Néra, la belle Néra… Les poètes, les troubadours et les érudits n’ont jamais cessé de chanter cette région si belle. Duché magnifique qui, par son histoire et par sa géographie, impressionne tous ceux qui y vivent. En dehors du fait qu’il s’agit de la terre natale de la religion du Trimurti, cela s’explique par la beauté des paysages du Duché de Néra qui en fait l’une des plus belles régions du continent.
Depuis 1246 le jeune duc androgyne Courage de Néra a prit la succession de son père mort de vieillesse. Bien que l’homme soit de nature particulière et dit-on souffreteux, il s’est attaché à faire connaître son duché aussi bien pour son art du vitrail, son vin que pour son savoir. Courage de Néra n’a de cesse que de sortir son duché de son isolation car il est convaincu que l’avenir est dans l’ouverture, ce qui n’est pas forcément bien vu par tous les seigneurs. Certaines rumeurs prétendent que le duc serait un être capable de magie et que c’est pour cela qu’il a évité beaucoup de tentative d'assassinat, mais pas seulement….
Le duché de Néra peut se séparer en deux parties : les terres d'un coté, et les îles de l'autre. Les terres quant à elles peuvent se diviser en deux parties séparées par le delta de Néra. Ce dernier prend sa source dans le grand lac Isédra, nommé ainsi en faveur d'une ancienne divinité barbare. Au nord se trouve le comté de Baros et au sud celui de Néra, tandis que l'archipel, du nom d'Uzé, est le seul comté entièrement composé d'îles.
C'est un duché dont les limites sont principalement naturelles. Il est ouvert sur le golfe d'Aurore qui borde toute sa partie Est, accueillant le comté-archipel d'Uzé, tandis qu'au nord le fleuve Gargante le sépare de Volg. Au Sud un bras du fleuve Oloron le sépare de Mellila, prolongé par les collines d'Orcia au sud et terminé par le Massif Corrodien. A l'ouest, Néra est séparée de son voisin la Croix des Espines par les vestes plaines d'Orée, un majestueux territoire disputé par son tumultueux voisin.
Ces différentes limites montrent bien combien le duché de Néra peut être diversifié et c’est ce qui fait son charme. Cette diversité de paysage est dû à plusieurs grandes zones géographiques bien distinctes.
Il s’agit de la région du Nord, celle qui jouxte la frontière avec la sombre forêt de Volg. Elle s’étend le long du plus grand fleuve d'Eurate : le fleuve Gargante. Ce dernier, qui s’écoule depuis une montagne prenant racine dans la région marécageuse plus au nord, s'écoule dans une immense plaine que son eau fertilise. Ses rebords servent donc à l’agriculture céréalière et à l’élevage de vaches, de chevaux de trait mais aussi de poissons d’eau douce dont les Euratiens raffolent. Cependant, c’est une région qui, malgré son climat tempéré, connaît de forte précipitation. Il n’est pas donc rare qu’il y ait des inondations.
Cela concerne la région Sud de Néra, qui la sépare de Mellila. C'est une zone géographique composée de collines fortement boisées. Ces dernières, quand les bois ne les recouvrent pas, servent surtout de pâtures pour les porcs, les moutons et les chèvres. Elles servent aussi pour la viticulture, les vins d'Orcia étant très réputés, ainsi que la culture de maïs. Les forêts sont, quant à elles, un peu laissées à l'abandon à cause de leur densité, de leur accès parfois difficile et de la faible qualité de leur bois qui en rendent difficile l'exploitation.
Cette appellation concerne la région du Sud de la péninsule d'Isédra. Elle se nomme ainsi à cause de l'immense Delta du Pô qui prend source sur dans le massif Corrodien et s'écoule sur plusieurs dizaines de kilomètres le long des côtes. Cette abondance d'eau, due à la division du Delta en plusieurs fleuves, font de cette zone un marécage idéal pour la culture du riz qui y abonde. Cependant, ce « don des Trois » est aussi la source de beaucoup d'ennuis : inondations, propagation de maladies, etc... Cela est facilité, d'ailleurs, par le climat particulier du Delta où l'hiver est plutôt froid et où l'été est très chaud tout en étant humide, avec beaucoup de précipitations.
C’est la plus grande île d’Eurate, située dans l'archipel d'Uzé. Elle est constituée de falaises vertigineuses qui la rendent difficile d’accès. Elle possède aussi un grand nombre de rivière et des chutes d’eaux en abondance. Mais sa spécificité est plutôt la présence d’un volcan qui rend la zone dangereuse (tremblements de terre, glissements de terrain) mais aussi très fertile. Cela fait donc de cette île un endroit très intéressant pour l’agriculture, et surtout la viticulture.
