Bienvenue à Evalon, la capitale de l'Empire. Finalement, tu as craqué. Oui, car il faut avouer, à la base, tu voulais pas t'y rendre. Tu avais assez de Melila si tu voulais voir des nobles se battre pour quelques faveurs. Mais ton père t'a poussé pour que tu y viennes. Tu ne sais même pas pourquoi. D'habitude, la seule chose qu'il te demande, c'est d'être agréable avec les gens qu'ils accueillent, et tout au plus, aller faire à sa place la recherche de métaux et matériels nécessaire à son travail, mais rien de plus. Par contre, ta mère, elle, priait chaque soir la Trinité pour que tu te trouves un mari, noble, si possible possédant des terres, et étant "vigoureux". Tu n'avais jamais compris ce à quoi elle pensait en souhaitant ça, mais ce devait surement être miracle, car déjà, le fait de te trouver un mari était une cause perdue d'avance.
Néanmoins, tu n'es pas idiote, loin de là, et il est évident qu'une visite à la capitale ne peut que t'être bénéfique, tout du moins du point de vue professionnel. Tu avais bien décidé de faire de l'art martial ton travail, et même une vue sur un poste au sein des Amazones, ce serait le rêve absolu, mais ne se tenir qu'à une perspective d'avenir serait suicidaire, et il faut t'ouvrir les horizons d'opportunités, et il faut avouer que la capitale est la première place où tu pourrais en trouver. Et avec un peu de chance, les payes seront à la hauteur de la réputation qu'elle a... Du moins, que tu t'es faites de celle-ci.
Après avoir dit au revoir à tes parents, et promis de ne pas te faire remarquer de la pire des manières, tu pris la route. Tu devais rejoindre le chariot à l'entrée de la ville pour rejoindre la capitale, et comme d'habitude, tu ne peux t'empêcher de râler pour le chemin que tu allais parcourir. Oh ce n'était pas la distance en elle même qui te dérangeais, il y a bien pire que faire Melila - Evalon. Nan, le pire est l'état dans lequel tu vas arriver, et tu sais presque déjà que tu auras mal aux fesses. Tu ne sais jamais comment te placer correctement dans ces fichus chariots, et puis les secousses, mon dieu, il faudra un jour qu'on trouve mieux que c'est maudit chariot pour transporter les gens de villes en villes.
Le chemin fut effectivement difficile à supporter pour ton postérieur, et une fois arrivée, et le pied à terre, tu ne peux t'empêcher de tiquer sous l'engourdissement. En plus, portant directement ton armure de cuir, c'était une évidence que tu n'allais pas être à l'aise, tu ne peux vraiment pas dire que tu l'as joué fine sur le coup...
Néanmoins, tu es là, et cette terre d'opportunité, tu ne vas pas la quitter comme ça. D'ailleurs, tu t'es faites toute belle pour trouver la perle rare. Armure de cuir parfaitement tannée, et reluisante, faite uniquement avec du cuir végétal, le top du top de la qualité. Ton père n'aura pas lésiné sur les moyens pour te faire aussi belle que tu le mérites à ses yeux. D'ailleurs, le meilleur était encore à venir lorsqu'il en eut finit avec. Si cette armure peut être considéré comme une robe de mariage à tes yeux, ta lame est définitivement ton conjoint. Et en plus, elle au moins accepte de porter ton nom, Esfeld.
Te voilà dans la zone commerciale de la ville, après avoir passé ta journée à demander ton chemin, car le sens de l'orientation, c'est pas encore ça. Et puis ces crieurs publics. Quel dommage que les tuer soit considérés comme un crime, car tu les ferais bien taire une bonne fois pour tout pour pouvoir réfléchir correctement. Néanmoins, le tableau des quêtes n'est pas loin, et tu t'y rends d'un pas ferme pour découvrir quelle genre de mission pouvait bien être offerte dans la capitale.
