure aux couleurs de Corduba.

          Les gentilshommes en armes de parade, les dames en caftans brodés, les pages en livrée et toute la foule des courtisans et de leurs gens faisaient un tourbillon éblouissant au milieu duquel il était aisé de perdre la tête, à n'en pas douter. Malgré les tensions palpables, tout ce petit monde conversait d'abondance, se saluait en faisant de ces grâces surannées qui régissent les mœurs des melliliens, et se jouait habilement de politesses et de subtilités verbales pour mettre un point d'honneur à présenter les hommages les plus exquis aux pires de leurs ennemis.

          –Je n'ai aucun doute quant au fait que cette journée se révélera riche de surprises, reprit Almarine, un léger sourire aux lèvres.

          Elle glissa un regard encourageant à Ysomir, qui, elle le savait très bien, goûtait fort peu ce genre de célébrations, au contraire. Feignant de rajuster le long voile qui lui couvrait les cheveux, elle prit brièvement sa main dans la sienne et la serra légèrement, comme si cela pouvait compenser le fait de devoir garder une distance respectable.

          –Gardez courage, murmura-t-elle. Je gage que ce sera bien plus pénible pour vous que pour moi.

          Elle lui fit encore un sourire, et puis se détourna, l'air de rien, comme elle savait si bien le faire. Quoiqu'elle ait pu montrer de neuf à Valacar, Almarine retrouvait toujours ses usages coutumiers, en société, et promenait bien haut son fin visage noyé dans le tourbillon des étoffes qui coiffaient ses cheveux roux. Elle était ici dans son élément, après tout, qui tenait bien souvent du banc de murènes, il fallait l'avouer.

          Bien vite, elle fut séparée d'Ysomir par les nécessités de la courtoisie, et s'en fut après cela, non sans un dernier regard encourageant. Benvenuto, à qui l'on venait de donner congé, se glissa subrepticement à sa place et tendit au baron une coupe généreusement remplie.

          –Buvez donc, monseigneur, m'est avis que vous aurez bien besoin de ceci pour tenir, dit-il avec son habituelle rudesse chaleureuse.

          Quoiqu'il gardât ses façons de vieux soldat, le mellilien avait depuis longtemps outrepassé certaines convenances pour ce qu'il reconnaissait — et respectait — le combattant qu'était Ysomir. Il s'adressait souvent à lui comme il l'aurait fait envers un compagnon d'armes, et même s'ils n'avaient encore jamais eu à verser le sang ensemble, il semblait dans l'esprit de Benvenuto que tout homme de cette sorte avait droit, de sa part, à la même considération un rien bourrue qu'il donnait à tous les autres.
          Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Mer 3 Juil - 8:19
          Ravasz Bátor
            Ravasz Bátor
            Baron
            Il y avait quelque chose dans l’air de la capitale qui empêchait Ravasz de se tenir tranquille. Il vivotait dans un salon, mains derrière le dos, à parler tout seul et à imaginer les différentes possibilités qu’engendreraient l’élection de l’un ou l’autre des ducs et duchesses. Alors qu’il faisait les cent pas, sa femme Renáta lui lâcha soudain d’un ton aussi venimeux qu’un aspic :


            - Oh, cessez donc de marcher dans tous les sens comme une poule dans une basse-cour, grand échalas ! On dirait que vous allez chavirer à chaque fois que vous obliquez, pitre que vous êtes.


            Ravasz tourna la tête vers sa femme, cette si… délicate créature, pour lui rétorquer sur le même ton :


            - Je préfère marcher que d’avoir à m’asseoir à côté d’une grosse dinde dans votre genre, Renáta. Et si cela vous ennuie, allez donc courir les remparts à la recherche d’un ou deux gardes à la main leste, ça me fera des vacances.


            Renáta, outrée, rétorqua :


            - Peut-être ces fameux gardes se montreraient bien plus à la hauteur qu’un bigot mal enfoncé dans votre genre, Ravasz.


            L’aînée des enfants du couple, se massant les sinus avec la tête penchée en avant, lança, gênée :


            - Père, mère… pas ici aussi, s’il vous plaît…


            Renáta tourna le visage vers un mur, croisant les bras et prenant cette pose hautaine que les femmes dédaigneuses prenaient pour signifier leur fiel. Ravasz, quant à lui, souffla du nez, avant de dire solennellement :


            - Il fait irrespirable ici de toute manière. Peut-être est-ce moi, en ce cas, qui devrait aller courir les remparts.