Petite chaine de montagnes d'Eurate, elle est au moins loin d'être aussi inhospitalière que sa parente du nord ! Elle a été largement exploitée au cours des siècles pour sa pierre qui a servi à la construction de nombreux châteaux sur les rives de Corduba.
Les forêts qui s'étendent de part et d'autres des montagnes sont réputées pour produire le meilleur bois de l'empire.
Les bandes fertiles à l'ouest, séparant le fleuve Gargante au Nord et le fleuve Oloron qui y prend naissance au Sud. Bénéficiant d'un climat bienveillant et de précipitations plus régulières que le reste du duché, la zone en est plus riche mais également très convoitée, et ce souvent à son détriment.
Le duché bénéficie dans son ensemble d'un climat tempéré mais avec de fortes variations régionales dues aux reliefs et à la présence de la mer. Par exemple, le Nord est tempéré mais avec des tendances subtropicales tandis que l'archipel et les régions bordant le golfe affichent un climat méditerranéen. Le climat devient ensuite plus tempéré et continental à mesure que l'on se dirige vers l'ouest.
Pouvoir relativement centralisé avec à sa tête le duc qui écoute des conseillers ou des représentants de puissances locales (principalement financières, artistiques ou religieuses). Il n’y a pas de grand conseil mais plutôt des entretiens de ces représentants face au duc et aux ministres
· Petit cabinet de 3 ministres participant aux questions militaires, administratives et financières)
· L'évêque de Néra a également une position importante et assure de la moralité des décisions.
Relativement neutres. Le duc aurait dû épouser l’impératrice Anémone de la Croix des Espines. Sa mort a relégué le projet aux espoirs morts des deux duchés. Le duc bien que seulement fiancé a observé une année de deuil et doit maintenant songer à trouver une autre promise.
Duché de Volg
Relations très amicales avec le côté politique du duché (mariage du duc avec une cousine du duc de Néra) en revanche toute la population n’apprécie pas forcément ça. Mais de toute manière les deux ducs s’entendent comme des frères.
Duché de Mellila
Le duc de Néra n’était pas pour la nomination d’Ekatrina et celle-ci a envoyé un représentant afin d'aplanir les relation. Malheureusement, le ministre Cristo de Corduba n’a fait qu’envenimer la situation au point qu’actuellement, Néra et Mellila n’ont plus de relation.
Ce Livre des Lois n'a aucunement pour ambition de faire ingérence dans les
Lois des autres Provinces du Royaume. Il sert d'exemple et de base à toute les
lois à venir.
Chapitre Premier : Le Duché de Néra
I) Le Duc de Néra à tout pouvoir sur ses administrés.
II) Le Duc de Néra peut nommer ses représentants
III) Le Duc de Néra peut révoquer ses représentants
IV) Tout homme abusant de la confiance du Duc de Néra pourra être passible de la peine de mort
V) Tout homme insultant le Duc de Néra pourra être passible de la peine de mort
VI) Tout homme ayant fait acte de félonie envers le Duc de Néra pourra être passible de la peine de mort
Chapitre Second : La Religion
I) L'Evêque a autorité suprême sur la Religion et les Religieux
II) La Religion de la Trinité est seule religion reconnue dans le Duché de Néra
III) Toutes personnes ne croyant point en cette Religion pourra être condamné
IV) Toutes personnes insultant la Religion pourra être condamné
Chapitre Troisième : La Cour
I) Les Nobles constituent la Cour du Duché ainsi que la Duchesse si mariage est prononcé.
II) Tous les Nobles doivent participer à la vie de la Cour lorsque le Duc l'exige
III) Les Nobles n'étant aucunement présents lors d'une mande faites par le Duc, se verront bannis du duché et déchus de leur Titre sauf par pitié du Duc.
Économiquement parlant, Néra est un duché plutôt riche qui a su accumuler et se positionner confortablement au fils des siècles. Si la mer à l’est et les grands territoires cultivables au nord apportent une base alimentaire en poisson, céréales et bétail pour les habitants, la richesse du duché provient principalement de de son export artistique à travers l’empire.
Les forts liens tissés entre la famille de Néra et l’Eglise du Trimurti offrent au duché un client riche et pratiquement exclusif lorsqu’il s’agit de rendre hommage aux divinités à travers des vitraux, des sculptures ou des peintures. Les artisans néréens sont également fortement appréciés des nobles désireux de laisser une trace dans l’histoire de leur famille.