Après avoir dégagé ton chemin de la majorité des idiots qui s'agglutinent devant, tu cherches la perle rare. En farfouillant avec ton regard, tu ne peux t'empêcher de remarquer une jeune femme qui a pris place à tes côtés, et semble être dans la même vocation que toi et donc prête à te voler ton travail. Tsss, quel audace. Alors que tu décides finalement de décrocher une offre d'escorte, plaçant un regard dédaigneux envers la jeune femme. C'est toujours vexant de ne pas être unique. Tu lui tiens le regard aussi longtemps qu'elle le fera, avant de prendre la route pour rejoindre le point de rencontre avec le commanditaire de l'annonce.
Le doute se lit sur ton visage alors que tu semblais déterminé, à trouver cette fichue "Allée des Nuées" où tu devais aller rejoindre le commanditaire de cette mission. Mais pour que tu puisses faire cette mission, il faudra que tu trouves ton chemin, et bon courage. Melila est beaucoup moins densément peuplé que ce nid à fourmis. Sérieusement, dés que tu réussi à quitter cette ville, tu n'y remets plus jamais les pieds. Tu avances, passe une rue ou deux, change de direction quand tu penses être sur la mauvaise route. Et alors que tu désespères de trouver ton chemin comme tu finis par demander ton chemin à un citoyen de la ville. Alors que tu t'approches et te prépare à demander de l'aide à un passant, une voix douce se fit entendre dans ton dos. Tu te retournes et ne peux qu'être aussi dégoutée que surprise de découvrir qui te proposait son aide.
Encore cette pimbêche. Elle m'a suivie jusqu'ici ? Pour quelle raison ? Tu poses rapidement ton visage sur ton affiche, et remarque que l'annonce proposait et recommandait le fait de ne pas se rendre seul à la mission. Tu n'avais pas vu ça tout à l'heure, plus intéressé par le fait de ne surtout pas te doubler pour cette mission. Surement qu'elle avait vu cette information avant que tu ne fasses ta sauvage... Tant pis pour elle. Elle ne te revenait pas, et le fait qu'elle t'ai poursuivie jusqu'ici pour cette mission n'arrangeait pas son cas auprès de toi. Mais difficile de nier que tu es complètement perdue, et qu'il te fallait à tout prix un moyen de rejoindre ce satané point de rendez-vous. Elle connaissait la route ? Très bien, elle sera ton guide.
- Vous devez être sacrément motivée pour m'avoir sur toute la route jusqu'ici pour participer à cette mission... Désespérée était le terme que tu souhaitais utiliser, mais tu n'allais pas te battre tout de suite avec elle, autant obtenir ce que tu veux avant. mais si vous connaissez le chemin passait devant, nous devons nous rendre à la Rue des Épines. Vous ouvrez la marche je présume, Madame...?
C'est vrai que tu ne savais pas son nom a cette femme qui te marchait sur tes plates bandes depuis plus de... Bah quelques minutes. Tu ne lui donnes pas l'affiche, tu sens l'arnaque à plein nez, et tu as promis a tes parents de pas faire d'histoire, alors tu prends bien soin à ranger l'ordre de mission dans une petite pochette attaché à ta ceinture. Tu ne prendras certainement pas le risque de te faire voler ce papier, et qu'elle te perde au milieu de nulle part. Tu n'as jamais eu le sens de l'orientation, te perde ici serait donc le début de la fin pour toi...
De quel droit te parlait-elle comme si tu étais son amie ? Tu n'es pas son amie. Tu ne le seras jamais si elle continue à te prendre pour une idiote. Elle semblait connaître la destination où tu devais te rendre et complètement surprise que tu ne puisses pas la connaître. Par contre, tu sais taper sur des gens, et si elle continue à te prendre pour une complète abrutie, elle va le découvrir bien assez tôt. Néanmoins, tu te montes la tête bien trop rapidement, et cela semble bien être le cas ici, la sociabilité n'est pas ton point fort, en terrain inconnu c'est encore pire. La jeune, surement dans un soucis de ne pas envenimer les choses, te donne son prénom... En n'oubliant pas de te faire une petite pique en voulant t'apprendre les bonnes manières. un signe de détente, mais pas trop non plus. Et puis, elle est gonflée.