            Il se dirigea vers la porte, tandis que sa femme lui sifflait :


            - Même pour tout votre or, aucune femme, même de petite vertu, ne viendrait toucher votre cadavre ambulant, sottard !


            Ravasz répliqua l’instant d’après, avant d’ouvrir la porte :


            - Vous la première ! Sauf que vous n’avez rien d’une femme, mégère de mes deux !


            Il referma la porte derrière lui, soufflant un peu. Il ne supportait déjà pas de voir sa femme en son propre château, alors être enfermée tant de temps avec elle dans un salon du palais, voilà qui était parfaitement insoutenable. Il lâcha un soupir, faisant fi des bruits sourds qu’il entendait dans son dos, et qui provenaient sans doute de sa chère épouse déblatérant ses paroles douces aux oreilles de ses pauvres enfants. Une femme si charmante qu’elle ne pouvait être, selon Ravasz, qu’une preuve formelle que Tamas avait aussi une face pour punir. Punir de quoi, il ne le saurait sans doute jamais.


            Ravasz était dans un couloir à présent. Long, rempli de belles tapisseries, chandeliers muraux et autres décorations palatines, il mit ses mains derrière son dos et entreprit de se balader un peu. L’attente serait longue de toute manière. On élisait pas un empereur ainsi. Et à cette pensée, soudain, il frissonna…


            Il venait de voir l’image de Ferenc, régalien, assis sur un trône de marbre blanc, alors qu’un homme lui posait la couronne sur la tête.


            Il se rappela alors de cette promesse. Cette vieille promesse, fait à un mort sur le lit d’un mourant.
            Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Mer 10 Juil - 19:27
            Arthur Reinhardt
              Arthur Reinhardt
              Mercenaire

              Reinhardt
              Arthur

              NOM
              Prénom

              「  L'Impasse 」


              J'abordais poliment la personne que je soupçonnais être une dame de la noblesse. Je faisais attention à ne surtout pas la toucher, un visage d'ange pouvait cacher le pire des démons. Je n'avais d'ailleurs pas oublié le sort de ma petite soeur, après qu'elle se soit interposée contre un noble battant une enfant. Torturée puis pendu. Les lois pouvaient être atroces envers le peuple. Autant ne pas mourir stupidement.

              La jeune femme s'arrêta net après que je lui ai adressé la parole. C'était un peu étrange, voir un peut-être un peu effrayant. Bizarrement, je m'attendais presque à recevoir une baffe. Elle regardait autour d'elle avant de m'apercevoir. Je pouvais maintenant la détailler de face, ses longs cheveux noirs, sa peau pâle et ses yeux bleus foncé. Elle semblait peut-être un peu surprise, je n'étais pas bien sûr. En une fraction de seconde, l'expression faciale de la dame changea radicalement. Ses traits lui donnèrent un air de jeune femme naïve et perdu. Je n'étais pas vraiment convaincu, peut-être parce que plus tôt, sa démarche montrait une femme sûre d'elle.

              La jeune femme jeta un coup d'oeil vers le chemin que je lui indiquais, puis elle me répondit. Elle me remercia simplement, s’apprêtant à repartir. Je caressais doucement le cou de ma chouette Été, perchée sur mon épaule. L'oiseau tirait doucement l'une de mes mèches de cheveux et frottait parfois sa tête contre la mienne. J'allais moi-même repartir lorsque je remarquai que la jeune femme m'examinait du regard, tout en se rapprochant de moi. Je l'observais également de mes yeux bleus très clairs. Plutôt bonne observatrice, elle remarqua que je n'avais pas l'allure d'un Volgeois. Je n'étais cependant pas certain d'avoir l'air d'un homme de Terresang non plus. Je n'étais pas gêné par sa question, et je n'étais pas du genre à faire des secrets.

              - "Terresang. Ai-je davantage l'air de quelqu'un de Terresang ?" dis-je d'un ton légèrement taquin.

              Je ne savais pas qui était cette femme, ni même d'où elle pouvait venir. Contrairement à elle, je n'étais pas très physionomiste.

              - "Je me nomme Arthur Reinhardt, puis-je vous demander votre nom ?" dis-je d'un ton amical pour devancer sa prochaine question.

              L'écart entre nous s'était énormément réduit, assez pour permettre de discuter paisiblement, sans avoir à hausser la voix.



              Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Mer 24 Juil - 15:07
              Viktoria Bátor
                http://esteria.forumactif.com
              Viktoria Bátor
              Dame de cour
              La discussion prenait une tournure intéressante. Loin de savoir à qui il pouvait s'adresser, le jeune homme semblait en toute confiance. Toutefois bien qu'il n'aît pas l'air d'un volgien, ses origines n'étaient pas non plus exsangues de pertinence. Peut-être le jeune duc volgien n'avait pas fait appel à d'autres que les siens pour grossir ses rangs ou partir glaner des informations sur les autres ducs après tout ?

              Arthur Reinhardt a écrit:
              - "Terresang. Ai-je davantage l'air de quelqu'un de Terresang ?" dis-je d'un ton légèrement taquin.

              Elle l'examina avec attention et en détail de haut en bas. Le jeune homme aux cheveux blonds et aux yeux bleus ne semblait vraiment pas aux grands guerriers du duché de Volg dont elle avait lu les exploits dans ses livres préférés.

              Elle fit alors une petite moue avant de répondre au jeune homme :

              - Hum... non, pas plus non.

              Lancée dans une sorte de badinage, elle tâchait de creuser un peu pour voir si cet homme étrange avec une chouette sur l'épaule qui la regardait bizarrement, si si, je vous jure, cette chouette me regarde de travers... Pouvait lui apporter quelque chose.

              Arthur Reinhardt a écrit:
              - "Je me nomme Arthur Reinhardt, puis-je vous demander votre nom ?" dis-je d'un ton amical pour devancer sa prochaine question.

              - Viktoria Bátor, enchantée. lui répondit-elle en lui tendant la main.

              - Est-ce donc le goût de l'aventure qui vous a mené à Evalon, Arthur ?

              Elle l'interrogea du regard, réfléchissant à la question qu'elle allait lui poser en se rendant compte ensuite que leur discussion dans la Cour du château ainsi, aux yeux de tout le monde pouvait être interrompue par n'importe qui...
              Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Jeu 25 Juil - 9:27
              Arthur Reinhardt
                Arthur Reinhardt
                Mercenaire

                Reinhardt
                Arthur

                NOM
                Prénom

                「  L'Impasse 」


                La discussion débutait réellement entre la jeune femme et moi-même. Je ne savais pas encore qui elle était, et encore moins pourquoi elle jugeait les gens sur leur apparence. Je lui annonçais d'un ton taquin que je n'étais pas originaire de Volg, mais de Terresang. Je lui demandais ensuite si j'avais davantage l'air d'un homme de ma contrée. La jeune femme m'examina avec attention, de haut en bas. J'étais légèrement certain qu'elle dirait que non, après tout, les gens de Terresang sont décrit de façon assez particulière dans les livres. 

                Elle fit une petite moue avant de me répondre, et je ne sus pas vraiment comment prendre cette réponse. Je caressais doucement le plumage d’Été avant de me présenter officiellement à la dame. La jeune femme se présenta à son tour comme tant Viktoria Bator. Elle était effectivement noble, et elle me tendait la main. Devais-je la serrer simplement ou lui offrir un baisemain ? Difficile à dire. La discussion était légèrement, autant en profiter. Je pris doucement sa main dans la mienne, et je me baissais rapidement pour y déposer un baiser poli. La manœuvre se voulait légèrement, amicale et un tantinet drôle, afin d'effacer mon manque de connaissances envers l'étiquette. 

                - "Madame. Je suis enchantée de faire votre connaissance." dis-je d'un ton poli.

                Elle me demandait si c'était le goût de l'aventure qui m'avait mené à Evalon, ce qui n'était pas faux. Mais ce n'était pas tout à fait cela.

                - "L'aventure, l'argent et l'indépendance. Evalon est un bon endroit pour fonder ma propre compagnie de mercenaires." dis-je.


                Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Ven 2 Aoû - 15:18
                Kira de Casteldragon
                  Kira de Casteldragon
                  Comtesse

                  Le voyage avait été long, un peu plus que prévus. Mais ils avaient fini par arriver à temps. Les Casteldragons arrivèrent juste après le reste des familles seigneuriales d'Eurate. La Comtesse avait refusé de se presser, autant pour le confort de son fils Edwin qui ne pouvait se permettre d'être brusqué - mais qui tenait de mieux en mieux les voyages - que pour elle-même. Après avoir entendu dire, puis reçu la missive confirmant qu'Alastor était mort, la jeune femme reçu un coup. Elle avait commencé à croire que les Trois ne lui rendait pas forcément la vie facile. Elle avait vue son ennemi Alexandre de Terresang mourir, mais c'était désormais ses amis et alliés qui venaient à disparaître. Elle avait entendu dire que l'assassin était un admirateur fanatique d'Alexandre, un rebelle qui était contre la réhabilitation de la famille de Terresang - et donc d'Enela de Terresang, l'héritière -,mais également bien d'autres histoires étranges également. La Montdragonnière n'avait pas souhaité chercher la vérité dans ces nombreux mensonges, et craignant également pour sa sécurité - le danger pouvait donc surgir de partout - elle était parti avec nombre de féaux soldats. Après tout, n'avait-elle pas été un minimum proche du défunt Duc. Et puis, n'avait-elle pas également reçu Elena de Terresang? Les Casteldragons étaient les prochains sur la liste si toutefois il y avait des répercussions.