Le commerce terrestre est très important, une bonne partie du duché possédant une position géographique assez centrale au sein de l’Empire. L’alignement entre la capitale ducale et la capitale impériale a favorisé le développement des villages et petites villes le long de l’axe principal cependant cela c’est fait au détriment des territoires les plus au nord et les plus au sud. Ceux-ci conservent malgré tout un intérêt important de part leurs productions d’armes et de venaison mais restent moins développés économiquement parlant. Si les exports du duché sont en grande partie composés d’oeuvres d’art, des produits de luxe tels que le vin de Baros ou des produits très régionaux comme certains poissons participent tout de même à une part importante du commerce. En parallèle la nourriture d’autres régions et les produits de luxe sont très appréciés par les néréens et ces échanges sont généralement profitables à tout le monde.
Le commerce maritime de son côté est un peu plus réduit et majoritairement interne au duché. Si la position maritime du comté d’Uzé a longtemps permis des échanges économiques avec les territoires de Tassilie voir avec le territoire de Feynes lorsque celui-ci était encore rattaché à l’Empire, les conflits avec ce dernier et la dégradation progressive des relations avec la Tassilie ont conduit le comté à favoriser la défense des routes existantes plutôt que la création de nouvelles, bien que quelques contrebandiers fassent encore passer des marchandises en provenance des territoires de l’Est.
Une autre source importante de revenus pour le duché est la présence de mines d’argent dans la baronnie de Rive-Argent qui subit cependant une forte attention du pouvoir impérial, seul autorisé à frapper la monnaie et imposant par la même occasion des quantités annuels d’argent pouvant être extrait.
Il est bien évidemment impossible de parler d’économie dans le duché sans mentionner l’importante guilde des travailleurs du verre, fleuron de l’artisanat Néréen qui assure la formation des artisans et la qualité de leurs oeuvres. Cette guilde fondée il y a de cela près de six siècles par le premier duc de Néra suite la conquête du duché par l’Empereur Eurate est non seulement la plus ancienne et la plus respectée des corporations du duché mais également la plus influente avec un statut presque équivalent à celui d’un comté, les affaires internes de la guilde étant traitées par la guilde avec très peu de présence dans celle-ci du pouvoir ducal qui arbitre les affaires externes à la guilde. Celle-ci possède d’ailleurs un représentant permanent au sein du conseil ducal, chargé d’un domaine en particulier ou simple conseiller.
Les Néréens font partie de ces gens agréables et avenants lorsqu’il est question de commercer mais qui, en dehors de ces situations, sont plutôt froids et distants avec habitants d’autres duchés ou pays. Il n’y a pas spécialement de malveillance à cela mais plutôt un sentiment global de supériorité culturelle face aux habitudes plus « basses » des autres populations.
Ce sentiment remonte à aussi loin que l’on peut retracer une présence humaine dans le delta. En effet la population n’a subi que peu de mouvements et peu de métissage avec les autres territoires. Cet isolationnisme culturel a mené à la création d’un royaume passionnément dédié à une déité maritime locale ainsi qu’à un isolement encore plus important. Durant des siècles le royaume vivait en autarcie et cela en a profondément marqué les habitants qui conservent encore à ce jour un certain dédain plus ou moins dissimulé pour les autres.
La religion est également un élément très important sur le sol néréen, après un royaume quasiment fanatique de sa déesse de la mer, la conquête du delta a apporté le trimurtisme par la force et les conversions qui n’étaient pas sincères étaient punies par le fil de l’épée. Après plusieurs siècles d’un nouveau fanatisme la pression est plus légère même si un manque de piété est toujours punissable. Il résulte de cela une influence très importante de la religion qui se retrouve dans la vie quotidienne de tout néréen.
La volonté de perfection de cette population est poussée à l’extrême en ce qui concerne les nouveaux nés. En effet, un enfant doté d’une malformation à la naissance ou révélant en grandissant des troubles mentaux importants est vu comme un affront fait aux dieux, un châtiment infligé aux parents pour leur mauvaise conduite. Dans le cas d’un nouveau-né, les parents ont la charge de mettre fin à ses jours dans la première semaine alors que, dans le cas d’un problème révélé plus tard, cette tâche incombe à un clerc-bourreau spécialisé dans cela, celui-ci absolvant les péchés du fil de son épée. Ces deux pratiques ne sont pas présentes dans la législation néréenne car elles sont considérées comme un devoir envers les dieux eux-mêmes et la délation de parents ne s’y étant pas conformés améliore son karma.