- C'est vous qui m'avez abordée la première, si vous vouliez que je me présente, il fallait le faire la première. Mais qu'importe, c'est fait maintenant. Tu souris légèrement, presque apaisé, presque. Karîn pour ma part. Vous savez où nous rendons donc, allons-y.
Elle semblait vraiment amusée par le fait que tu sois perdue, mais soit, tu feras en sorte de lui faire payer un jour ou l'autre. Personne n'ayant osé se moquer de toi ou te provoquer de manière aussi ouverte n'en est jamais sortie indemne. Les mélilanais de ton âge peuvent en témoigner. Mais qu'importe, Lina ouvrit la marche, et tu en profitas pour analyser l'attirail de la demoiselle qui te servait de guide, et tu ne pouvais qu'être surprise par sa manière de s'habiller, tout du moins, pour une épéiste. Elle ne semble n'avoir aucune armure, unique des habits de base. Est-elle complètement suicidaire ? Mise t-elle tout sur ses capacités d'esquives ou n'a t-elle juste pas eu le temps de se changer ? Quelques questions te taraudaient sur sa manière de s'équiper pour une épéiste, mais tu te garderais de telles questions. D'autres, plus ou moins intéressantes te viennent en tête pour egayer la route.
- Mercenaire ? Lances-tu un peu sortis de nulle part. Ou bien chasseuse de prime ? Ce n'est pas souvent que je peux rencontrer des jeunes femmes de mon âge possédant une lame à leur taille, alors je suis curieuse. J'espère que cela ne vous dérange pas ?
Au fond, tu te fiches royalement de son avis, tu avais juste envie d'en savoir plus sur elle, ou faire la conversation, tu ne saurais pas dire au fond, peut être était-ce tout simplement ta manière à toi de détendre l'atmosphère. Tu l'as suis de manière très assidu, tu ne veux pas te reperdre dans cette ville de malheur. Plus tu sembles te rapprocher de votre destination plus cette ville te fait penser à Melila, dans l'idée d'avoir des gens très bien habillés, et des magasins de luxe. Tout ce surplus d'artifice te fatigue, et tu ne peux t'empêcher de soupirer en te rappelant ta jeunesse... Ayez, tu es fatiguée de cette marche.
- Bon, cela fait quelques dizaines de minutes que nous marchons, nous sommes bientôt arrivés ?
Tu commençais à t'agacer.
Elle était donc bien une mercenaire. Curieuse manière de s'habiller pour une mercenaire. Peut être était-elle simplement en congé. Soit, tu peux comprendre alors cette tenue si c'est le cas et ne peux que sourire à sa demande. Elle devait certainement se douter que tu n'étais pas pour ta part une simple combattante du coin d'a coté. Mais ce serait très mal te connaître. Toute ta vie tu as vouée ta vie à l'art du combat et n'a jamais pu envisager une vie en dehors de celle-ci. Depuis trop jeune tu vis entouré d'armes, et n'a jamais, ou quasiment jamais, trouvé quoique ce soit qui te propose le si audacieux mélange d'adrénaline, danger, et prestige. Pour ce qui est des deux premiers adjectifs, il est vrai qu'il sera compliqué de trouver un travail plus dangereux, mais malheureusement, c'est surtout que le prestige n'est pas encore au rendez-vous. Pour le moment, tu n'as travaillé qu'au sein de la sphère familiale, aidant ton père lorsqu'il devait faire escorter des armes pour ses commanditaires, ou d'escorte pour les amis de tes parents. Donc difficile de te faire une renommée hormis lors des repas de familles...
- Je vois.
Tu continues de la regarder de haut en bas, par curiosité, car il faut avouer que si tu trouvais sa tenue de combat, si c'est bien ainsi qu'elle combat, sa silhouette semblait beaucoup trop féminine pour être vrai, et c'est au fond cela qui te faisait tiquer. Tu ne sais pas vraiment pourquoi, mais sa longue chevelure t'agace au plus, tout autant sa morphologie bien trop faible pour une vraie combattante. Au mieux elle pouvait être serveuse dans une taverne avec un physique aussi frêle. Attends... Serais-tu jalouse d'elle ? Tu fronces les sourcils quand cette idée vient te caresser l'esprit. C'est ridicule. Tu es une bien meilleure combattante qu'elle, sur ceci, il n'y a pas de débat, alors pourquoi te tortures-tu tant l'esprit à cause d'elle ? Tu n'avais pas à mettre le doigt sur la raison exacte de ceci, mais nulle doute que tu vas finir par le faire.