                  C'est donc à bord d'un carrosse bien entouré que la Comtesse et son fils arrivèrent à Evalon. Même avait le danger qu'elle sentait partout, la jeune femme avait insisté auprès de ses conseillers pour s'y rendre avec Edwin. Car le jeune héritier ne pourrait peut-être voir l'élection d'un Empereur ou d'une Impératrice qu'une seule fois dans sa vie. Et cela était une autre occasion de l'y emmener, afin qu'il y fasse ses armes, ses contacts, qu'il y trouve ses futurs alliés. Tout était désormais possible, et Kira ne souhaitait pas mourir sans laisser des possibilités à son fils.

                  Au milieu de la population en liesse, parcourant la route menant au palais, la Comtesse se demanda tout de même qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Evalon était autant l'endroit le plus sécurisé que le lieu le plus dangereux. Les rues, bondés comme elles étaient de gens, pouvaient permettre à un meurtrier de s'y faufiler, de frapper au moment le plus opportun, et de disparaître tout aussi rapidement dans les méandres de la ville. La Casteldragon serra son fils contre elle. Edwin saisit alors la main de sa mère, et la regardant tendrement.

                  "Ne vous inquiétez pas, mère." lança le jeune garçon.

                  "Il est normal que je m'inquiète. La méfiance permet de rester attentif." répondit sa mère, alors qu'elle l'embrassait sur le front. "Vous vous en rendrez bien vite compte, mon fils."

                  "Il serait malvenu d'attenter à la vie d'un seigneur en ce jour de fête, n'est-ce pas?" ajouta Edwin.

                  "Cela dépend. Ce serait également un message fort. Après tout, notre défunt Duc Alastor a été assassiné peu de temps avant le conseil des Ducs. Et peut-être n'était-ce qu'un avant goût. Toutefois, cela envoie un message fort à Volg. Alors pourquoi pas tout le reste d'Eurate?"

                  Il arrivait parfois à la Comtesse d'avoir l'impression de parler à un adulte à la place de son fils de douze cycles. Cependant, même si cela perturbait la mère, cela rassurait la suzeraine. Elle ne laisserait pas son peuple ni son fils sans rien. Personne ne serait délaissée si elle venait à disparaître plus tôt que prévus - pas comme lorsqu'Agilmar avait disparu et qu'elle s'était retrouvée désemparée face à l'ampleur de la tâche. Elle-même s'était senti comme une enfant, et comme une enfant, elle s'était renfermée, avait fait un caprice et n'avait plus parlé à aucun seigneur voisin pendant trois longues années. Trois longues années de deuil sans fin. Jusqu'au moment où elle avait vu la lumière et qu'elle était arrivé au bout du tunnel.

                  En parlant d'arrivée, ils l'étaient. Bientôt la populace se fit moins bruyante et le carrosse s'arrêta devant le palais. Cela faisait un an qu'elle ne s'était pas rendu en ce lieu, lorsque la mort de l'ancienne Impératrice avait été annoncée. Pour autant, ce n'était pas si étrange. Kira et son fils furent accueilli comme il se devait et des valets les menèrent à leurs appartements. Ils prirent leur temps pour s'installer. Et la Comtesse vérifia qu'ils étaient présentable. Le fils comme la mère étaient vêtu de noir. Ils n'étaient pas aux couleurs de leur maison, au contraire d'autres seigneurs. Mais ils étaient aux couleurs du deuil, afin de soutenir le jeune Théodore de Boisnoir, leur nouveau Duc. Cependant, la Comtesse avait également tenue à montrer qu'Alastor n'avait pas été qu'un simple allié, mais aussi un seigneur voisin sur qui elle avait pu compté et qui l'avait écouté, et qu'elle avait écouté en retour. Tant bien que mal, surtout dans les temps difficiles. Mais les deux seigneurs s'étaient toujours compris, au final. La Casteldragon trouvait si dommage qu'une si bonne âme ait été gâché ainsi, sans qu'elle puisse finir l'oeuvre qu'elle avait entreprit. Désormais, rien n'était moins certain. Alastor aurait pu devenir Empereur, mais Théodore - elle le savait fort bien pour y être passé également - était jeune. Et peut-être que cela lui porterait préjudice.