Si les néréens peuvent avoir tendance à voir les autres peuples comme étant des « barbares civilisés », ceux-ci le leur rendent bien. La vanité est un trait souvent reproché de même qu’une certaine extravagance due à une obsession de la beauté et de l’élégance. Il n’est pas rare de moquer les armures délicatement gravées ou le ton légèrement chantant de leur voix, vestige de l’ancien Isédrin, langue du temps du Saint Royaume aujourd’hui majoritairement oubliée bien qu’il subsiste encore quelques mots parfois utilisés. Les plus érudits se plaisent également à l’utiliser afin de montrer ce qu’ils considèrent comme leur supériorité.
De ces temps anciens subsistent principalement deux grandes fêtes, La fête de la Lumière qui correspond à la date de couronnement du premier duc de Néra et à l’instauration du Trimurtisme comme religion officielle et l’Illumination qui correspondait à la plus grande fête de la religion de la mer, reprise par le duc et le Trimurti pour y associer la reconnaissance de l’ancienne déesse comme d’une sainte ayant quitté le cycle des réincarnations pour venir se mêler aux divinités.
De la même manière que les néréens ne se métissent presque pas avec d’autres populations, leur art sous toutes ses formes reste également très conservateur de leurs propres valeurs bien qu’évoluant tout de même mais à l’écart des influences culturelles des autres duchés.
Il en résulte là encore un certain sentiment de fierté ou de supériorité, selon l’ampleur que cela prend chez chacun, qui se retrouve malgré tout nourrit par l’importance des commandes de la part des nobles de tout l’Empire ainsi que de l’Eglise.
Pour les néréens, l’art est une manifestation du divin dans l’esprit des hommes et réaliser des représentations physiques de ces inspirations est presque vu comme un devoir afin de donner corps à ce souffle qui pourra ensuite se répandre et inspirer d’autres personnes. Il arrive d’ailleurs, pour certaines personnes, de se retrouver réellement subjuguées par certaines œuvres d’art au point d’en perdre l’esprit et de se mettre à avoir des réactions proches de la crise d’hystérie allant jusqu’à chercher à détruire l’œuvre pour la « protéger du regard des autres ». Ces cas restent cependant assez rares.
Sur l’aspect culturel, les néréens accordent une grande valeur à l’éducation au point que tout citoyen de Néra peut avoir accès à l’apprentissage, au minimum, de la lecture et de l’écriture. Cet apprentissage, la plupart du temps assuré par des religieux, rayonne néanmoins dans des écoles présentes dans chaque baronnie et illumine depuis l’Université des Sciences et des Arts, institution rivalisant d’ancienneté avec la Haute Guilde fondée par le premier duc de Néra avec le soutien de l’Église du Trimurti. Servant initialement à participer à la propagation de la voie des divinités, l’apprentissage s’est de plus en plus développer pour commencer à enseigner les arts libéraux ainsi que les beaux-arts, cherchant ainsi à concurrencer la Haute Guilde à travers la peinture ou la sculpture lorsque celle-ci se focalisait sur le travail du verre sous toutes ses formes. Les religieux d’origine ont progressivement été remplacés par des enseignants dépendant de l’Académie bien que devant tout de même être reconnus par l’Église comme étant aptes à enseigner convenablement. Cela se faisant avec le soutien de plusieurs clercs de Néra remontant à l’évêque du duché qui décide finalement d’accorder ou non le droit d’enseigner dans la prestigieuse université.
De la même manière qu’un représentant de la Haute Guilde est présent au conseil ducal, la voix de l’Université s’y manifeste également.
Le gain d’influence de l’Université de Néra en a fait dépasser l’attrait qu’elle portait jusqu’aux duchés voisins et si presque tout néréen peut accéder gratuitement à une formation exemplaire tant que celui-ci se révèle travailleur et méritant, les nobles voisins n’hésitent pas à payer des fortunes pour y envoyer leurs enfants qui doivent tout de même faire autant d’efforts pour être autorisés à rester et à terminer leurs études. Un diplôme de l’Université de Néra assure de manière certaine un poste de responsabilités dans n’importe quelle institution ou l’intérêt d’un maître artisan.
Il est de coutume pour les néréens de tisser leurs cheveux de fils de couleur, chaque couleur ayant une signification particulière voir correspondant à un certain statut social. Les fils d’or sont uniquement réservés à la noblesse néréenne tandis que les généraux peuvent porter des fils d’argent rappelant la couleur de l’acier.
Sur le plan gastronomique, le comté de Baros apporte une richesse culinaire à travers son vin et la richesse de ses venaisons tandis que la pêche en haute-mer du comté d’Uzé ajoute une grande variété de poisson qui permettent, combinés aux champs de blé de Vieilles-Eaux d’avoir des plats mélangeant terre et mer riches et très typiques de leur région.