Elle t'emmène finalement dans une grande rue emplie de boutique et de personnes que nous qualifierons... D'extravagants, pour ne pas dire de mot trop grossier. Tu tiques, et ne peux t'empêcher d'afficher une mine aussi déçue qu'agacée. Tu entres en compagnie de Lina dans cette endroit, à la recherche de la boutique de vêtements de luxe "A la Princesse Coquette". Tu l'annonces à Lina, pour espèrer qu'elle t'aiderait à trouver cette boutique au nom exotique, et au bout de quelques minutes à traverser cette allée, vous trouvez enfin cette boutique. Papier à la main, tu t'approches d'un homme qui semble attendre depuis quelques temps maintenant.
- Vous êtes le commanditaire de cette mission d'escorte ? Nous sommes ici pour celle-ci.
L'homme vous regarde toi et la petite brune à coté, avec un air moqueur.
- Oui, mais... J'ai demandé une escorte, pas des mannequins, mesdemoiselles.
Tu le fusilles du regard, qui n'a pas quitté le sien depuis tout à l'heure, dans ta tête il est déjà mort trois fois.
- Si vous n'êtes bon qu'à des âneries comme telle, je n'ai aucune raison de rester, et dommage pour vous, je suis la seule à avoir ce papier et donc pouvoir vous aider. Tu te tournes vers Lina, le regard aussi dur, mais beaucoup moins "méchant". A moins que sa manière de nous considérer ne vous dérange pas ?
Tu commences lentement à comprendre en quoi tu ne supportes cette jeune femme à coté, mais néanmoins, tu commences à l'apprécier... D'une certaine façon.
Cette homme ne méritait rien de plus que de perdre ses objets au mains des bandits, ou de pourrir devant sa porte avec ses marchandises. Tu perdais tout intêret pour cette homme, cette mission et pour toute chose se rapportant de près ou de loin à l'idée de lui venir en aide. Tu avais aussi promis à tes parents de ne pas faire de chose stupide, donc tu te retenus aussi de lui mettre ton poing dans la figure, mais dieu que l'envie était là. Néanmoins, ta colère n'avait pas fini de grandir, car à peine avais-tu déjà décidé de ne plus t'occuper de l'homme gras, que tu avais déjà oublié en rejoignant ta collègue, qui elle semblait se satisfaire de cette situation. Peut être avait-il l'habitude d'être dénigrer. Si cela lui fait plaisir, tant mieux à elle, pas moi.
Elle s'amuse de la situation, et finit par se bouger, te prenant l'affront du tout comme toi, et s'en amusant plus qu'autre chose. Surement avait-elle d'être traité comme ceci. C'était ton cas aussi, dans le temps, où tu n'hésitais pas à botter les fesses de quiconque osait se moquer de toi et de tes ambitions lorsque tu étais une jeune fille, alors maintenant que tu es une adulte, tu ne perdras plus ton temps avec les personnes ayant des doutes sur tes capacités uniquement à cause de ton sexe. Si elle avait le loisir ou le désir de le faire, libre à elle. D'ailleurs, elle le fit, mais clairement tu n'aimas pas DU TOUT la liberté qu'elle prit de prendre ta lame sans même te prévenir, néanmoins, tu restas de marbre le temps qu'elle fasse ses petites pirouettes, qui ne sont clairement pas très impressionnantes pour une personne entrainé comme toi. Tout comme elle, l'agilité était ta principale force, sachant, quand bien même tu détestes l'avouer, la plupart des hommes sont plus puissant que toi. Tu restes les bras croisés pendant que la demoiselle fait la belle avec ses pirouettes et mettre à terre le gros homme. Tu tiques un peu. Elle t'a pris ton arme pour ça ? Elle te la rend, en expliquant son geste. Et tentant d'aider l'homme de se relever. Néanmoins, celui-ci refusa, reculant et psalmodiant des choses insensées sur ses possibles connaissances et relations, surement grâce à son activité de marchand. Il hurle de colère ou de stupidité, tu n'arrives pas à définir