                  Ou peut-être pas... Elle n'en savait rien. Et plutôt que de spéculer sur le prochain Empereur ou la prochain Impératrice, la Comtesse invita son fils à la suivre pour une petit visite, une promenade afin de s'occuper l'esprit. Malheureusement Edwin répondit à sa mère qu'il souhaitait se reposer. La foule l'avait fatigué. La mère n'aurait jamais pensé que son petit louveteau supporte moins la foule que le voyage. Toutefois, elle accepta son choix et prit plaisir à sermonner les servantes sur le grand soin qu'elles se devaient de prodiguer à son fils si elles ne souhaitaient pas voir une Casteldragon les maudire. Les jeunettes acceptèrent, timidement, avant que la Comtesse ne quitte la pièce.

                  Elle se mit donc à arpenter les couloirs également, à se balader, observer aux fenêtres la foules et les cris, ainsi que les beaux jardins, et la magnifique ville d'Evalon. Elle réfléchissait également, imaginait un Eurate différent. Mais elle savait qu'elle ne serait pas l'artisan du destin, et qu'elle n'était pas maîtresse de ce qui pouvait se dérouler à l'étage. Elle commença alors à s'ennuyer, elle n'avait vue aucune des connaissances qu'elle s'était forgée durant ces différentes années. Il y avait nombre de seigneurs, mais peu s'intéressaient aux Volgéens, et encore plus rare étaient ceux qui daignaient discuter avec les plus Nordiens d'entre-eux: les Montdragonniers. Alors, la Casteldragon déambula, jusqu'à ce qu'elle arrive prêt d'autres appartements où retentirent bien des cris et des rugissements. Peu de temps après, un homme en sorti, furibond. Il ne l'avait pas vue, et la Comtesse ne se fit pas tout de suite remarquée. Jusqu'à ce qu'elle distingue les traits du visage de l'inconnu, et qu'elle tique.

                  S'approchant doucement, la jeune femme essaya de se faire entendre avant d'entamer la conversation, calmement. Il n'était pas forcément bond d'importuner un homme à ce point en colère, de plus, elle ne souhaitait pas particulièrement faire ombrage à qui que ce soit.

                  "Pardonnez moi, seigneur... Mais... N'auriez pas quelques parentés avec Arpad, ancien Comte de Posvány?" demanda-t-elle à celui qui était en réalité l'oncle de son défunt allié.
                  Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Mer 21 Aoû - 9:09
                  Nathaël
                    Nathaël
                    [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) 28.9


                    Dans l'attente du nouvel empereur
                    ~ Event ~


                    Le temps parfois semblait suspendre son oeuvre. En dépit de l'animation qui secouait alors l'antichambre du palais, telle était l'impression qu'en avait surtout Nathaël. Certains remous relevaient du masque social, destinés à meubler au mieux une attente sans en avoir l'air. Ici et là, des paroles bourdonnantes. Quelques conversations gonflant l'écho. Des dizaines de silhouettes à tapisser les murs, toutes accrochées à un verdict de l'Histoire - celui qui se décidait derrière les portes closes.
                    Avec le silence d'une ombre et la discrétion d'un félin, l'esclave se traçait un étroit passage entre les éminents et moins nobles personnages qui évoluaient autour. Les bras chargés d'un lourd plateau, il lui fallait assurer le confort des intendants du duc de Néra disséminés à travers la vaste salle : offrir à manger et servir un peu de ce vin mis en broc - sans oublier de remettre à ses supérieurs le repas à faire porter au maître dans la salle des Ducs. Tout en s'acquittant de ses besognes, le garçon cueillaient en divers sens des bribes de conversations, promptes à satisfaire sa propre curiosité autant qu'à obéir à l'ordre du duc : lui rapporter d'éventuelles informations constructives une fois qu'il aurait quitté le cénacle de l'élection.

                    Fidèle à l'humilité de sa condition, Nathaël gardait la tête légèrement baissée le long de son trajet. Ses pupilles d'ambre parcouraient le dallage et accrochaient, à gauche, à droite, d'élégants détails qui savaient captiver son esprit esthète. L'éclat ciselé d'une lame, le déploiement de fleurs brodées sur une cape, des joyaux cascadant le long d'une jupe... Il passa près d'une femme brune dont la tenue de chasse détonnait au milieu des riches atours. Un homme lui indiquait courtoisement le passage avant d'entamer avec elle les présentations d'usage. Plus loin, un individu massif - dont les yeux noirs perçaient au milieu du fouillis de sa chevelure ; dont la bouche ne semblait qu'un tracé flouté cerné par une barbe fournie - s'agitait à faire les cent pas. Son épouse l'en réprimanda et s'ensuivit quelques acides paroles et noms d'oiseaux entre le Lady et ce messire aux allures de corbeau.
                    L'itinéraire de l'esclave le fit enfin s'approcher d'un intendant de son maître à qui il versa une coupe de claret. La boisson rousse et chaleureuse avait toujours de quoi raviver un peu l'attente, telle une braise au creux d'un âtre cendreux. Il fallait bien des diversions aux corps, aux cœurs et aux esprits, tandis que cette journée semblait à chacun ici comme un pendule au mouvement arrêté dans les airs, alors que d'ordinaire les existences de ces Grands devait être un balancier à la danse ininterrompue.
                    A la gauche de l'esclave, une comtesse et son garçon parcouraient la pièce et la femme engageait la conversation avec le sieur bien colérique que ses pas venaient de croiser. Un instant, Nathaël fut saisi par l'expression mystérieuse - ou sévère, difficile à dire - de son visage, par la force de son regard et le forêt de noires broderies courant le long de ses bras. Il allait se retirer, soucieux de ne pas trop donner l'impression qu'il scrutait ou écoutait impoliment, lorsqu'un échanson pressé croisa sa route... et surtout ses jambes dans lesquelles il vint. Les pieds du rêveur et celui de l'importun s'emmêlèrent. Ils eurent à peine le temps de se voir, de s'adresser quelque mot d'excuses, que déjà le commis confus suivait son chemin - sans doute en retard - et que le garçon quant à lui se retrouvait au sol.

                    Fracas de son plateau sur le dallage. Il pesta. L'autre aurait pu ralentir et faire attention, cependant lui-même aurait pu éviter cela s'il ne divaguait pas. Le jeune homme se redressa mais pâlit en découvrant la carafe de vin éclatée, à se répandre au milieu de la salle, sous les pieds de la gent présente. Et des traînées rousses sur la belle robe de la dame de Casterdragon. L'esclave serra les dents. Son corps fin parut se ramasser sur lui-même. Son dos s'arrondit en une confuse révérence. Il bégaya :

                    "Oh je... Je vous d'mande pardon M... Madame..."

                    Il aurait voulu disparaître sous terre. Ou faire l'escargot enroulé sous sa coquille, redoutant les réactions à venir aussi bien de la part de la Lady, que des autres convives auprès desquels se déversaient les fruits de sa maladresse. Réparer cela au plus vite... Ne pas entacher l'image de son maître - par de mauvais comportements - comme il venait de souiller le sol et le prestigieux habit...


                    [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) 28.10
                    Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Ven 6 Sep - 8:53
                    Ravasz Bátor
                      Ravasz Bátor
                      Baron
                      Ravasz, dont l’humeur massacrante retombait peu à peu alors qu’il s’éloignait de l’aura maléfique de sa mégère d’épouse, fut tiré de ses vieux souvenirs par une voix calme et féminine. Son esprit vagabond reconnecta avec la réalité, dure et froide, et l’intérieure du palais. Ses yeux papillonnèrent, et sa sombre tête se tourna lentement vers la dame qui venait de lui adresser la parole. Un petit ange passa avant que Ravasz ne réponde, reprenant le fil. Il dit sur un ton légèrement surpris :

                      - Árpád ?

                      Puis, le naturel reprit le dessus, et il reprit contenance.

                      - Bien entendu, gente dame. Árpád était mon neveu. Je suis Ravasz Bátor, le baron de Mocsár. Et vous êtes…

                      Il observa un instant la dame, cherchant à repérer quelque signe distinctif, qu’il ne tarda pas à trouver grâce à un écusson sur ses atours.

                      - … La comtesse de Mont-Dragon ? Honoré de faire votre connaissance, Votre Grâce.