véritablement la raison. Il semble que votre mission ne sera pas celle-ci. Bon, bah perdu pour perdu... Tu t'approches de l'homme qui continue de vous menacer dans le vide pendant qu'il se dépoussière, ne te voyant pas approcher. A l'instant où sa tête se relève, tu lui décroches une beigne directement dans la machoire. Tu n'avais certes pas la force d'un homme en pleine force de l'âge, mais tu étais entrainée, et mettre des coups fut ton lot avant d'avoir le droit à une lame à ta ceinture. L'homme retomba immédiatement sur ses fesses, et complètement choquée par ce que tu venais de faire. Toute la rue d'ailleurs fut pratiquement, surement pas choqué, mais interloqué par ce que tu venais de faire. Tu te secoues la main pour essuyer la pourriture imaginaire qu'aurait pu déposer la joue de cet homme. Tu observes la rue et remarque qu'il vaudrait mieux pour vous ne pas rester plus longtemps dans cette rue. Désolé Père...
- Bon, je suis désolée, c'était plus fort que moi. Expliques-tu à Lina. Je vous propose de me faire pardonner autour d'un verre. Ca vous va ?
Tu es étrangement agréable tout d'un coup. Surement que ce coup t'a permis d'évacuer toute ta frustration et colère qui montait en toi depuis le début de la journée. Tu commences la route pour retourner vers la basse-ville, maintenant que tu connais le chemin...
- Je tiens par contre à vous prévenir, éviter d'utiliser ma lame pour ce genre de chose. J'y tiens plus que tout, donc bon... SINON, connaitriez-vous une taverne où nous pourrions nous rendre, j'aurais besoin de boire quelque chose.
Surement pour oublier la connerie d'aujourd'hui.
Elle semble apprécier ton geste. Tant mieux, car je ne le regrette pas, et si elle avait trouvé ça scandaleux ou répréhensible, elle aurait été la suivante sur ta liste. Toutefois, après un petit rire que tu aurais bien partagé si tu étais d'humeur à rire, mais ce n'est pas, et alors que tu lances un dernier regard au gros à terre, elle te prend le bras par surprise pour fuir, en expliquant la raison de la milice. Effectivement, tu n'avais pas réfléchis à la possibilité de finir en prison à cause de ton geste. Oh, surement que tu n'y serais pas resté bien longtemps, mais cela aurait fait tâche sur ton curiculum vitae, donc tu prends la suite de Lina bien volontiers. D'autant que même si tu as un talent certain pour la délinquance et la violence, la fuite a rarement été une option pour toi, et tu laisses donc Lina prendre les choses en main pour la suite. Elle te tire un peu de manière brusque, mais il faut avouer que faire dans la dentelle n'est pas la plus grande des priorités à l'instant T.
Après avoir réussi à quitter la rue principale et être passé par des petites ruelles, vous finissez par disparaître sous toute les couches de population de la basse-ville et avec un peu de chance tu avais été définitivement perdu par la milice. Lina te force a rentrer dans une salle et te suis juste après s'être surement assurée que personne ne vous suive. Pour ta part, tu te dépoussières. Plus par réflexe que pour l'envie d'avoir une armure propre, mais tout de même, cette petite course poursuite improvisée n'avait pas fait que du bien, tu es légèrement étouffée, et ne sait même pas où tu es. Mais au moins, tu n'es pas entre les mains de la milice, et ça, c'est grâce à ta copine du moment.
- Sans vous, on serait dans la mouise.. Alors... Merci. Tu passes rapidement à autre chose, pour ne pas qu'elle ose se vanter de tes remerciements. Sinon, vous avez apprécié ma lame. C'est mon père qui l'a forgé. Le meilleur qui existe entre tout les duchés d'Eurate. Si vous souhaitez qu'il vous en forge une, n'hésitez pas à vous rendre à Melila. Ce ne sera pas gratuit, mais la qualité sera indubitablement là.