                      Il fit une légère révérence, prenant sa main pour y déposer un petit baiser. Les convenances se perdaient parfois, dans un monde en proie aux troubles internes. Il s’apprêtait à engager les banalités, lorsque l’éclat brillant du verre attira son attention. Dans un fracas se réverbérant contre les murs du palais, la carafe s’échappa de son plateau pour venir s’écraser contre le sol, déversant au passage son contenu plus vermeil encore que le sang. Du vin aspergea la comtesse de Mont-Dragon devant laquelle se tenait Ravasz, qui fit un pas en arrière par réflexe, afin d’éviter toute tâche de ce breuvage sur son surcot. Quelques hoquets de surprise fusèrent, quelques grondements aussi. Ravasz, quant à lui, laissa s’échapper un juron, bien vite réprimé par un saint triangle effectué à la vitesse de l’éclair.

                      Devant l’énormité des dégâts sur la robe de la comtesse, le baron posvan fronça les sourcils et durcit ses traits. Tout le calme qu’il avait pu recouvrer de son échange houleux avec sa femme venait soudainement de disparaître, pour laisser son irritation reprendre le dessus. D’une voix basse mais cinglante, il fustigea l’échanson de son ire :

                      - Empoté ! Voilà tout ce qu’il manquait à ce palais décadent : un esclave maladroit.

                      Ses yeux foncés se posèrent sur le pauvre jeune homme, soudain devenu le malheureux centre de l’attention. Il détailla ce jeune visage androgyne, et ne lut dans ses yeux que de la peur et de la honte. Il avait déjà vu cette expression sur les visages de ses enfants, et peut-être était-ce pour cela qu’il ne put déverser davantage son venin, après avoir porté ses crochets à la gorge de l’étourdi. Il aurait pourtant aimé rajouter quelques piques, plus pour évacuer sa frustration que pour enfoncer le pauvre garçon. Mais les mots ne vinrent pas.

                      Aussi, il tourna son visage vers la comtesse, évaluant les dégâts sur sa robe. Il lâcha dans un soupir :

                      - Quel gâchis. Souhaitez-vous être escortée dans vos appartements, pour vous changer ? Je me ferais fort de vous accompagner.

                      Son visage, telle une malévolente girouette, tourna à nouveau en direction du serviteur, comme poussée par un vent mauvais. Il ne fit que le fixer, sans ajouter nulle parole. Pourtant, son regard en disait bien plus long que toute péroraison :

                      Un nettoyage rapide s’imposait.
                      Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Lun 9 Sep - 16:37
                      Fabius
                        Fabius
                        Je parcours les rues dans ma tenue de la famille des Pengriffons, or et sang, avec le chef de mes gardes, Perceval Gallick, qui ne passe pas inaperçu du haut de ses deux mètres. Étant moi-même plus grand que la moyenne, nous sommes au-dessus de la foule, ce qui nous permet de bien nous orienter. Ne disposant pas de carrosse, j’ai préféré laisser nos montures dans l’auberge où nous avons fais halte et de faire le reste du chemin à pieds.
                         
                        C’est mon premier séjour à la capitale et je suis impressionné par tout ce que je vois et par la cacophonie ambiante. Je vois passer des équipages plus magnifiques les uns que les autres, et je dois dire que je suis un peu jaloux de ceux que je ne peux qu’admirer de loin. L’ambition de ma famille a toujours été de devenir noble et je vois aujourd’hui, le pourquoi de cet objectif, car les hommes et les femmes que je vois en grandes tenues, détiennent le pouvoir de vie et de mort sur des dizaines de milliers de sujet.
                         
                        Heureusement pour moi, je n’ai pas à attendre dehors comme les autres gens de la plèbe car je suis attendu, non pas comme invité, mais comme fournisseur d’alcool, mes bouteilles étant arrivés au palais bien avant moi, je dois en prendre livraison. Je passe donc devant les gardes vigilants, toujours accompagné de mon fidèle soldat et nous arrivons jusqu’au cuisine où je ne peux réprimer un soupir de soulagement quand je vois ma boisson, intacte.
                         
                        Je vérifie les seaux en cire sur chaque bouchon, m’assurant ainsi qu’aucun poison n’ai pu rentrer à l’intérieur. Puis j’indique au chambellan du palais que mes boissons peuvent être servis. Ce dernier me regarde d’un air fatigué, mais il hoche la tête et fais signes à ses serviteurs de distribué les bouteilles dans la salle où se décide l’avenir du royaume tout entier.
                         
                        Je suis fier de moi et sourit bêtement, et alors que je m’apprêtais à repartir comme j’étais venu, j’entends un grand bruit dans la salle de réception. Passant la tête, je vois une grande salle de bal où semble être concentré tous les nobles d’Eurate, et au sol, un jeune garçon qui regarde une flaque de vin se former sur le sol, par suite d’une chute. Un grand gaillard commence à l’insulter, mais il s’arrête assez vite pour s’entretenir à la dame qui a été salis par le vin projeté.
                         