Tu souris quand tu parles de ton père et de son travail, comme toujours, car c'est sans aucun doute ce dont tu es le plus fier au monde, alors tu n'hésitais pas à en faire la publicité dés que tu pouvais.
- Ma lame porte même le nom de notre famille pour lui.
Puis tu te reprends. Le moment d'émotion était passé, et tu pris le temps d'observer autour de toi tout ceux qui était ici. Finalement, il semble qu'elle ait réussi à trouver une taverne dans la précipitation. Elle n'était pas forcément rempli à ras bord, mais déjà bien rempli pour une taverne perdu dans une ruelle. Il y avait énormément d'hommes ici qui vous regardait un peu comme des bêtes de foires. Tu n'aimais pas ça, mais vous n'étiez pas les seules femmes ici, et il y avait même une ménestrelle que tu rejoins pour lui demander une musique calme et paisible si possible. Puis tu reprends ta marche vers le comptoir du tavernier, accompagné surement de Lina, mais au fond, à l'instant T, tu voulais juste boire quelque chose.
- Donnez moi n'importe quoi sans alcool, s'il vous plait.
Tu t'assoies au comptoir et pousse un immense soupir, repensant à la journée qui vient de s'écouler, et te tourne vers Lina, un sourire un peu retenu sur le visage.
- Hé bien, si nous sommes obligé de nous taper des idiots comme cela chaque jour, je suis définitivement pas fait pour le métier de mercenaire... Et vous arrivez à supporter ce genre de personne ? Chapeau... Personnellement, je n'ai pas la patience pour.
Sans blague.
- Vous ne regretterez pas votre arrêt par sa boutique. Dites que vous venez de ma part d'ailleurs, et il se fera une joie de vous la faire de la même qualité que ma Esfeld... Ou presque.
Tu te poses, et commence à boire et l'écoute t'expliquer son expérience personnnelle, et qu'elle avait rencontré beaucoup dans le même genre par le passé, et que l'on en rencontrera beaucoup d'autre dans le futur. C'est strictement hors de question. De toute façon, tu n'as pas l'intention de devenir mercenaire. Tu vises plus haut, tu vises plus prestigieux. Tu rêves de chevalerie. C'est pour cela que tu t'es battue toute ta vie, et que tu continueras de te battre contre quiconque oserait se moquer de toi ou tes ambitions serait visé par un coup, quelqu'il soit. Tu as grandis ainsi, et tu ne peux plus revenir en arrière. Tu es bornée et têtu comme une mule, et tu même si tu comprends ce dont elle te parle, tu ne peux pas l'accepter, tout simplement.
- Vous avez surement raison... Mais il est hors de question que je l'accepte. Tu bois une gorgée de la boisson que t'as servis le tavernier avant de reprendre. Vous connaissez ça depuis longtemps, et vous vous y êtes surement fait... Pas moi. Tu reposes ton verre, de nouveau déterminée après une petite période de flottement. Je ne connais pas la vie que vous avez eu, et je ne me permettrais pas de juger, mais pour ma part, à chaque fois qu'on m'a jugé pour autre chose que mes capacités, cela s'est finie par ce que ce vous avez vu dehors. En général, ça les calme très vite. Bon, ils ne font plus appellent à vous, mais ils ne méritent dés lors plus notre intérêt. Je ne vois absolument pas de quel pouvoir vous parlez. Certes ce n'est pas le meilleur de prouver que l'on a le niveau, mais c'est mon seul moyen d’interagir avec les idiots. Si ça ne plaît pas, je suis bien trop bornée pour changer maintenant.
Tu te tournes vers elle avec le sourire en coin, mais pas forcément mesquin. Tu sais à quel point tu peux être aussi désagréable que bornée, plus le second que le premier, même si c'est pas forcément le plus facile à discerner. Tu finis lentement par tolérer la présence de Lina, même si au fond, elle reste plus proche d'une personne que tu veux écraser plutôt que la câliner, ce qui peut surement le plus haut taux d'appréciation que tu peux lui décerner. Puis tu y penses, tu ne connais rien du passé de ta copine, où plus précisément de sa passion pour les lame, et il faut avouer que cela te titille un peu.
- Sinon, d'où vous vient cette envie de vouloir vous battre pour vivre ? Je vous avoue que je suis curieuse de savoir ce qui a pu vous poussez à choisir ce style de vie, car il faut avouer que des femmes combattantes, ça ne cours pas les rues..
Tu reprends un verre de ta boisson, avant de demander au tavernier si il faisait aussi auberge ou non, et si ce n'est pas le cas, où tu pourrais en trouver une non loin d'ici. Tu ne resteras qu'une journée ici, mais quitte à ce que la journée soit nulle, qu'au moins la nuit soit belle.
Ses réponses sont aussi amusantes que pertinentes, même si elles sont en complet décalage avec toi. En même temps, tout entre vous est différent. La raison de prendre les armes par exemple. La sienne sont simple, c'est simplement le meilleur moyen de gagner sa vie, alors que pour ta part, l'argent n'est pas un soucis pour toi, vivant au crochet de ton père, profitant ainsi des revenus de la forge. Certes, depuis le début de ton voyage tu avais bien compris que la vie était bien plus compliqué et c'est la raison pour laquelle au fond tu avais décidé de prendre une mission, voir si tu étais capable de le faire si jamais tu n'arrivais pas à atteindre tes objectifs personnelles.
- Qui sait. Nous ne serons jamais d'accord, donc inutile d'en discuter plus longtemps. Ravie de savoir que vous ne vous considérez soumise à quiconque.
Tu fermes un instant les yeux pour réfléchir à sa question, alors que ta réponse était toute prévue, tu tournes la tête pour t'assurer que personne n'écoute votre discussion, tu n'avais pas envie de revivre de nouveau toute ta jeunesse en une fois, c'est à dire des moqueries, que tu te devrais de taire par la force. Heureusement, plus personne ne faisait attention à vous et était engagé dans leurs discussions, tu te retourne de nouveau vers Lina pour lui répondre, espérant pour elle qu'elle ne se moquerait pas... Simple mesure de précaution.
- Mon rêve ? Je n'en ai pas vraiment. Je n'ai qu'un but, qui est de devenir chevalière. Tu prends un instant pour voir sa réaction, puis continue. J'ai toujours aimé les histoires de chevalerie et ait toujours voulue de devenir l'une d'entre eux. Voilà. Tout simplement.
Tu poses ton verre de manière autoritaire sur le bar auquel vous êtes, un peu agacée. Pas directement envers Lina, mais tu n'as jamais été à l'aise pour parler de ce genre de chose avec quiconque, donc en plus le faire avec une personne que tu n'apprécies pas spécialement, même si tu la respectes plus que tu ne penserais que tu pouvais le faire, et tu trouves qu'il s'est déjà passé beaucoup de chose dans ta journée et qu'il est temps de rentrer. Bien evidemment, pas à Melila, tu avais encore beaucoup d'endroits à visiter en Eurate, comme tes terres natales, mais bien l'auberge que t'as conseillé le tavernier, afin de pouvoir aller te reposer avant de partir tôt demain.
- Malheureusement, je vais devoir vous laisser pour aujourd'hui, Lina. J'ai beaucoup qu'il me reste à faire pour visiter tout les endroits que j'ai prévu de visiter, et je préférerais le faire en pleine forme. Tu déposes la somme nécessaire pour payer les deux boissons. En espérant pouvoir vous rencontrer dans de meilleures circonstances la prochaine fois... Comme un tournoi par exemple ?
Tu souris en coin, pleine de suffisance et de confiance comme toujours, avant de te tourner et de sortir afin de rejoindre l'auberge avec les indications en tête. Cette journée aura été plutôt... Divertissante, à défaut d'avoir pu être fructueuse, et tu as hâte de reprendre la route et surement retrouver la demoiselle surement un de ces jours... Dans des circonstances un peu plus agréable, dirons-nous.