                        Ne voulant pas que les choses s’enveniment et que des bouteilles, mes bouteilles servent à corriger le serviteur, j’entre dans la pièce, en prenant une serpillère dans la cuisine, et m’approchant du lieu de l’incident, je mets entre les mains du jeune serviteur l’ustensile de ménage en lui disant d’une voix basse :
                         
                        Tu ferais mieux de te dépêcher.
                        Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─ Ven 20 Sep - 14:47
                        Kira de Casteldragon
                          Kira de Casteldragon
                          Comtesse

                          Quand le seigneur Posvanéen finit par se présenté, tout d'abord surpris - et la jeune femme le comprenait bien - il n'avait pas tout à fait compris pourquoi on lui parlait de son neveux. Mais l'air de famille était plutôt évident désormais que la Dame de Casteldragon l'avait bien en face d'elle. Kira sourit à Ravasz tout en lui faisant une légère révérence lorsqu'il reconnut sa maison, et après que le Baron ait fait son baise-main. La Comtesse ne pouvait que comprendre le désarroi qui s'était d'abord emparé de cet homme au nom d'un défunt de son sang. Qu'aurait-elle pu ressentir après la mort d'Agilmar à la moindre prononciation de son nom? Surement une ample tristesse.

                          "Je suis également honorée de faire votre connaissance, Baron. Dommage que ne nous soyons pas rencontré plus tôt." répondit la jeune femme.

                          S'adressant ainsi à son interlocuteur, elle ne vit pas la catastrophe arriver, ni même le jeune homme maladroit qui suivit la carafe de vin. En fait, elle ne prononça pas un mot, et sur sauta juste au moment où le verre se brisait en rencontrant le carrelage de la pièce. La Comtesse n'eut pas tout de suite conscience non plus qu'elle avait été éclaboussée par le vin, et encore moins que tout le monde la regardait. Mais lorsque ce fut le cas, et qu'elle entendit le Baron de Mocsar insurger le petit personnel, Kira ne put s'empêcher de baisser les yeux sur jeune serviteur. Il semblait avoir peur de lever les yeux vers les deux seigneurs.

                          "Cessez." demanda la Comtesse à son confrère. "Je ne lui en veux pas. Ce n'est qu'un serviteur. L'ironie des Trois a fait que le vin a chue sur ma robe, et non sur celle d'une autre dame."

                          Elle regarda encore un instant le jeune homme, jusqu'à ce qu'un autre homme, qui ne semblait pas être un serviteur, vienne apporter de quoi essuyer et aider l'esclave toujours tétanisé. Elle se tourna ensuite vers le Baron de Mocsar, et s'excusa d'un signe de tête.

                          "Pardonnez mes paroles sèches. Je ne souhaitais pas faire un scandale en ce jour tout particulier." lança Kira en époussetant, priant pour que le vin ne se voit pas sur le noir de son tissu.

                          Cependant, même en y regardant de loin, elle avait l'impression d'y voir les tâches, tel des tâches de sang, ressortir comme des rubis sur un bijou. La Comtesse sentait également le regard des autres convives et seigneurs, des curieux et autres serviteurs et invités de passage. Alors la jeune femme, afin de rester humble accepta que le seigneur la raccompagne jusqu'à ses appartements. Au moins, ainsi, pourrait-elle faire la discussion à quelqu'un de moins ennuyeux que les autres.

                          Sans aucun autre regard pour le jeune esclave en train d'éponger la tâche écarlate sur le blanc immaculé du sol, la Casteldragon prit la direction de sa chambre et de celle de son fils. Il y avait un petit peu de marche, après tout, le palais était relativement grand. Pour autant, ce n'était pas une promenade désagréable. Il y avait le soleil des grandes vitres qui permettait de profiter du beau temps, mais également du paysage qu'offrait la grande capitale. Et puis, plus elle s'éloignait de la pièce de réception, moins elle entendait la folie exprimée par le peuple, à l'extérieur.

                          "J'ai entendu dire que votre second neveux... Hum... Comment s'appelle-t-il déjà? Ferenc, c'est cela? Est devenu... Duc. Vous devez être fier d'avoir un membre de votre famille assis, en haut, dans cette pièce, en train de choisir l'avenir d'Eurate parmi d'autres Duc." lança finalement la Comtesse, afin de dissiper le malaise qui avait pu s'installer.
                          Re: [EVENT]Dans l'attente de voir le nouvel empereur (ouvert à tous) ─
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